« Deux en un » ou « un en deux » ?
Où on parle de manuscrit interminable, de roman dans le roman et de devoir couper la poire en deux. 🍐
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Il y a pile deux mois que j’ai terminé le premier jet d’un manuscrit débuté en février. J’ai du mal à me souvenir exactement de toutes les émotions qui m’ont traversé à ce moment-là tant elles ont été nombreuses et parfois complètement opposées. Heureusement, mes lettres sont là pour m’aider à remettre le doigt dessus.
Il y a eu un grand soulagement, un peu de fierté et puis aussi beaucoup de doutes, de colère, de honte et de tristesse envers moi-même. Avec du recul, je me rends compte de la profonde fatigue qui m’a habité à force d’avoir noirci des pages entières pendant huit mois et demi.
150 000 mots, 871 000 signes.
Un beau pavé entre mes mains et pourtant, aucune joie ou euphorie à l’horizon.
Bah merde alors.
Mon atonie m’a renvoyé à des périodes très sombres de ma vie auxquelles je déteste penser.
J’ai cru voir des similitudes avec une Sophie du passé que je ne souhaite plus jamais recroiser.
Bref, j’ai eu peur.
L’impression de ne pas voir le bout, de s’acharner encore et encore et, au moment où il est temps de relever la tête, cette question qui persiste : « ah quoi bon ? ».
Si vous débarquez sur cette newsletter pour la première fois (welcome !) , voici d’anciennes lettres qui vous aideront à retracer la rédaction de ce manuscrit :
La déprime qui m’a accompagné les semaines suivantes était certes passagère, mais symptomatique chez moi de la fin d’un premier jet : les joies et les peines s’emmêlent pour devenir une grosse boule d’incertitudes. L’adrénaline redescend et, au lieu de savourer tout le travail titanesque que je viens d’abattre, je pense à ce qui m’attend : rouvrir mon fichier, me replonger dedans et devoir corriger tout ce qui ne va pas autant sur la forme que sur le fond. Au lieu de me féliciter, je pense au fait que tout ce que je créé est insuffisant. Une seule question me tenaille l’estomac pendant des nuits entières « quand est-ce que ça le sera, suffisant ? ».
Un jour je vous raconterais d’où m’est venu cette drôle d’idée, celle de vouloir écrire un roman sur des dragons « qui vivent dans notre monde » (ma façon de résumer grossièrement mon histoire) et pas « ailleurs », comme on aime tellement le faire avec ces créatures terrifiantes qui peuplent nos imaginaires. Pour le moment, j’ai encore besoin de rester pudique sur le sujet, alors je vous dirais seulement ceci : j’avais besoin de dépouiller ces monstres volants du mythe merveilleux qui les enveloppent pour aller gratter là où ça fait mal.
Après ma saga Les Enchanteresses, je n’avais pas encore dit mon dernier mot sur l’adolescence/l’adulescence1 et il fallait que je prenne un autre chemin... Un sentier plus sombre, plus escarpé, au ciel gris et avec pleins de croisements où on ne sait jamais quelle est la bonne direction à prendre parce que peut-être qu’il n’y a pas de bonne réponse à cette question, finalement.
Dans ce post Instagram publié en septembre, je vous écrivais ces mots :
Je trace cette histoire de jeunes adultes malheureux, parfois désœuvrés, qui n'ont connu que la violence et l'injustice. Je les fais cohabiter au milieu des montagnes où il fait froid de jour comme de nuit. Je les fais vivre parmi les dragons qui hurlent à la mort. Et j'essaie de raconter quelque chose qui me tient à cœur et qui, je l'espère, sera entendu, compris et partagé.
Parce que ce roman c'est ça, aussi, surtout : les douleurs qu'on enfouit tous au lieu de les vivre ensemble, car on s'est persuadé qu'on ne peut que les subir seuls ; oui, mais à quel prix. Et puis aussi les douleurs qu'on s'inflige et qu'on inflige à ceux qui n'ont rien demandé.
C’est peut-être pour ça aussi que ce manuscrit m’a donné l’impression d’être un trou béant : sans tomber dans une noirceur totale qui ne me ressemble pas2, il m’a souvent laissé en apnée. Et quand j’ai pu écrire « FIN » en toutes lettres sur la dernière page, je crois que je n’avais pas encore retrouvé mon souffle ni rallumé la lumière. J’étais toujours là-bas, au milieu des montagnes, à souffler sur mes doigts gourds avec les grognements des dragons pour me tenir compagnie au milieu de la brume.
Comme dans mes précédents romans, j’y ai laissé un morceau de moi. Et je sais aussi qu’au fil du temps, lorsque j’aurais suffisamment de recul, je réaliserais à quel point j’y ai disséminé plus de miettes que ce que j’avais prévu. Ma réaction un peu intense n’est que le résultat d’un trop plein émotionnel où, à force de plancher sur mon texte, je ne parvenais plus à mettre de distance suffisante avec lui.
Pour éviter de devenir ma propre ennemie face à tous ces doutes qui m’ont tourmenté, j’ai fini par me murmurer en boucle « laisse-toi le temps de te retrouver au milieu de tout ce chaos » sans trop y croire.
Finalement, j’ai eu raison.
Quelques jours après avoir terminé mon premier jet, j’ai décidé de retarder le moment où j’allais devoir le reprendre. La pause d’un mois s’est transformée en six semaines. Je pensais avoir besoin de remettre de l’ordre dans ma vie à tous les niveaux… j’ai fait tout l’inverse. J’ai laissé les jours défiler avec une nonchalance et une mollesse qui ne me ressemblent pas et qui pourtant m’ont fait un bien fou.
Ce manuscrit est devenu un sujet à la fois sensible et tabou. Mes proches m’en ont très peu parlé parce qu’ils avaient bien compris que je n’avais rien de très enthousiasmant à raconter à son sujet. Vous le savez, mes travaux d’écriture sont souvent des sujets épineux, sur lesquels je ne m’épanche pas beaucoup tant que je n’en suis pas pleinement satisfaite (c’est vous dire les mois de quasi-silence qui s’écoulent…) mais là c’était plus que ça : c’était un nid de ronces dont je ne voulais plus m’approcher.
Mon cerveau a eu besoin de faire un break. Je ne voulais plus être la Sophie autrice. Je ne sais même pas ce que je voulais être d’ailleurs et c’est peut-être pour ça que j’ai laissé le temps passer si vite sans trop lui courir après3. Les feuilles orangées de l’automne ont fini par disparaître des arbres, les bonbons d’Halloween ont été engloutis, le froid de novembre s’est glissé dans les rues parisiennes, l’heure de décorer le sapin et d’ouvrir les cases de son calendrier de l’Avent a sonné…
…et moi, j’ai tourné au ralenti.
J’étais là sans être là.
C’est peut-être aussi pour ça que j’ai aussi peu lu durant cette période. Pourquoi j’ai trouvé refuge dans les films et la poésie.
Je crois que ce roman a nécessité tellement d’affect et d’efforts que j’ai ressenti le besoin de me mettre en veille. Et je crois qu’aussi déprimant que cela puisse paraître, ça m’a fait du bien de m’oublier.
De temps en temps, je pense à ces mots libérateurs de l’actrice Jemima Kirke (Girls) à la question « an advice to unconfident young women ? » : « I think you guys might be thinking about yourselves too much » . J’aime les comparer à une pichenette qui laisse une petite trace rouge sur le moment avant de s’effacer tout aussi vite pour qu’on n’en retienne qu’un geste affectueux. Peut-être que ça titille l’égo, mais il faut savoir entendre et accepter ces mots qui piquent un peu.
À un moment, j’ai même cru que l’envie d’écrire ne reviendrait pas et que ce manuscrit finirait perdu dans les tréfonds de mon ordinateur (ou d’une corbeille, les soirs de déprime intense). Ce n’est pas la première fois que des idées pareilles me traversent l’esprit et, avec l’expérience, je considère que cela fait partie de la condition d’écrivain.e (voire même d’artiste tout court) de rejeter ce rôle qui nous habite en permanence et qu’on s’impose à soi-même. Parfois, ce sont les lunettes qu’on a sur le nez pour mieux voir tout ce qui nous entoure qui finissent par nous coller la migraine.
Durant toute cette période, ma seule et unique relectrice (❤️🔥) a pris le temps de parcourir mon fichier. Et si au début cela me faisait l’effet d’être à poil au point de me coller des sueurs froides, j’ai fini par apprécier cette intimité que nous partagions à deux (toutes habillées, je vous rassure). Nous étions les seules aux mondes à avoir les mêmes références, le même contexte, l’embryon d’un récit qui ne demande qu’à naître. Un manuscrit me fait l’effet d’un secret : une étape à l’abri des regards, un moment en transition où seuls quelques privilégiés sont dans la confidence. Le faire lire à quelqu’un, c’est une marque de confiance sans commune mesure. Ecouter l’autre nous faire ses retours et les prendre en compte, c’est une infinie preuve de respect.
Et puis… les six semaines sont passées et j’ai fini par me retrouver. La Sophie autrice s’est réveillée et avait visiblement encore des choses à raconter. Un beau jour, rouvrir mon manuscrit ne m’a plus fait peur. J’ai repensé aux mots de l’iconic Phoebe Waller Bridge « You may not write well every day, but you can always edit a bad page. You can't edit a blank page. » et j’ai acquiescé en me disant que, putain, oui, Phoebe avait raison.
Au début, j’étais ambitieuse. Je voulais relire mon manuscrit interminable en une semaine tout pile. Mon manuscrit se divisant en 4 parties, j’avais prévu un rythme de relecture soutenu qui ne me ferait pas perdre de temps. Mais… la réalité m’a rattrapé et je ne suis pas parvenue à maintenir cette cadence (plutôt irréaliste, admettons-le).
La partie 1 m’a fait l’effet d’une gifle. J’ai lu les 7 premiers chapitres en une soirée et j’ai réalisé que c’était… plutôt bon. Propre. Fluide. Intéressant. Loin d’être catastrophique. Au lieu de savourer cette victoire, j’ai eu besoin de reprendre un peu mes esprits pendant quelques jours. Si c’était pas aussi merdique que ça, ça voulait dire que ce manuscrit méritait qu’on se batte un peu pour lui ou du moins que je fasse un bout de chemin avec lui entre mes bras. Il ne fallait donc pas l’abandonner, il fallait plutôt retrousser mes manches. OK. Let’s go. J’ai englouti la fin de la première partie sans avoir envie de vomir. Première victoire.
Ensuite, la partie 2 fut honnêtement un plaisir à relire. Je l’ai même dévoré, satisfaite de son action, du suspense, des différentes péripéties auxquelles mon héroïne est confrontée. J’ai savouré cette sensation de victoire pendant quelques jours. J’avais passé tellement de temps sur mes parties un et deux (à les relire et retravailler pour gagner en rythme et en efficacité) que mes six semaines de pause m’ont offert une prise de recul suffisante pour apprécier mon travail. Comme quoi…!
Concernant la relecture de la partie 3, j’en ai apprécié plusieurs aspects sans être complètement convaincue. Il y a clairement un tournant dans l’intrigue, l’ambiance change beaucoup et on se laisse prendre au jeu grâce à l’action qui est omniprésente. Cependant, elle mérite d’être retravaillée pour faire plus « corps » avec le reste du texte.
Enfin, la partie 4 a été relue dans la douleur. C’est la partie sur laquelle j’ai le moins passé de temps puisque c’est celle que j’ai rédigé le plus récemment (en septembre, si je ne me trompe pas). J’ai trouvé son écriture maladroite voire un peu bâclée. On sent que j’arrivais en bout de course, que ma seule priorité était de jeter les mots sur le papier. Franchement, j’ai même eu honte de l’état de certains de mes chapitres ! Certains passages étaient si insupportables à relire que j’ai préféré les survoler…
Et pourtant, je ne me suis pas laissé complètement déprimer par cette dernière partie que je trouve plutôt médiocre. Déjà, parce que tout n’est pas à jeter. Ensuite, parce que les émotions très contradictoires que j’ai ressenties durant toute la relecture me confirme une chose : mon manuscrit n’est peut-être pas encore totalement au point, mais je suis sur la bonne voie. Puisque tout n’est pas à jeter, j’ai tout à gagner à réparer ce qui ne colle pas. Ces disparités sont même la preuve qu’à force de retravail, je finis par retomber sur mes pattes.
Il faut donc que je continue de croire en mes deux ingrédients fétiches, même s’ils n’ont malheureusement rien de magique : ✨le temps et le travail✨.
De base, je ne suis pas une autrice qui aime écrire des tartines par simple plaisir de le faire. J’aime être efficace, straight-to-the-point, chacun de mes choix narratifs et de plume a une raison et une utilité. Je ne me range clairement pas dans la catégorie des auteurices au style contemplatif (même si je peux prendre plaisir à en lire). De mon côté, cela ne correspond pas à ma démarche artistique. C’est pour cette raison que la longueur de ce manuscrit m’a longtemps effrayé. Pour que ce soit aussi loooong, il devait bien y avoir un problème quelque part… peut-être un bug dans la matrice, un défaut que je n’avais pas encore trouvé et qui expliquait pourquoi ce texte ne fonctionnait pas comme mes précédents ? Mais, ma relectrice et moi sommes rapidement tombées d’accord sur un point : si ce texte est aussi long, ce n’est pas forcément parce qu’il a trop de longueurs ou un problème de rythme.
Au fil de ma relecture, j’ai noté scrupuleusement tout ce que je souhaitais changer, bouger… étoffer. C’est ce qui est le plus ressorti de ce travail de fourmi : mon récit est dense. Quand je relis chacun de mes mots, je réalise l’épaisseur à laquelle je suis confrontée. J’annote encore et encore tout ce que je souhaite approfondir. Cela concorde avec les retours de ma relectrice qui souhaite que je rajoute quelques cordes à mon arc narratif. Des pétales sont dispersés çà et là, mais il manque deux-trois tiges pour que l’ensemble fasse un joli bouquet final.
Moi qui avais la lubie de tailler de tous les côtés, force est de constater que ce choix n’est toujours le plus sage concernant ce texte ! Lorsque j’ai retravaillé les parties 1 et 2, j’ai mis un point d’honneur à les raccourcir. Pour le coup, c’était effectivement nécessaire pour pleeeeins de raisons car l’intrigue traînait parfois en longueur sans que cela n’apporte grand-chose et je suis bien plus satisfaite de ma dernière version. Néanmoins, après relecture, j’ai aussi conscience que certaines ellipses arrivent un peu tôt et qu’il me faut trouver un juste milieu quand je joue avec le sécateur.
En écrivant ces mots, je réalise à quel point chaque nouveau manuscrit m’en fait en apprendre plus sur mon écriture. J’en ressors avec une expérience nouvelle qui ne pourra que m’aider pour les suivants. Et pourtant, j’ai l’impression en parrallèle de tout désapprendre dès que j’ouvre un nouveau fichier. Je tâtonne encore et encore !
Moralité ?
Chaque manuscrit est unique et ne ressemblera jamais au précédent.
Ce qui ne signifie pas qu’on ne peut pas tirer des leçons du passé pour les appliquer au présent (après tout, écrire un roman est une compétence qui peut se développer et s’affiner avec le temps), mais plutôt que l’écriture n’est pas une science exacte et qu’il faut accueillir cette part d’incertitude qui est non-négociable.
En réalité, si ce texte est aussi long, c’est peut-être parce qu’il ne s’agit pas d’un seul texte… mais de deux.
👀
Comme je vous l’expliquais précédemment, la partie 3 marque un tournant dans le récit avec un changement de décor et d’ambiance. Les personnages passent clairement un step au niveau de leurs relations et l’intrigue prend une tout autre dimension.
Vous voyez où je veux en venir.
En 8 mois 1/2, je n’ai pas écrit un roman, j’en ai écrit deux.
Rien que d’écrire ces mots, j’ai un sourire un peu bêta plaqué sur les lèvres parce que je pense à la Sophie du passé qui râlait de n’être pas parvenue à tenir son objectif de 2024, à savoir rédiger les deux premiers jets d’un manuscrit (mon roman YA sur les dragons + mon thriller adultes sur le tennis). OK, c’était un projet très ambitieux, mais j’y croyais dur comme fer. J’avais même planifié mon année pour que ce soit réalisable !
Mais, le manuscrit sur les dragons était siiii long que j’ai fini par sacrifier le thriller… et je m’en suis beaucoup voulu de mettre autant de temps à le terminer. Sur la fin, je terminais mes sessions d’écriture blasée, persuadée qu’il y avait un problème quelque part. Après tout, si je n’avais pas été capable d’anticiper sa longueur et par conséquent mon planning de lecture, c’est sans doute que je faisais de la merde… non ?
Eh bien…
… pas tout à fait.
Mon roman sur les dragons n’est pas un one-shot, c’est une duologie qui, pour s’épanouir entièrement dans son propos, a besoin d’être raconté en deux livres.
Voilà pourquoi ces derniers mois d’écriture ont été à ce point laborieux ! Si j’ai eu tant de mal à relever le nez, si j’ai eu l’impression de me perdre au milieu de mes centaines de pages sans savoir par quel bout le prendre, c’est parce que ce manuscrit étouffait. Un seul fichier pour l’ensemble de ce texte était trop étroit pour lui !
Transformer un one-shot en une duologie, ce n’est pas seulement diviser son texte initial à la moitié pour en faire deux bouquins bêtes et méchants. Ecrire une duologie, c’est décider que son histoire respire mieux avec deux poumons. En choisissant de diviser, on aère, on libère de la place… et on en prend un peu plus, sans finir écraser contre les murs pour autant. Grosso modo, on prend le temps de reconnaître les spécificités des deux textes pour qu’ils s’épanouissent pleinement.
Depuis que ma relectrice m’a fait réaliser cette évidence, je suis beaucoup plus sereine. Mon manuscrit ne me fait plus l’effet d’une montagne infranchissable. Le Mont Everest s’est transformé en deux collines qui ne demandent qu’à être grimpés l’une après l’autre. C’est peut-être moins stylé et on n’en fera pas une longue vidéo hagiographique sur Youtube4, mais c’est cool quand même.
Cette semaine, alors que je terminais de relire (péniblement, donc💀) la partie 4, j’ai pris le temps d’ouvrir un fichier Excel et de créer un tableau de plus de cinquante lignes (chacune correspondant à un chapitre de ma duologie5). Puis, j’ai élaboré trois colonnes :
la première, recensant toutes les coquilles trouvées par ma relectrice,
la seconde, recensant toutes les corrections de fond à apporter sur un chapitre spécifique,
la troisième (et sans doute la plus laborieuse), recensant toutes les corrections de fond à apporter sur plusieurs chapitres. Grosso modo, ce sont les corrections qui doivent être disséminées un peu partout dans le texte pour lui donner de la profondeur et faire sens
Autant vous dire que le fichier est presque aussi dense que mon manuscrit. 🤡
Cette organisation très carrée peut surprendre. Après tout, on a du mal à s’imaginer que la littérature nécessite une approche aussi rigoureuse. Vu comme ça, c’est sûr que ça manque un peu de poésie ! Comme je me range dans la catégorie des autrices architectes (traduction : j’apprécie d’avoir un plan plutôt bien développé avant de me lancer dans l’écriture pure et dure), cette organisation millimétrée m’aide à m’y retrouver et à envisager les prochaines étapes plus sereinement.
Je sais où je vais et surtout, comment je dois y aller.
Pile deux mois après la fin de mon premier jet, alors que je m’apprête à me lancer dans le deuxième jet de non pas un mais deux romans, je peux l’écrire sans trembler : peu importe ce que cette duologie deviendra,
je n’ai plus peur.
Et ce n’est toujours pas le cas ;)
Plus que le noir complet, j’aime la grisaille, m’voyez
Pourtant mon activité préférée
Ah c’est petit ça dis donc !!
Yep, oui, c’est vrai que c’était beaucoup CINQUANTE TROIS CHAPITRES POUR UN SEUL F*CKING LIVRE
Merci pour cette lettre ! Elle m’a beaucoup rassurée pour mon prochain manuscrit 😊
Et très bien écrite comme d’habitude 😉
Ta newsletter va me donner envie de ressortir ce projet d’écriture de mes placards. J’aime beaucoup te lire :)