Bric à brac d'Octobre
Livres, séries, films, musique, lifestyle… Tout ce que j’ai découvert, aimé (ou détesté) ce mois-ci.
Si cette (longue) newsletter ne s’affiche pas en entier, tu peux la lire en ligne.
Ce mois est passé si vite que j’ai l’impression d’avoir à peine eu le temps de savourer les premières semaines de l’automne ainsi qu’Halloween ! Nous voilà donc déjà début novembre, avec une Mariah Carey au taquet pour nous faire la pub de son iconic morceau de Noël… à peine le temps de respirer qu’on doit troquer les chapeaux de sorcières pour des guirlandes lumineuses.
Très peu pour moi !
Comme pour septembre où j’aime prendre le temps de savourer la fin de l’été et la reprise du quotidien post-vacances1, j’apprécie aussi de ne pas me jeter à pieds joints dans la période de Noël histoire de ne pas pas précipiter les choses.
Si vous avez suivi mes récentes lettres, vous savez à quel point ce mois a été en dents de scie émotionnellement parlant :
J’ai enfin terminé mon manuscrit de young adult fantastique après un rush de quelques semaines où je mangeais/dormais/respirais en ne pensant qu’à ça. Ce rythme soutenu m’a permis de mettre un point final à mon premier jet, ce dont je suis aussi soulagée que ravie. Mais comme d’habitude, ce bout du tunnel a aussi eu son revers de la médaille et j’ai traversé une période très difficile où je ne voyais plus que les mauvais côtés de tout ce long travail débuté il y a neuf mois.
Dans ma lettre la plus récente, j’ai d’ailleurs eu besoin de remonter aux racines « du mal », de mon besoin constant de me plonger corps et âme dans le travail et de me pousser (parfois) à bout. Bien sûr, je n’ai pas tout abordé, mais c’était quand même une sacrée marche à grimper et, même si je n’en éprouve pas de fierté particulière, j’y ai trouvé un peu de force. Je suis moins morose et beaucoup moins déprimée qu’après la fin de mon manuscrit. C’est une bonne nouvelle !
D’ailleurs, j’en profite pour remercier toutes les personnes qui m’ont écrit (parfois de longs messages très intimes) car elles se sont reconnues entre les lignes ou qui ont été simplement touchées par mes mots. Je l’écrivais en story récemment, mais je ne cherche ici qu’à prolonger ce que j’ambitionne également avec tous les romans que j’écris : créer des ponts avec les autres, moi qui suis parfois si distante/froide/dure à cause de mon exigence. Vos mots me sont donc très précieux. Merci infiniment.
Ces hauts et ces bas n’ont pas été un terrain très favorable pour que je découvre grand-chose culturellement parlant. Ce n’est pas bien grave, il me semble logique que rien ne soit linéaire de côté-là (et je trouve ça même très amusant de me replonger dans d’anciens numéros « bric à brac » pour me remémorer mon mood du moment !).
C’est pourquoi j’ai décidé de faire une entorse au format habituel en intégrant ce 1er novembre – date de la rédaction de cette lettre – dans mes découvertes d'octobre ! Peut-être que je me trompe (et étant une grande angoissée de nature je ne veux pas me porter la poisse), mais j’ai le pressentiment que novembre s’annonce très riche en recommandations (j’anticipe déjà une lettre à rallonge) donc je me dis que ce jour férié compte comme un « faux » début de mois, une forme de prolongation d’octobre qui n’a pas tout à fait dit son dernier mot… :)
📚 Côté littérature
Sans surprise compte tenu de mon humeur, j’ai assez peu lu ce mois-ci. J’anticipe : si vous cherchez ma review d’Intermezzo (le dernier Sally Rooney), sachez qu’elle ne sera pas dans cette lettre. J’ai bien commencé le roman (ma fameuse récompense de fin de rédaction de manuscrit), mais je ne l’ai toujours pas terminé.
En octobre, j’ai terminé de lire un sacré pavé débuté en septembre : Bien être de Nathan Hill. J’avais adoré son premier roman, Les fantôme du vieux pays (également un pavé), paru quelques années auparavant. J’ai découvert Nathan Hill lors du festival America de 2018. L’invité d’honneur était John Irving, mon auteur préféré de tous les temps depuis l’adolescence d’où le fait de m’être précipitée pour l’écouter parler boire ses paroles. Il y intervenait aux côtés de deux auteurs qu’il considère comme ses « protégés », Nathan Hill faisant partie du duo. Je l’ai donc lu par curiosité et j’avais été dès les premières pages conquise par sa plume précise, juste, drôle (on pourrait même dire cynique). J’attendais donc son nouveau roman avec impatience et comme j’avais apprécié la traduction du premier, j’ai décidé de lire celui-ci également en version française. Je n’ai pas été du tout déçue de ma lecture, j’ai trouvé ce second roman encore meilleur que le précédent. L’auteur a un talent fou pour décrire des situations à la fois très réalistes et en même temps absurdes. Il a un regard sur notre époque qui est sans concession, mais tellement bien documenté qu’il parvient à me convaincre et à m’amener là où il veut sans aucun problème. J’adore sa manière de raconter, j’adore son talent pour sauter d’un sujet à l’autre, j’adore son sarcasme, le second degré dont il fait preuve et qu’il nous offre sur un plateau d’argent. Bref, c’est sans surprise un coup de cœur.
Après cette chouette découverte, je me suis plongée dans La disparue de la réserve Blackfeet d’Anaïs Renevier. Si vous suivez mes lettres « bric à brac », il ne vous a peut-être pas échappé que j’affectionne particulièrement la collection Society x 10-18 (dont j’ai lu presque toutes les parutions). Dans une vidéo sur Instagram, j’avais par ailleurs mentionné2 la première enquête de l’autrice parmi mes coups de cœur 2023. Quand j’ai appris la sortie d’une nouvelle enquête, je l’ai précommandé les yeux fermés car j’avais hâte de retrouver sa plume. J’apprécie particulièrement le travail d’investigation d’Anaïs Renevier parce qu’elle a tout à fait compris ce qu’on attend d’une bonne analyse dans un true crime : partir d’une histoire morbide pour la traiter comme un sujet de société. Cette seconde enquête m’a captivé autant que la première où, cette fois-ci, elle aborde le cas des féminicides de femmes natives américaines, des meurtres particulièrement dramatiques puisqu’ils intéressent assez peu les autorités américaines qui ont tendance à bâcler les enquêtes. On est ici clairement sur un problème de société à la fois politique et structurel, où racisme et sexisme s’entrecroisent. Je connaissais déjà (un peu) le sujet car j’avais vu à sa sortie le film Wind River (que je vous conseille) ainsi que la série Alaska Daily (pas trop mal) et ce livre m’a permis d’en apprendre plus.
Prise dans ma lancée de true crimes, j’ai pivoté sur un genre vaguement similaire en me plongeant dans un excellent policier. Il y a quelques mois, je découvrais (et vous en parlais avec enthousiasme) la plume de l’auteur italien Piergiorgio Pulixi en lisant L’illusion du mal. J’ai acheté quelques-uns de ses autres romans à la rentrée lors d’un passage en librairie et j’ai décidé de lire ce mois-ci Le chant des innocents. Comme son premier, je trouve qu’il y a entre les lignes une critique un peu facile et simpliste des nouvelles technologies et de leurs dérives, mais j’admets avoir été encore une fois complètement happée par le récit. C’est un véritable page turner, sa plume est incroyable, l’enquête captivante et je l’ai dévoré en quelques jours seulement.
J’ai mis un peu de temps à terminer L’indésir, un livre de la rentrée littéraire 2023 que j’ai découvert en poche cette rentrée-ci. Je ne connaissais pas du tout l’autrice, Joséphine Tassy, qui y signe son premier roman. S’il n’a pas été un coup de cœur (j’ai trouvé la narration difficile à suivre, avec beaucoup de sujets qui se juxtaposent), j’ai trouvé sa plume vraiment intéressante. J’ai apprécié comment elle y aborde le deuil, son approche est vraiment différente de ce qu’on peut lire d’habitude sur le sujet. Bref, je suis très heureuse d’avoir découvert son travail et je pense que j’y reviendrais si elle décide de publier d’autres romans.
📺Côté séries
Avec Geoffroy nous poursuivons notre rewatch très ambitieux d’une série de 7 saisons débuté cet été.
Néanmoins, nous avons pris le temps de visionner d’autres séries à côté (j’aime toujours varier afin de ne pas frôler l’overdose au point d’en être dégoûtée).
Comme absolument tous les gens de notre âge (au moins !), nous avons visionné Culte, la fameuse série sur la naissance de l’émission de télé réalité Loft Story. Si j’avais seulement 7 ans quand la saison 1 est sortie, je me souviens tout de même très bien du délire collectif qu’elle a suscité. Sans surprise, j’avais interdiction formelle de regarder, mais je dois dire qu’à 7 ans ça me passait un peu au-dessus… à la différence de ma grande sœur qui en avait alors 10 et qui considérait comme un drame personnel de devoir écouter ses copines en parler dans la cour de récré pour comprendre ce qu’il s’y passait (autant vous dire qu’à l'époque elle a usé de toutes les ruses pour réussir à mater M6 en douce). Nous avons dévoré les six épisodes en très peu de jours et je partage l’avis de pas mal de monde : c’est très bien écrit, super bien joué (l’actrice Marie Colomb qui interprète Loana est époustouflante), le rythme est excellent et c’est encore trop rare de tomber sur une aussi bonne série française pour ne pas s’en féliciter. Néanmoins, j’ai un peu tiqué sur deux-trois éléments qui sont loin d’être du détail. Tout d’abord, le personnage d’Isabelle (interprétée par l’excellente Anaïde Rozam dont j’aimais beaucoup les petits sketchs vidéos qu’elle publiait sur Insta fut un temps) qui n’est nulle autre qu’une Alexia Laroche Joubert trop romancée pour ne pas flairer l’embrouille. C’est clairement le personnage de la girl boss ambitieuse et dure à cuir sur qui on pose deux trois failles (ici, sa famille réac snobinarde qui ne la soutient pas du tout – ce qui était complètement faux dans la vraie vie –) histoire de la rendre sympathique. Je pense également à celui de Raphaël, inspiré de Stéphane Courbit et Arthur, dont on ne parvient pas trop à comprendre ce qu’il est sensé représenter à part un mec self made man en manque de légitimité. Au final, la série (qui est supervisée par Alexia Laroche Joubert, c’est important à noter) reste une version remaniée de la réalité et qui, à mon sens, manque de regard critique sur ce qu’a vraiment été le Loft.
Nous avons regardé la dernière saison de Only Murders in the Building, un cosy mystery que nous affectionnons depuis le début. Néanmoins, cette saison nous a paru un peu brouillonne voire confuse. On sent que le concept s’essouffle (à partir du moment où dans une série, des personnages vivant à NYC partent à LA, j’ai tendance à penser que ça sent mauvais haha…) et qu’ils essaient de faire le lien avec les saisons précédentes sans vraiment y parvenir. C’est dommage et ça confirme ce que je pense : parfois, il faut savoir s’arrêter au bon moment. J’espère sincèrement que la prochaine saison sera la dernière… ou alors qu’ils parviendront à se renouveler un peu (mais pas besoin de se barrer à LA pour ça svp).
J’ai regardé la saison 2 de Monster qui s’intéresse aux frères Menendez. J’avais bien aimé la saison 1 où j’avais trouvé qu’Evan Peters jouait un très bon Jeffrey Dahmer. À la différence de pas mal de spectateurs qui trouvaient certaines scènes quasi-comiques (au point d’en faire des memes??!), j’avais eu la nausée quasiment tout du long et j’avais fini la série en étant complètement retournée. J’attendais beaucoup de cette nouvelle saison dont je connaissais vaguement l’histoire, à savoir deux frères qui ont sauvagement tué leurs parents dans les années 80 avant de les accuser de torture et de violences (sous toutes leurs formes). Si j’ai été assez peu convaincue par les choix narratifs de Ryan Murphy (qui a pris quelques libertés quant aux versions des deux frères), j’ai beaucoup apprécié le travail esthétique réalisé. Comme souvent avec ce réalisateur, il y a des plans qui valent le coup d’œil, sans compter le choix des costumes qui ont été mon guilty pleasure visuel de bout en bout. Ce ne sont pas des raisons suffisantes pour vous la conseiller, mais j’ai tout de même passé un bon moment.
À lire, sur Variety :
➡️‘Monsters’ Cast Reacts to Controversy Over Homoerotic Brother Scenes; Erik Menendez Actor Cooper Koch ‘Does Not’ Believe the Siblings Were Incestuous
➡️Ryan Murphy Defends ‘Monsters’ Against Erik Menendez Criticism and Backlash Over Homoerotic Brother Scenes: ‘We Had an Obligation to Show All of That’
Avec Geoffroy, on s’est également lancé dans la mini-série Une amie dévouée. Cette série retrace l’histoire vraie d’une femme qui s’est fait passer pour une proche d’une victime du Bataclan puis qui a travaillé pour l’association des victimes du 13 novembre et est allée jusqu’à faire une demande d’indemnisation. J’avais suivi attentivement cette affaire en 2021 lorsque le média Les Jours avait sorti une enquête en 14 articles prénommée « La mythomane du Bataclan ». Forte de son succès, l’enquête est ensuite devenue un livre et j’ai eu la surprise d’apprendre qu’une série était en cours d’adaptation. Pour le coup, la série prend pas mal de liberté et nous avertit dès le début que certains faits sont purement fictifs. J’avais encore des bribes de souvenirs de l’enquête (lue il y a 3 ans tout de même) donc je crois avoir plutôt bien réussi à démêler le vrai du faux. La série est assez courte (seulement 4 épisodes) et je l’ai surtout regardé pour Laure Calamy, actrice dont j’adore le jeu et qui m’a, une fois encore, bluffé.
Notre coup de cœur du mois restera sans nul doute Loups garous dont vous avez sûrement entendu parlé. C’est un jeu télévisé où on suit des participant.e.s jouer à une partie du célèbre jeu de société du même nom, cette fois-ci en grandeur nature. On a adoré chaque épisode et on avait à chaque fois hâte que les suivants sortent. Le casting est top, tous les joueurs ont des profils géniaux et les épisodes sont super bien rythmés. J’étais à fond de bout en bout au point que j’ai petit à petit glissé du côté obscur de la force en ne soutenant plus les villageois, mais bien les loups-garous (désolée, mais ils nous ont offerts une masterclass !). [SPOILER - A NE PAS LIRE SI VOUS N’AVEZ PAS VU TOUS LES EPISODES] Je suis assez fière car j’ai rapidement soupçonné Olivier, par contre je n’avais pas du tout soupçonné Stéphane et ce mec m’a juste complètement retourné le cerveau. Je suis fan. QUEL TALENT D’ACTEUR OMG ! [/FIN DU SPOILER] Seul petit bémol pour moi, les micro-scénettes des deux présentateurs Fary et Panayotis Pascot, que j’ai souvent trouvées un peu lourdingues. C’est pas tellement mon humour donc à part me faire vaguement sourire, j’ai surtout trouvé que ça tirait en longueur.
Sinon, j’ai DNF pas mal de séries : La conspiration du silence, une série documentaire de true crimes dont j’ai trouvé le rythme très lent. L’émission The Traitors (version US), je n’ai pas aimé le concept du jeu et je ne suis pas parvenue à terminer le premier épisode. Rematch, pour laquelle j’avais beaucoup d’attentes, sauf que j’ai trouvé le protagoniste principal (qui existe vraiment puisqu’on est sur un biopic) hautement antipathique. Et enfin, Nobody wants this, une comédie romantique un peu trop convenue à mon goût où j’ai décroché dès le deuxième épisode.
🎥 Côté films (les sorties récentes)
Par manque de temps (et d’enthousiasme), je ne suis pas beaucoup allée au cinéma. Je n’ai vu que deux films ce mois-ci et j’espère pouvoir rattraper mon retard en novembre car il y a des tas de films que je souhaite voir ! We’ll see...
Tout d’abord, j’ai vu Le Robot Sauvage, un film d’animation dont la bande annonce m’avait interpelé et il ne m’a fallu que quelques retours dithyrambiques pour me précipiter en salle. Au-delà de l’image que j’ai trouvé absolument magnifique (et la musique aussi, parlons-en !), j’ai été profondément émue par l’histoire et j’ai pleuré comme une madeleine au moins 3-4 fois. C’est un excellent film qui ravira autant les petits que les grands, peut-être pas pour les mêmes raisons et c’est ça qui le rend si chouette.
J’ai aussi vu The Apprentice dont les retours suite à sa diffusion au festival de Cannes m’avaient beaucoup intrigué. Le film se focalise sur l’ascension de Donald Trump au tout début de sa carrière. L’ancien président des Etats-Unis y est dépeint très négativement ce qui fait que l’intéressé a essayé d’empêcher sa réalisation puis sa diffusion. Fort heureusement, il n’y est pas parvenu et je me suis donc rendue en salle avec beaucoup de curiosité. Avec Geoffroy, on a trouvé le film excellent. La réalisation est un sans faute (on se croirait vraiment plongé dans un film réalisé dans les années 70), la soundtrack est un plaisir auditif (notre voisin de siège a visiblement passé le meilleur moment de sa vie), les acteurs sont excellents (Sebastian Stan y est très déstabilisant et comment ne pas évoquer la performance de Jeremy Strong ?) et les dialogues sont un sans faute. Ce serait difficile d’expliquer pourquoi ce film est à ce point bien tant il est dérangeant, drôle (pas dans le sens comique, mais plutôt dans le sens où on rit de Trump et ce avec tout le mépris possible) et apporte de nouvelles cartes pour réfléchir sur cet homme et sur tout ce qu’il représente de mauvais. Le film a fait couler beaucoup d’encre (doit-on faire un film sur un type pareil?), notamment sur une scène particulièrement insoutenable même si elle ne dure que dix secondes à tout casser. Je veux bien entendu parler de la scène où il viole son ancienne épouse, Ivana Trump. On peut bien sûr débattre pendant des heures de si l’art doit toujours remplir une fonction « utile » ou « nécessaire » ; on pourrait aussi se demander si on ne violente pas déjà suffisamment les femmes à l’écran et si on doit toujours en passer par là pour prouver le sexisme d’un sale type. Cependant, je crois que toute personne qui a vu la scène s’accorde à dire que l’ambiance dans la salle de cinéma change du tout au tout à ce moment-là du film et que ces dix secondes ne sont pas un prétexte voyeuriste et malsain. C’est même tout l’inverse. Cette scène m’a glacé, m’a prise aux tripes, et s’intègre parfaitement au reste pour nous offrir une big picture qui sonne juste.
À lire :
➡️Donald Trump biopic The Apprentic depicts him as a rapist (The Guardian)
➡️The star-making machine that created Donald Trump (New York Times)
🎥 Côté films (les déjà sortis)
J’ai vu L’arnaque (1973) avec Paul Newman et Robert Redford. Je n’avais absolument aucune attente, mais j’en suis sortie déçue. L’intrigue se déroule en 1936 et reprend beaucoup les codes des films des années 30. Que ce soit dans le schéma narratif, dans la façon dont certaines scènes sont tournées, il y a beaucoup de clins d’oeil à l’époque eeeet ce n’est pas tellement ma tasse de thé. Tant pis.
Dans un tout autre genre, j’ai regardé Docteur Sleep (2019) avec Geoffroy le soir d’Halloween. Présenté comme la suite de Shining, j’avais beaucoup d’attentes et je n’ai pas été convaincue. Le film est très long (presque trois heures) et est plus un film fantastique qu’un film d’horreur. Je me suis beaucoup ennuyée devant et j’ai bien failli m’endormir deux-trois fois…
🎵 Côté musique
Avec un peu de retard, j’ai rattrapé les derniers sons de Gracie Abrams en me plongeant dans la sortie de son dernier album (paru cette fois-ci en version deluxe). Si je trouve l’ensemble assez sympa, je n’ai pas eu de coup de coeur, sauf pour la chanson que tout le monde écoute actuellement That’s so true dont je suis moi aussi giga fan. Je l’écoute en boucle.
▶️Côté vidéos
Je vous fais rarement une parenthèse sur les vidéos que je regarde sur Youtube… parce que je suis très peu fidèle à la plateforme. Si je l’ai beaucoup consommé entre 2015 et 2018 (les videos essay plus qu’une passion, une obsession), j’ai vite eu le sentiment d’avoir fait le tour (autant au niveau des formats que des sujets). Il m’arrive encore de regarder des vidéastes que j’affectionne (notamment des vlogs quand je trouve que la DA est vraiment bien fichue), mais ça reste très épisodique (une fois par mois je dirais). Si bien que les rares moment où j’ouvre Youtube, je laisse l’algorithme me proposer des vidéos (spoiler : les coups de cœur sont rares).
Mais ce mois-ci, j’ai eu plusieurs bonnes surprises.
D’abord, j’ai pris plaisir à écouter Cyril Destoky expliquer sur sa chaîne pourquoi les hommes ne lisent plus de fiction. La vidéo est courte (15 minutes) et super intéressante, avec de très bons exemples et de bons arguments. Je l’ai adoré si bien que je l’ai recommandé à plusieurs personnes de mon entourage car je trouve le sujet passionnant. J’avais aussi beaucoup apprécié sa vidéo sur Mélissa Da Costa où j’avais appris pas mal de choses sur l’autrice.
J’ai aussi écouté la vidéaste Margorito nous parler pendant près d’une heure des romans de Stephen King. Si j’ai lu un certain nombre de romans de cet auteur (difficile de passer à côté quand on s’intéresse à la culture populaire), je ne suis pas une fan inconditionnelle, si bien que j’aurais du mal à produire une quelconque analyse sur l’ensemble de ses œuvres. Cette vidéo est passée très vite malgré sa durée, est très complète, toute en nuances et absolument passionnante. Je vous recommande vivement vivement son visionnage car c’est de ce genre de réflexions dont on a besoin pour parler et analyser la culture sous toutes ses formes.
Sur le même sujet, j’avais regardé en début de mois le docu d’Arte Stephen King – le mal nécessaire, qui est aussi très complet, même si je l’ai trouvé plus convenu.
Comme un million de personnes (wtf?!), j’ai visionné le court-métrage d’animation Les belles cicatrices. Je l’ai trouvé très beau et très poétique, quoique un chouia cliché par moment. Néanmoins, je comprends que les gens en parlent autant, il est tellement intense qu’on ne peut pas y rester indifférent.
Et comme l’algorithme fait bien les choses (comme quoi, tout arrive), j’ai ensuite visionné un court-métrage d’animation (aussi diffusé sur Arte) La bouche en cœur, qui m’a beaucoup ému et qui parle toute en finesse à la fois de violences sexuelles et d’amitié sororal.
Moralité ? Heureusement qu’Arte existe dans ce monde de brutes !
🎙️Côté podcasts
Toujours aussi irrégulière quand il s’agit d’avoir de l’audio dans les oreilles, j’ai passé un mois sans écouter grand-chose jusqu’au moment où je suis tombée sur un nouveau podcast de France Inter, Taylor Swift, le monde, ma fille et moi.
Bon, quand il s’agit de Taylor, je suis bien évidemment prévisible… et je me suis ruée dessus.
On y suit le journaliste Xavier Yvon qui part sur les traces de la chanteuse aux USA et qui embarque sa fille Swiftie avec lui. Le podcast se construit avec leurs deux voix et au-delà de l’originalité du format (et de ce qu’on apprend sur la chanteuse), j’ai adoré la manière dont leur relation père-fille est immortalisée. Vous savez à quel point j’adore écrire sur l’adolescence et je trouve ça génial d’avoir laissé une ado de 13 ans s’exprimer au micro, encore plus en discutant avec son père puisque ça implique tout un tas de filtres (ou d’absence de filtres selon les sujets) qui sont propres à son âge. J’ai englouti les épisodes et j’ai trouvé ça bien plus émouvant que je ne l’aurais pensé (je suis arrivée pour Taylor, je suis restée pour Sacha).
😊 Côté lifestyle
Pas grand-chose à vous raconter de ce côté là et je soupçonne ma mauvaise humeur des premières semaines d'avoir contribué à ce que je vois tout en gris (oups).
J'ai ressorti mes habituelles décorations d'Halloween qui consistent essentiellement en des bougies oranges, noires et blanches. Effet spooky garanti, sans que ça fasse cheap (et en plus ça dure plusieurs années de suite).
Sachez que j’ai craqué et que j’ai acheté les fameuses bougies à suspendre au plafond de son salon façon « bougies qui flottent dans les airs magiquement ». Aucun regret pour cet achat qui comble mon moi-enfant. En plus, y a une baguette magique pour les allumer 🪄. Bref, tout ça c’est la faute de Tik Tok.
Néanmoins, j’ai fait quelques restos dont je vous partage les adresses avec plaisir.
Oh et j’en profite pour vous informer que je compte désactiver mon profil Mapstr ce mois-ci. Si vous n’avez pas suivi, l’appli va devenir payante pour toutes les personnes qui ont recensé plus de 300 adresses (ce qui est mon cas). Les options pour les abonnés premium sont franchement risibles sans compter que le prix est abherrant. Par ailleurs, je n’ai pas du tout apprécié la façon dont ils ont communiqué sur le sujet sur Instagram (ils ont supprimé les commentaires depuis mdr). Je n’ai pas eu le temps de m’occuper du transfert de mes adresses pour le moment, mais ça ne saurait tarder. Je ne sais pas encore où je vais pouvoir toutes les recenser par contre. On verra bien…
Anyways, voici les quelques adresses qui ont fait frétiller mes papilles :
Etsi (XVIIIe) : c’est très sympa, bon et convivial. Pas de coup de coeur, mais si vous êtes dans le coin, ça peut valoir le coup d’y manger.
Gros Bao (Xe) : depuis le temps que je voulais tester, c’est chose faite. Tout était très bon et je pense encore aux aubergines ultra fondantes absolument délicieuses que j’ai englouties. MIAM !
Brigat’ (IIIe) : une chouette adresse de pâtisseries découverte grâce à mon amie Marina (merciiii). On s’est régalées.
Le Colverre (dans le XIe) : énième bar de la rue de Montreuil et qui vaut franchement le détour. C’est convivial, abordable et toutes les tapas étaient excellentes.
🗞️Côté actu
Cet article de The Atlantic qui m’a beaucoup fait réfléchir « The elite college students who can’t read books »
J’ai aussi commandé et découvert le premier numéro de la revue de cinéma “Amateur.e” dont j’ai trouvé la thématique super chouette.
Ainsi que ces cinq lettres super intéressantes (du moins dans mes souvenirs, oops sorry le mois a été long) sur Substack :
Buying clothes won’t make you fashionable d’Erika Veurnik
Dear j.crew, i’ll never be your best american girl de viv chen 🔒
you’re reading sally rooney wrong de Leah Beth
The publishing industry has a feminism problem de Luciana Cole
Book ratings are ruining your reading experience de Litulla
Comme quoi, tout n’a pas été tout gris ce mois-ci… :)
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout !
Sophie
Je vous l’expliquais dans cette lettre
Un bien grand mot compte tenu du concept de la vidéo haha !!
Merci pour tous ces conseils !
J'ai adoré (si j'ose m'exprimer ainsi) "La conspiration du silence".
Un court-métrage dont je suis fan : https://www.youtube.com/watch?v=tmeX-NktBOM
Bon mois de novembre !
Très hâte de lire le Nathan Hill, j’avais adoré le premier moi aussi (et j’étais à la même édition du Festival America que toi avec John Irving ❤️)
Pour les bonnes adresses, perso j’ai plein de listés directement dans Google Maps !