Bric à brac de septembre
Livres, séries, films, musique, lifestyle… Tout ce que j’ai découvert, aimé (ou détesté) ce mois-ci.
Heeein quoi ?? On est déjà en octobre ?! Mais quelle est cette sorcellerie ?! 😱
La reprise fut un tel tourbillon de nouveautés que j’ai l’impression que tout a défilé en un clin d’œil au point que je n’ai pas vu les jours passer.
D’ailleurs, j’en parlais il y a quelques semaines en stories sur Instagram : depuis que je ne suis plus étudiante, je découvre cette période de l’année différemment. Plus jeune et ce jusqu’à une bonne partie de l’adolescence, j’adorais la fin de l’été qui rimait avec la reprise des cours, le matériel scolaire qui sentait bon le neuf ainsi que la nouvelle tenue pour la rentrée. J’ai gardé beaucoup d’affection pour ce moment au point que j’estime qu’il y a deux rentrées dans l’année : celle de septembre (même une fois que les cours sont derrière nous) et celle de janvier. Et je considère celle de septembre nettement plus importante que la seconde ! 😇
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Ce qui m’amène à un premier sujet : l’art d’aborder septembre sans finir sur les rotules
Chaque année, je vois tout le monde s’empresser de rentrer de vacances et essayer d’être « on fire » pour aborder septembre. Je peux comprendre puisque le long hiatus estival est désormais derrière nous, les projets reprennent souvent sur les chapeaux de roue et on a alors envie de repartir du bon pied. Considérant moi-même que septembre est l’occasion d’adopter / reprendre de bonnes habitudes avant que l’année se termine (histoire de cocher les cases de tout un tas de projets / sujets que j’ai pu procrastiner), je ne suis pas surprise par ce regain d’énergie collectif.
Cependant, je ne me retrouve pas du tout dans les discours de plus en plus populaires sur les réseaux sociaux pour qui 1er septembre rime avec le début de l’automne. Malgré tout mon amour pour cette saison, je n’ai pas spécialement envie de précipiter les choses. À la place, j’ai même tendance à faire durer l’été un peu plus longtemps : pour moi, les premières semaines de septembre sont l’occasion de décélérer encore un peu. Au lieu d’essayer d’être au max dès le 1er, je me laisse trois semaines de battement jusqu’au symbolique 21, Jour-J des festivités automnales.
Durant ces trois précieuses semaines, je continue de mettre de l’ordre dans ma vie, je termine tout ce que je n’ai pas fait cet été (vous savez quand je râlais contre la chaleur, car mon aigreur me prend beaucoup de temps 🫠), toutes ces tâches un peu pénibles et chronophages que ce soit de l’ordre de l’administratif ou alors du ménage (les fameux « tris » saisonniers que mes Monica Geller préférées reconnaitront). Sans surprise, je suis bien plus réactive pour prendre rdv chez le coiffeur que pour être à jour dans mes rdv médicaux !
Je profite de ne pas avoir d’enfants pour prendre mes vacances un peu en décalé ce qui fait que début septembre est -à mes yeux- encore plus en mode détente. Je me sens vraiment chanceuse de vivre ma rentrée à mon rythme en évitant d’être prise dans un tourbillon de to do lists interminables à exécuter en un temps record. C’est le conseil que je vous donnais en stories : si vous en avez la possibilité (je sais que nous ne sommes pas toutes et tous à égalité dans la façon dont nous gérons notre temps), essayez de ne pas trop tirer sur la corde. Peu importe à quel point on peut affectionner l’automne et l’hiver, ce sont des saisons qui prennent beaucoup d’énergie et vous serez bien plus efficaces en les abordant dès maintenant en douceur.
A l’heure où je vous écris ces lignes, j’ai repris le boulot il y a 15 jours (trois semaines* lorsque cette lettre sera publiée) et je sens déjà que j’ai eu raison de me préserver car il y a eu certains jours plus durs que d’autres où j’étais vraiment à fleur de peau. C’est une période extrêmement dense pour moi où toutes mes journées sont à rallonge et assez stressantes. Chaque année c’est la même chose et chaque année je me demande quand je vais voir le bout (et comment). Fort heureusement, ça finit toujours par se résorber et c’est pour cette raison qu’il est crucial d’aborder chaque jour après l’autre et surtout, chaque intention/bonne résolution par étape. Au lieu d’essayer d’être à mon top dès le tout début de la reprise, j’essaie de mener chaque action par palier assez raisonnable ce qui m’aide à avancer (certes lentement, mais d’avancer tout de même).
Le résultat ne prend pas forme en un claquement de doigts, mais avec le temps j’ai fini par comprendre que tout ce qui était plutôt ambitieux/difficile à atteindre demandait beaucoup de persévérance… et donc du travail et de la patience.
Bref, il faut penser sur le long terme ce qui n’est jamais facile dans nos sociétés où on valorise le tout-tout de suite, mais c’est pourtant ce qu’il y a de plus réaliste. En réalité, c’est ce que je fais tout au long de l’année (la constance est vraiment une qualité incontournable pour réussir ses projets on ne le dira jamais assez), mais je trouvais ça important de le poser noir sur blanc.
Et comme la période dans laquelle on rentre s’y prête et que je vous parle de ralentir…
…Profitez de l’automne pour lire Les Enchanteresses ! 🍂
J’ai récemment rappelé sur Instagram que ma saga littéraire était parfaite pour la saison qui commence : de la magie, une Bretagne pluvieuse, du mystère… toutes les conditions sont réunies pour vous faire passer un mois haletant où se mélangent problème d’ados et fantastique.
J’ai été très touchée par l’avalanche de messages qui m’ont confirmé avoir adoré lire mes romans en cette saison (et dont beaucoup de discussions sur le tome 4, sorti cette année, ce qui vous permet de profiter totalement de la saga sans attendre la suite puisqu’elle est complète hiii !!).
Merci infiniment pour vos mots, c’est toujours étrange pour moi de parler des Enchanteresses maintenant que je n’ai plus de suite à écrire (snif snif). Je me dis toujours qu’elle tombe peu à peu dans l’oubli et puis vos mots la font revivre ! 🫶
Alors que septembre est terminé, je réalise à quel point j’ai profité de mes trois semaines de vacances (une fin août et deux début septembre) le plus paisiblement possible. J’ai beaucoup lu, repris quelques séries et je suis déjà nostalgique de cette période car je sais qu’octobre ne me laissera pas autant de latitude.. tant pis !
📚 Côté littérature
En septembre, j’ai lu 9 livres et j’en ai abandonné un. J’ai profité de la rentrée littéraire pour faire une razzia qui m’a mise en joie et j’ai déjà commencé à lire certains de ces nouveaux achats tant j’étais impatiente de les découvrir ! Pour tout vous dire, mon mois de septembre a été excellent en termes de lectures ce qui change de mon mois d’août beaucoup plus « meh » et j’en suis RAVIE. Quel plaisir de refermer chaque livre en étant (presque tout le temps) enchantée par ce que je viens de découvrir…! 😊
J’ai commencé le mois en lisant À votre service de l’autrice essayiste Racha Belmehdi. Je suis Racha sur Insta depuis un moment maintenant, j’aime beaucoup ses analyses en rapport avec des sujets d’actualité (très différents les uns des autres) qui sont souvent très riches et pertinentes. J’avais lu Rivalité : nom féminin l’an dernier, son premier essai dont j’ai déjà parlé plusieurs fois sur Instagram et qui est rapidement devenu l’un de mes coups de cœur. Je trouve son parti pris hyper intéressant : là où les théories féministes ont tendance à faire de la rivalité entre femmes un mythe et un stéréotype sexiste, Racha prend le contrepied de ce point de vue et démontre que la rivalité entre les femmes existent pour des raisons très concrètes en lien avec les diverses oppressions qu’elles peuvent vivre. J’avais adoré ma lecture et j’avais très hâte de lire son deuxième essai qui était dans ma wishlist. Lorsque Racha m’a proposé de me l’envoyer et de me l’offrir, j’ai accepté avec beaucoup de joie. 🩷🫶
Dans À votre service, Racha raconte les métiers du service (livraison, caissiers, vente, ménage, réception) et la violence que les employé.e.s y subissent. Elle aborde des sujets très durs comme le mépris de classe, la discrimination, le harcèlement, les violences physiques et verbales que ce soit par des client.e.s, des managers et parfois entre collègues. Racha prend la même recette que son premier essai : ses écrits se construisent comme un témoignage où elle mêle des analyses sociologiques et économiques à son vécu. C’est ce qui permet à sa plume d’être aussi fluide et agréable. Avec Racha, on se sent très vite immergée dans tout ce qu’elle raconte. Elle créé des liens entre le théorique et le concret, elle source, elle démontre, elle analyse… et c’est absolument passionnant au point que je l’ai dévoré en seulement quelques heures !
J’ai poursuivi mes lectures du mois par Water de John Boyne. C’est mon premier roman de cet auteur et j’ai d’ailleurs découvert qu’il y avait deux suites (Earth et Fire -donc je suppose qu’il y aura un Wind à un moment ?- qui se focalisent chacune sur un personnage et peuvent être lues indépendamment les unes des autres si j’ai bien compris). Je ne sais plus comment j’ai découvert ce livre, je crois que c’était sur Goodreads et la couverture m’a tout de suite intrigué. L’histoire est celle d’une femme d’une cinquantaine d’années qui change de nom puis part s’installer sur une île complètement reculée. On comprend assez rapidement qu’elle a vécu un épisode particulièrement traumatisant et qu’elle essaie d’échapper à son passé. Le récit nous aide à rassembler chaque morceau du puzzle petit à petit et je dois dire que j’ai un peu pleuré car j’ai trouvé ça aussi brillant que bouleversant. Si vous souhaitez le lire, je vous mets les trigger warnings entre parenthèses, dont je n’étais pas au courant, et même si on sent petit à petit le poids de ce qu’on va découvrir, ça ne m’a pas empêchée d’être très émue (tw : inceste, pédophilie, violences sexuelles). Je le range dans mes coups de cœur de l’année.
Toujours durant mes vacances, j’ai continué avec Un soir d’été de Philippe Besson dont la couverture m’attirait beaucoup. L’histoire se passe dans les années 80 sur l’Île de Ré et revient sur un drame survenu dans sa jeunesse. On y suit une bande d’ados qui profite de leurs vacances jusqu’à ce que l’un d’eux disparaisse. J’ai été complètement happée par sa plume et je l’ai dévoré en un trajet de train. J’ai fini en sanglots durant tout le reste du trajet. C’était bouleversant et, là encore, c’est un coup de cœur.
Après ce triple sans faute, je me suis plongée dans un roman de la rentrée littéraire, Célèbre de Maud Ventura. J’avais beaucoup aimé Mon Mari, un sorte de thriller satirique qui m’avait beaucoup fait glousser. Maud Ventura reprend ici la même recette : un personnage clairement antagoniste qu’elle transpose dans des situations hyper border. Ce que j’adore avec Maud Ventura, c’est qu’elle force le trait au point qu’on ne sait jamais sur quel pied danser. Parfois c’est hyper réaliste et d’autres fois, elle oublie complètement la nuance pour basculer dans quelque chose de beaucoup plus tranché. Et j’adore car c’est dans ces passages là qu’elle est la plus acerbe, moqueuse et au final peut-être la plus critique envers nous-mêmes. Célèbre raconte l’histoire d’une jeune femme prête à tout pour devenir la pop star préférée du monde entier. Elle en devient une femme odieuse, cruelle et complètement narcissique (ou peut-être l’était-elle déjà depuis le début ?) et j’ai adoré les nombreuses références à toutes les pop stars du moment. En fait, j’ai eu l’impression de regarder une version réussie de la série The Idol aka le pire nanar télévisuel de la dernière décennie. Et cette fin, ralala, cette fin à laquelle je ne m’attendais pas ! Bref, j’ai passé un excellent moment et j’ai hâte de lire son prochain roman.
J’ai poursuivi avec le tome 2 de L’amie prodigieuse (Le nouveau nom) d’Elena Ferrante. Vous vous souvenez peut-être que j’avais lu le tome 1 lors de mon voyage à Rome en mai dernier. J’avais eu un énorme coup de cœur, mais j’étais en no buy donc je n’avais pas acheté la suite. J’ai profité de la fin de mon no buy début juillet pour m’offrir les trois derniers tomes (héhé). Cependant, j’aime savourer les lectures qui je sais d’avance seront des pépites littéraires donc je les lis petit à petit. Ce deuxième tome m’a particulièrement plu car on suit les deux héroïnes durant leur adolescence/au début de leur vie de jeune adulte. Sans surprise, c’est une période que je trouve absolument passionnante et j’ai dévoré chaque chapitre, encore et toujours fascinée par cette plume réaliste et sans concession. Du grand art.
L’an dernier, le magazine Society et les éditions 10/18 ont sorti une collection de true crimes, un de mes genres préférés. J’avais lu les trois premières parutions que j’avais trouvé excellentes et je suis toujours très attentive à leurs nouvelles sorties. Etant passionnée de true crimes, j’évite d’acheter ceux dont je connais déjà bien l’histoire pour me concentrer sur des enquêtes dont je n’ai jamais entendu parler. J’ai donc lu avec passion La disparition de Chandra Levy d’Hélène Coutard et Les meurtres du Lowcountry d’Arthur Cerf.
J’ai poursuivi mes découvertes de la rentrée littéraire et je me suis lancée dans Pour Britney de Louise Chennevière. J’ai été happée par cette plume exigeante et percutante qui mêle le destin de Briney Spears et celui de Nelly Arcan pour aborder sans concession la condition féminine, notre hypersexualisation et les violences que nous subissons face à la domination masculine. Une petite merveille.
Autre sortie littéraire qui n’est pas de la fiction, j’ai reçu un exemplaire du livre de mon amie Naya Ali, Vous ne baiserez pas. Au-delà de ce titre absolument fabuleux et de la couverture qui est du même niveau, j’ai très objectivement adoré cette lecture. Naya raconte depuis plusieurs années sa vie sentimentale et amoureuse sur Internet. En live, en vidéos, en tweets ou sur Patreon, elle partage son expérience en tant que femme noire bisexuelle et tout ce que ses rencontres lui apprennent sur les hommes (et les femmes) et plus généralement sur la société. Cet ouvrage est à la frontière entre l’essai et le témoignage, c’est une analyse percutante, à la fois fine, drôle, émouvante et parfois dure. Naya est sans concession, c’est ce qui fait sa force et son talent. Je ne peux que le conseiller à toutes les femmes (et les hommes qui feraient bien de s’y pencher aussi !) qu’elles soient célibataires ou non.
Enfin, j’ai abandonné Les sept morts d’Evelyn Hardcastle. Je suis très frustrée car j’entends parler de ce roman depuis très longtemps et je ne compte pas le nombre de fois où je l’ai ajouté/retiré de ma wishlist. Le titre m’a toujours beaucoup intrigué, mais il y a des tas d’éléments du résumé qui me rebutaient (l’époque à laquelle se passe l’intrigue, notamment, qui est une période que j'aime rarement lire). Je savais pertinemment que je risquais de ne pas aimer MAAAIS il m’a suffit d’un passage en librairie et de découvrir la TRES jolie nouvelle édition de poche pour me laisser avoir… 🤡Devinez qui a abandonné au bout de 70 pages à cause de l’époque à laquelle ça se passe ? Yep. I know.
De mon côté j’ai super hâte de poursuivre mes lectures de la rentrée littéraire et de vous parler du reste en octobre si je trouve le temps de les lire !
📺 Côté séries
Ce mois-ci, j’ai assez peu regardé de séries ou plutôt, j’en ai repris un certain nombre, mais comme d’habitude j’attends de les avoir terminées pour vous en parler ! Sans oublier qu’avec Geoffroy nous sommes en plein rewatch d’une très longue série depuis le début de l’été ce qui nous prend beaucoup de temps. (indice : 🧛) 😇
J’ai enfin vu la saison 2 d’Extraordinary. J’aime beaucoup cette série très drôle et feel good qui me rappelle un peu Misfits en moins trash. Si vous aimez l’humour absurde british le tout dans un univers fantastique/de fantasy urbaine, n’hésitez pas à y jeter œil. Les épisodes se regardent vite et c’est très divertissant.
J’ai été assez déçue par The Perfect Couple même si je m’attendais un peu à ce que ce soit décevant. Lorsque la série a été annoncée, nous étions beaucoup à avoir hâte : retrouver Nicole Kidman dans un thriller où elle joue une femme richissime pétrie de secrets est vraiment un guilty pleasure collectif. Je crois que nous avons tous été enchantés par Big Little Lies à l’époque (c’était il y a sept ans déjà eh oui) et que nous attendions tous de retrouver les mêmes émotions. Néanmoins, j’avais quelques réserves dès le départ : si Big Little Lies est un roman écrit par Liane Moriarty, papesse du thriller, The Perfect Couple a été écrit par une autrice légèrement, heu… différente ? The Perfect Couple est adapté d’un roman de Elin Hilderbrand. Je n’ai rien contre cette autrice dont j’ai lu deux romans (Un été à Nantucket et Eté après été), mais il faut avouer que The Perfect Couple est son seul thriller et qu’il reprend ce pourquoi elle est connue : raconter les vacances de gens très riches sur la côte Ouest des Etats-Unis. Ce ne sont pas de mauvais livres (hé ho je viens de dire que j’en ai lu deux !), par contre ils ont une certaine légèreté et insouciance qui colle parfaitement à la saison où ils se passent... Autant dire que si The Perfect Couple est très apprécié par son lectorat habituel, il reste un thriller assez « light » pour celles et ceux qui sont amateurs du genre (*tousse*). La série souffre donc, sans surprise, des défauts du livre (oui, pour moi ce sont des défauts à ce niveau-là). L’ensemble manque clairement d’enjeux, d’angoisse et de noirceur.
Je suis très déçue d’avoir abandonné Slow Horses, encore plus alors que j’ai conseillé cette série autour de moi (🤡). Je pense que je n’étais pas dans les bonnes conditions pour la regarder donc je n’abandonne pas l’idée de m’y remettre un jour. Elle coche tout pleins de cases de ce que j’aime (bon casting, scénar exceptionnel, humour british à couper au couteau, enquête haletante) et je ne comprends pas pourquoi je ne suis pas déjà fan (alors qu’il y a un fandom hyper actif concernant cette série et JE VEUX EN FAIRE PARTIE). Une prochaine fois, peut-être ?
🎥 Côté films (les sorties récentes)
Niveau film, j’ai été plutôt raisonnable car je suis très peu allée au ciné. J’ai vu Blink Twice, le premier film de Zoë Kravitz. Je ne vais pas être très originale et je vais dire comme tout Internet : j’ai eu l’impression de voir un mix entre Get Out et Glass Onion. Il y a de très bonnes choses dans Blink Twice : le casting, d’abord, la réalisation qui est intéressante, la photographie, les petits éléments mis bout à bout qui permettent de lire le film différemment une fois qu’on sait la fin. Néanmoins, la fin m’a un peu déçu, j’ai trouvé que le dénouement manquait de cohérence. En fait, je crois que ça tient à la longueur du film (1h42) : il y avait moyen de développer un peu plus histoire que la résolution tienne ses promesses. Néanmoins, en tant que premier film, il possède beaucoup de qualités (citées plus haut) et j’ai hâte de découvrir ce que Zoë Kravitz nous réserve pour la suite de sa carrière derrière la caméra.
🎥 Côté films (les déjà sortis)
Je n’ai regardé que trois films ce mois-ci.
Dans la chaleur de la nuit (1967), un thriller que je n’avais encore jamais vu et que j’ai beaucoup apprécié. Etudiante, j’adorais regarder les films avec Sidney Poitier, j’ai toujours beaucoup aimé Graine de violence (1955) qui peut clairement se ranger dans la catégorie teen movie et Devine qui vient dîner (1967) est très vite devenu un coup de cœur. Dans la chaleur de la nuit est remarquablement construit et aborde avec toute la difficulté que cela impliquait pour l’époque des questions de race, classe et de genre. L’atmosphère y est lourde, suffocante, et Sidney Poitier y joue un officier de police qui va tenter de démêler le vrai du faux afin d’obtenir la vérité.
Pendant mes vacances, j’ai aussi vu La femme à la fenêtre (2021), qui ne rentrera pas dans la liste de mes thrillers préférés, mais qui se laisse regarder et qui est divertissant.
Enfin, dans un registre plus léger, j’ai regardé Les ensorceleuses (1998), un film avec une vibe whimsigothic girl power absolument délicieuse. On y retrouve une Nicole Kidman rousse à tomber par terre ainsi que Sandra Bullock, Evan Rachel Wood, Camilla Belle, Stockard Channing et Dianne Wiest. Quel chouette moment !
🎵 Côté musique
J’ai profité de mes vacances pour rattraper mon retard. J’ai écouté quelques morceaux de l’album de Paris Paloma dont j’adore l’univers puissant, féministe, atypique. J’ai aussi écouté plus sérieusement Chappell Roan que je trouve aussi exceptionnelle tant dans sa voix que dans ses chansons. J’ai aussi écouté Sabrina Carpenter et, même si je trouve son personnage de pop star globalement charmant, j’ai l’impression de passer un peu à côté de l’euphorie collective. J’ai lu cette lettre récemment et je crois qu’un certain nombre de points abordés mettent en relief mes réserves et questionnements quant à ses choix artistiques :
➡️Your fave is selling a pedophilic fantasy de Jade Hurley
🎙️Côté podcasts
Je crois que, comme tout le monde, je ne suis pas passée à côté de l’Affaire Pélicot qui me glace autant qu’elle m’indigne. J’ai écouté l’épisode de Transfert où la fille de Dominique Pélicot, Caroline, témoigne. C’est un épisode enregistré il y a quasiment un an et qu’ils ont remis en avant durant le procès. Il est extrêmement dur à écouter, mais néanmoins intéressant et important afin d’avoir son témoignage. Sans surprise, préparez-vous mentalement.
Comme visiblement j’avais envie de me faire du mal, j’ai aussi écouté le podcast d’Arte Radio « La moitié du gourou » en 4 épisodes. Je sais pas si je vous l’ai déjà dit, mais j’ai une véritable fascination pour les sectes (bah quoi ?). Ce podcast m’a beaucoup marqué car il est particulièrement éprouvant, le témoignage de Julie Baschet est hyper détaillé et graphique, j’ai trouvé ça assez insoutenable même si d’utilité publique.
😊 Côté lifestyle
J’ai profité de la rentrée pour aller me couper les cheveux ce que je n’avais pas fait depuis… un an ! 💇♀️
J’ai une relation assez compliquée avec mes cheveux depuis très jeune. Alors que toutes mes copines adoraient se faire couper les tifs à l’adolescence, j’ai toujours détesté ça et je fuyais les ciseaux le plus possible. Est-ce que j’avais de beaux cheveux et préférais les chouchouter moi-même ? Absolument pas 💀. Je les massacrais au lisseur et je ne les coupais qu’une fois par an lorsqu’ils étaient devenus trop fourchus pour que j’ignore leur état catastrophique.
Au début de la fac, j’ai cédé à la folie de la mode « made in Tumblr » à savoir les pointes de cheveux qu’on teignait dans des couleurs absolument wtf (rose, pour ma part, ce qui ne durait absolument pas et ne faisait que dégorger -cette info est importante pour la suite-).
J’ai ensuite vécu trois années d’errement où je les laissais pousser (très longs) pour les couper (très courts) sans vraiment avoir d’avis sur ce que je voulais moi. Pour rester pudique car cela devrait être le sujet d’une lettre à elle toute seule (que je n’aurais sans doute jamais la force ou le courage d’écrire), je dirais que des avis extérieurs me disaient si oui ou non je devais couper mes cheveux (et forcément, je n’étais jamais suffisamment jolie même en me pliant à ladite demande…).
En master, j’ai décidé de devenir rousse (ou plutôt « blond foncé cuivré », selon mon ancienne coiffeuse) ce que je n’ai jamais regretté. J’ai toujours eu beaucoup de compliments sur cette coloration qui allait plutôt bien avec mes yeux (noisettes) et ma peau (très pâle). Néanmoins, le roux tient difficilement et je suis assez maudite car j’ai des cheveux qui dégorgent très vite (cf : l’histoire du rose raconté juste au-dessus). Au bout de trois semaines à peine, mon roux devenait terne, sans compter mes racines qui se voyaient très vite (aaah, j’envie cette époque où mes cheveux poussaient à une vitesse folle même si à ce moment là ça me faisait câbler) et dont la couleur naturelle -bien plus froide- donnait un effet grisâtre en contraste avec le cuivré du reste de ma chevelure.
J’ai déménagé à Rennes et il m’a fallu trouver un coiffeur qui parviendrait à me faire le même résultat « sur mesure » que ma coiffeuse. Spoiler, ça a raté et on a dû me faire un démaquillage du cheveu (comment ça mes cheveux sont maquillés ??) pour reprendre tout à zéro car j’avais un espèce de mélange de cuivre pas très heureux. En partant de chez mes parents, j’ai aussi découvert la joie de devoir me payer mes propres colorations (AH !) et, pour être honnête, je trouvais ça CHIANT et CHER. Durant ma dernière année à Rennes, j’ai donc décidé de redevenir blonde foncée. Il y a eu plusieurs essais infructueux (j’avais eu beau dire à la coiffeuse que j’étais blonde foncée, elle m’a fait une coloration châtain et… eh bien, elle s’est rendue compte au final que c’était beaucoup trop foncé que ce qui était prévu💀). L’année avant mon départ, on m’a fait une couleur ton sur ton qui, sans surprise, n’a pas super bien tenu et qui a fini par devenir un mélange de blond (foncé tirant sur le froid), de châtain et de cuivre. 🤡
On était en 2019 et dans ma tête, c’était clair comme de l’eau de roche : PLUS DE COLORATION, RETOUR AU NATUREL.
Et puis… il y a eu le COVID et, comme tout un tas de meufs qui voyaient leur tête chaque jour dans le miroir, j’ai eu une folle envie de retourner chez le coiffeur dès que ce fut possible. Je me suis mise en tête d’avoir un ombré hair tirant sur le roux et je me suis donc retrouvée pendant quelques semaines avec des mèches de cheveux quasiment oranges (c’était pas moche, juste très vif quoi….) et puis ensuite un ombré rose (écoutez, ça c’était après le deuxième confinement) qui, SANS SURPRISE, n’a pas beaucoup tenu non plus (on avait dit quoi pour le rose, Sophie??), mais qu’on a réussi à immortaliser pour mon premier shooting à l’occasion de l’annonce de la parution de mon premier roman. 🩷
Après ça, j’ai décidé qu’il était temps de devenir plus raisonnable et de me rapprocher de ma teinte naturelle, à savoir le blond (si vous ne l’aviez pas encore compris malgré toutes les péripéties que je viens de vous raconter). Mais ma grosse erreur a été d’aller dans un salon où, visiblement, toutes les coiffeuses sont passionnées par le blond et n’ont qu’une seule idée : vous rendre la plus blonde possible🔫. J’ai donc découvert pendant un an les joies du balayage... à répétition. Si j’avais beaucoup aimé la première séance où je trouvais que le blond choisi m’illuminait le visage, j’ai vite déchanté. J’avais beau écouté leurs conseils (qui changeaient à chaque nouveau rendez-vous puisqu’elles se contredisaient entre elles hum hum), mes cheveux étaient horriblement abîmés, je trouvais le résultat tout sauf naturel et… ET POURTANT J’Y RETOURNAIS CAR JE SUIS BETE ET QU’ON ME DISAIT QUE MON BALAYAGE SERAIT DE PLUS EN PLUS JOLI AU FIL DES RDV (si vous voulez mon avis, il y avait beaucoup trop de rdv).
Est-ce que je suis bête et naïve d’y avoir cru ? Sans aucun doute. Je suis tellement nulle pour tout ce qui rentre dans le domaine du capillaire que j’étais persuadée que ces coiffeuses étaient la voie de la raison. Peu importe le prix exorbitant que je payais, peu importe que je sois déçue en sortant, je me disais bien que ça finirait par rentrer dans l’ordre. Il a fallu un rendez-vous ultime où j’ai été mal reçue et où j’ai encaissé quelques commentaires désagréables sur la façon dont j’entretenais mes cheveux (c’est balo pour elle, car en plus de devoir suivre leurs conseils contradictoires, j’étais en dépression et le simple fait de me laver les cheveux et de les coiffer était une victoire) pour réaliser que…
… je trouvais leurs balayages franchement moches🤡.
Je ne peux pas vous expliquer quelle illumination m’a frappé, je me souviens juste que j’étais assise dans un fauteuil avec de l’aluminium partout dans les cheveux et que je les regardais s’affairer de part et d’autre dans le salon… et que j’ai réalisé que je détestais leurs balayages, que leurs cheveux me semblaient abîmés, que leur blond manquait de naturel voire était franchement cheap. Et pourtant, j’étais là, comme une débile, installée à ma place habituelle sans que cela m’ait choqué plus que ça auparavant. Bref, ce fut la dernière fois où j’y mettais les pieds.
C’était il y a 2 ans et je me suis promise de laisser mes cheveux retrouver leur couleur naturelle.
Après ça, j’ai poussé la porte d’un salon de mon quartier qui venait d’ouvrir dont j’adorais l’ambiance et la déco depuis l’extérieur (c’est important !). Je me suis retrouvée face à un coiffeur adorable qui m’a confirmé ce que je craignais : oui, mon balayage était raté, non le blond aussi clair n’était pas ce qui m’allait le mieux et OUF, on allait pouvoir rattraper tout ça. On m’a d’abord fait une coloration ton sur ton histoire que je sois à peu près présentable pour l’été qui arrivait (j’assistais à un mariage !) et après mon retour, je suis revenue plusieurs fois par an simplement pour me couper les cheveux. Sans surprise, le ton sur ton s’est quand même un peu effacé au fil du temps et le blond décoloré a fini par ressurgir envers et contre tout... Donc durant les rdv suivants je ne faisais que deux mèches rideaux et/ou un dégradé discret.
La première année fut la plus difficile puisque c’était là où la démarcation était la plus apparente. On dira ce qu’on voudra, mais même quand il s’agit d’un balayage qui se veut plus naturel qu’une colo, la repousse a tendance à se voir beaucoup (surtout quand c’est raté). J’ai tenu bon même si au bout d’1 an et 4 mois je rêvais de faire disparaître tous les morceaux de blond qui persistaient. Malgré mes passages à répétition chez le coiffeur, il y avait du blond décoloré à peu près partout et ce quasiment à la racine ! On coupait à peu près trois voire quatre centimètres à chacun de mes passages, mais ce n’était pas suffisant pour que tout parte en seulement quelques mois (et pourtant mes cheveux poussent vite). Le chemin était long jusqu’à la ligne d’arrivée au point que je me rêvais rousse comme au bon vieux temps et j’ai bien failli craquer…
… et puis je me suis rappelée des économies complètement folles que je faisais en arrêtant les rdv répétitifs chez le coiffeur. J’ai donc décidé de laisser mes cheveux repousser pendant 8 mois sans y toucher. Je n’ai pas été hyper assidue dans les soins, ils ont parfois manqué un peu de brillance, mais mon but était clair : en septembre, je retourne en salon et tout mon blond décoloré doit avoir disparu quand j’en ressors.
Spoiler, c’est ce qui s’est passé et je suis trop contente d’être de nouveau 100% naturelle au bout de 2 ans de bataille ! Cela faisait depuis mes 21 ans que je n’avais pas vu mes cheveux comme ça ! J’ai tellement galéré à obtenir ce résultat (et cette histoire vous le prouve) que je me suis jurée de poursuivre dans cette voie pendant encore trèèèèès longtemps.
Et forcément, je ne peux pas m’empêcher de vous partager ce post Instagram où Geoffroy a immortalisé ma nouvelle coupe de cheveux. 😇
🍽️ Et les restos ?
Au début du mois, je suis partie me reposer quelques jours en Vendée chez les parents de mon copain. J’y ai fait du vélo, j’ai lu, nagé dans la piscine et regardé les compet’ de para-athlétisme à la télévision. Quatre jours très agréables qui m’ont fait un bien fou ! Ensuite, je suis repartie la dernière semaine pour quelques jours en Bretagne, à Rennes, ma ville de cœur comme vous le savez si bien. J’y ai retrouvé l’une de mes meilleures amies, Claire, et on a passé de chouette moments ensemble avec son amoureux et son petit chien. Nous avons flâné dans la ville, avons roulé jusqu’à Cancale, déjeuné au bord de l’eau, marché sur la plage et avons fait un tour par La Gacilly pour le festival annuel de la photographie. On a eu un temps radieux qui n'était pas prévu, mais bienvenu !
À Rennes, j’ai déjeuné chez Cocagne, que je ne connaissais que de nom et où mon plat végétarien était très très bon et j’ai aussi pris un goûter chez Jojo's Dough, une adresse de cookies qui a ouvert depuis cet été ! Pas très loin de Cancale, j’ai déjeuné chez Colette, un restaurant avec une vue imprenable sur la mer où je me suis régalée. J’ai aussi dévoré une très bonne glace chez au bord de l’eau dans Cancale même. Puis j’ai mangé dans une très bonne crêperie (La Mauvaise Graine) à La Gacilly.
À mon retour à Paris, j’ai fait quelques restos pas mal du tout. Je suis allée chez Fellows (des mêmes créateurs que le brunch Maslow dont je vous ai déjà parlé) où les pâtes étaient excellentes. J’ai aussi mangé la dernière glace de l’année (snif snif) chez Sucre Glace près du Canal Saint Martin et qui est répertorié dans le Gault&Millau (quand même !). Et pour nos 7 ans avec Geoffroy (🩷) on est allé dîner chez Malro. C’était très bon : du cocktail à l’entrée en passant par le plat ! 😉
🍽️Toutes mes bonnes adresses sont disponibles sur Mapstr !
🗞️ Côté actu
Ce mois-ci, j’ai lu des tas de lettres et d’articles passionnants.
J’adore acheter Society durant mes vacances d’été, ils font souvent de supers numéros de true crimes qui me happent (remember l’été 2020 et leur enquête sur Dupont de Ligonnès ? voilà). Cette année, j’ai lu en apnée le numéro Les naufragés du Bourbon Rhode, un récit magistral et bouleversant dont la cause est l’un des plus gros ouragans arrivés depuis 1865. J’y pense encore souvent tant j’ai été émue par l’enfer qu’ont vécu les victimes.
Côté newsletters, voici une sélection :
Your fave is selling a pedophilic fantasy par Jade Hurley
How to lose a suscriber in 10 days par Amanda!
I wanted to be a writer not a content creator de Amie Mcnee (pas d’accord avec tout, mais ça reste intéressant)
Am i writing like a white woman ? de Arden Yum
Pas assez « universel » : comment M6 a viré les deux comédiens racisés de la série « Scènes de ménages » sur Médiapart 🔒
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout… et à très vite pour reparler d’écriture !
Merci pour cette newsletter bien remplie ☺️ Je note Water de John Boyne. Ravie de lire que tu as aimé le tome 2 de la série de l’amie prodigieuse. Je les ai tous aimés, mais particulièrement les tomes 2 et 3 😍 Bonne lecture pour la suite ! Dommage pour le Stuart Turton, j’avais beaucoup aimé son originalité mais les avis semblaient être quitte ou double, ce que je comprends vu « l’ovni narratif » que c’est.
Sinon rien à voir mais je constate que je ne suis pas la seule à avoir une relation compliquée avec les coiffeurs 😅 C’est ma résolution de l’année d’y aller régulièrement 🙈
Bon weekend !
Et encore quelques idées de livres ajoutées à ma liste ! Si les cookies de Jojo’s dough t’ont plu, sache qu’ils ont aussi une boutique à Paris dans le Marais 🍪 Suffisamment de beurre et de sucre pour rivaliser avec un kouign amann