Parlons de tes réseaux sociaux… et de ton roman
Tous mes conseils d’experte social media pour que tu gagnes en visibilité dans ce monde impitoyable qu’est l’Internet.
Vous lisez actuellement la dix-neuvième lettre de ma newsletter, vous êtes désormais 1900 à me lire ! Un grand merci, votre fidélité nourrit mon écriture et m’inspire au quotidien.
👋 Je suis Sophie Gliocas, une millenial de 30 ans, qui est née et qui vit (avec son amoureux et son chat) à Paris. Le jour, je travaille dans la communication social media et la nuit, j’écris des livres que vous retrouvez ensuite en librairies.
✉️ « Gang de Plumes » est une newsletter aux sujets pluriels : j’y parle de mon quotidien d’autrice (mon actualité, ma vision de ce métier, mon rapport à l’écriture), je partage des sujets plus intimes (notamment liés à ma santé mentale et plus généralement, à mon quotidien) et je vous livre aussi mes recommandations (pop)culture et parfois lifestyle.
J’ai repoussé la publication de cette lettre à de multiples reprises. Je savais que j’allais la publier un jour, mais je ne savais pas quand et surtout comment. Par contre, je savais d’avance qu’elle serait un gros morceau, qu’il y aurait des tas de choses à expliquer et à développer.
Avant-propos
Je n’ai pas prévu de faire le « SAV » de cette lettre. C’est-à-dire que je ne souhaite pas recevoir de messages me demandant d’analyser vos comptes réseaux sociaux pour que je réalise un audit détaillé de ce qui devrait être amélioré sur vos profils. Ce genre de prestations existent, elles demandent du temps et elles sont payantes.
Considérez cette lettre comme un moyen de vous initier au monde merveilleux des réseaux sociaux afin de développer votre regard professionnel. Le problème avec les réseaux sociaux, c’est qu’on les utilise (à peu près) toutes et tous au quotidien… alors on a (à peu près) toutes et tous un avis dessus. Et nous sommes persuadé.e.s que cet avis est forcément juste et pertinent. Sans surprise, c’est faux !
Cependant, je suis foncièrement persuadée qu’il n’y a pas besoin – et ce dans l’écrasante majorité des cas – de suivre des formations, des masterclass ou d’acheter des e-books pour réussir à développer une communauté. Attention, je ne dis pas que ces offres de services sont de l’anarque ou qu’on vous vend du vent. En réalité, je ne les connais pas suffisamment pour le savoir. Mais je pense qu’elles s’adressent à un public qui n’a souvent pas confiance en soi, qui ne sait pas par quel bout prendre le sujet et qui a envie que tout soit plus simple et plus rapide. Ce sont des attentes tout à fait légitimes, même si je pense qu’elles ont leurs limites… et ce sont ces limites qui vous empêchent de gagner en visibilité.
Les réseaux sociaux changent si vite qu’il ne vous faut pas forcément connaître toutes les « astuces » et tous les « secrets » du moment pour devenir viral. De toute manière, dans 3 mois ça aura peut-être changé. On ne sait jamais avec les réseaux sociaux, c’est ce qui est aussi chiant que génial.
Ce qu’il vous faut, c’est développer une logique permettant de faire les bons choix. Cela ne se réalise pas en un jour et, je vous rassure, personne ne vous demande de devenir experte social media. Ca, c’est mon rôle ! 😁 D’ailleurs, il est aussi important d’expliquer d’où je parle ou, pour résumer,…
…Mais pour qui je me prends ?
Si je fais le calcul en partant de mon premier stage, cela fait 10 ans (ouch) que je travaille sur les réseaux sociaux. Je fais partie de la génération pour qui être « community manager » (les personnes qui animent les réseaux sociaux d’une entreprise) était encore un nouveau métier. Cette profession émergeait, elle débarquait tout droit des pays anglophones et autant vous dire qu’on avait du mal à dessiner les contours de tout ce que cela impliquait ! Même si j’ai un Master en Communication Numérique qui me permettait de viser différentes professions dès la sortie de mes études, j’ai très vite décidé de développer une expertise dans le social media. Je ne voulais pas faire un peu de réseaux sociaux au sein de mon métier de communicante, je voulais me spécialiser là-dedans.
Pendant plusieurs années j’ai donc enchaîné les boulots dans des structures très différentes : start-up, agences de comm’, grand groupe et association... J’ai travaillé pour des secteurs et des clients complètement différents avec des budgets modestes comme (franchement) colossaux. Et puis j’ai gravi les échelons : j’ai commencé comme community manager, j’ai été social media manager, également consultante, et j’ai fini responsable (je me sens d’un coup si vieille haha).
J’ai vu ces métiers évoluer en même temps que ces plateformes changeaient, grossissaient ; que les réseaux sociaux devenaient incontournables dans la majorité des stratégies de comm’ (et quand ils ne le sont pas, le choix est souvent mûrement réfléchi).
Si j’y ai consacré ma carrière, c’est aussi parce qu’ils me passionnent. Bien avant d’entrer à l’Université, je touchais déjà à toutes les plateformes qui germaient. Il y avait les blogs, bien sûr (qui ne sont pas des réseaux sociaux à proprement parler, mais qui ont clairement façonné la génération à laquelle j’appartiens), et puis il y a eu Myspace (ouch bis), Facebook qui est arrivé en France en 2007 (j’ai ouvert mon premier compte au printemps 2008 -ouch ter-) et Twitter dans la foulée. Je vous parle des plus connues, mais certaines ont complètement disparu depuis et j’y ai pourtant fourré mon nez, curieuse que je suis. Fait intéressant, Instagram est le réseau où je suis le plus souvent partie pour revenir, mitigée par cette plateforme dont j’ai eu longtemps du mal à saisir l’intérêt (comme quoi !).
J’ai eu des tas de comptes sociaux différents et j’ai finalement décidé en 2020, juste après le premier confinement, d’utiliser mon compte Instagram personnel pour parler de mes écrits. Résultat ?
Hasard de dingue et gros coup de bol, mon roman a été repéré via mes stories Instagram et, fin 2020, j’ai fini par signer chez Hachette Romans ma première saga de young adult fantastique dont le premier tome est paru en septembre 2021
En 2022, j’ai usé d’une stratégie de communication beaucoup plus accrue durant quelques mois, qui m’a permis de a) rajeunir ma cible Instagram pour capter un potentiel lectorat un peu plus jeune que ma communauté habituelle (je ne voulais pas perdre ma communauté pour autant, juste toucher d’autres personnes) b) faire grandir ma communauté en quelques mois pour ne pas seulement me cantonner à mon potentiel lectorat, mais toucher d’autres auteurs.trices et aspirant.e.s écrivain.e.s = je suis passée de 4 500 abonné.e.s à 15 000 en 4 mois top chrono.
D’ailleurs, l’un de mes contenus phares était les conseils d’écriture, ce qui m’a offert la formidable opportunité en janvier 2023 de réaliser une interview vidéo pour le média Elle (si ma moi de 15 ans le savait, haha !)
En conclusion : je maîtrise plutôt bien mon sujet 😉
Il me semble tout de même important de préciser…
…encore plus lorsqu’on sait à quel point les réseaux sociaux sont souvent un sujet de discorde, que je ne pense pas qu’il est nécessaire d’avoir une présence en ligne pour réussir en tant qu’artiste (peu importe la discipline). Et j’ai longuement expliqué mon point de vue dans cette lettre. Si le sujet vous intéresse, je vous repartage cet article de Vox que m’avait transmis Pauline Harmange et qui soulève beaucoup de points intéressants. Ces plateformes pouvant être très vicieuses et influer sur notre santé mentale, j’ai aussi écrit une longue lettre sur les relations parasociales qui se construisent en ligne. Je ne vais donc pas re-aborder ce sujet, cela n’aurait aucune utilité.
Je pars donc du principe que si vous lisez cette lettre c’est que vous n’êtes pas réfractaire à l’idée de développer votre visibilité en ligne, vous souhaitez le faire et ce avec sérieux, rigueur et application. Car ce sont les qualités nécessaires pour parvenir à construire une communauté solide qui suivra votre travail au fil du temps.
Si vous êtes un.e auteur.trice de best-sellers qui vend plus de 100 000 exemplaires par an (congrats !), je ne sais pas si cette lettre aura une grande utilité. Techniquement, vous devriez déjà bénéficier d’un cercle vertueux qui vous permet de construire une communauté en ligne. Cependant, la partie sur « la posture » (tout à la fin) pourrait vous donner quelques billes supplémentaires pour que ce cercle vertueux ne s’affaiblisse pas.
Aussi, les réseaux sociaux n’étant pas une science exacte, ne partez pas du principe que toutes les personnes du milieu seront forcément d’accord avec moi ou que j’insinue que ma parole vaut plus que celles d’autres pros. Rares sont les milieux où une seule vision prime. Eh oui, les désaccords ou les points de vue différents existent, même en 2024 ! Ici, je vous partage mon opinion basée sur mon expertise et mes connaissances. Il m’arrive de lire des points vue d’autres pros avec lesquels je suis en désaccord. Ils ne sont pas forcément faux ou nuls (bon, il y en a que je trouve franchement mauvais… ça arrive) : parfois nous ne partons pas du même postulat. Tout simplement.
Je viens d’écrire plus de 1200 mots pour introduire cette lettre. Il est vraiment temps de passer à notre sujet. 🙃
Ma méthodologie
Pour réaliser cette newsletter, j’ai lancé une FAQ sur mon compte Instagram. J’ai récolté toutes les questions… et j’ai réalisé qu’il fallait s’en poser d’autres en amont pour saisir tous les enjeux. J’ai donc décidé d’ajouter ces questions à la liste et d’imaginer un ordre chronologique qui vous permettrait de comprendre la logique de ma réflexion (j’espère que ce sera le cas).
Cette FAQ est destinée à des auteur.trices qui cherchent à gagner en visibilité via les réseaux sociaux. Je pense qu’elle peut s’adapter à d’autres artistes, mais il existe tout de même des subtilités. À vous de les reconnaître (vous connaissez votre profession mieux que moi, hein).
Enfin, certaines questions étaient parfois posées un peu bizarrement. Je comprenais où la personne voulait en venir, mais elles pouvaient paraître assez nébuleuses pour celleux n’ayant pas le contexte. J’ai donc pris la liberté de les reformuler.
Bien, commençons par la base.
✨Comment choisir son réseau social ?✨
Faut-il être sur tous les réseaux sociaux ?
Non, et vous vous tirez une balle dans le pied quand vous faites ça ! Vous risquez de vous éparpiller et d’avoir une présence irrégulière faute de temps.
Il vaut mieux se consacrer à une seule plateforme et le faire bien plutôt que d’essayer d’être partout.
Quelle(s) plateforme(s) choisir pour parler de son livre ?
Tout dépend du livre !
Actuellement, les deux plus grosses communautés (du moins, les plus actives) de lecteurs.trices sont sur Instagram et sur Tik Tok (le fameux *booktok*)… mais cela ne veut pas dire que vous devez forcément aller sur ces plateformes. Par exemple, un essai (selon son sujet) aura peut-être toute sa place sur Linkedin. On aime bien juger Facebook en disant que c’est un réseau de boomers et qu’il est démodé… en attendant les boomers lisent (beaucoup) et sont très engagés sur Facebook. Il y existe aussi des groupes privés où les inscrits partagent leurs lectures : or, ce genre de groupes sont hyper précieux car leur bouche à oreille est formidable.
Pour choisir la plateforme qui vous convient le mieux il faut faire des recherches sur chacune d’entre elles : quelles sont les tranches d’âge les plus représentées ? les catégories socio-professionnelles ? la répartition selon le genre, la zone géographique… ? Il existe des tas d’articles avec des rapports socio-démographiques hyper détaillés qui font l’état des lieux de chaque plateforme social media et que vous trouverez très facilement sur Google. Ces rapports sont mis à jour chaque année donc il faut les checker régulièrement.
Ne choisissez pas la plateforme qui vous ressemble personnellement, choisissez la plateforme qui correspond à vos écrits.
Une fois que vous avez repéré les plateformes les plus pertinentes, il faut checker si des auteurs/autrices qui écrivent dans le même genre que vous y sont déjà présents. Et si oui, est-ce qu’ils ont des tailles de communautés intéressantes ? Idem, est-ce qu’il y a des communautés de lecteurs qui parlent des livres qui appartiennent au genre que vous écrivez ? Bref : y a-t-il un public déjà existant, actif, engagé ? C’est un travail de fourmi, mais plus vous fouillerez et plus l’algorithme vous aidera.
Faut-il être impérativement sur Tik Tok ?
Pas du tout. La communauté booktok est largement monopolisée par les lecteurs et lectrices et non par les écrivain.e.s. Personne ne vous en voudra de débarquer pour parler de vos bouquins (il se peut même que certain.e.s se montrent intéressé.e.s), mais vous ne faites pas le poids face aux recommandations qui viennent d’autres lecteurs et lectrices. Oui, vous créez une nouvelle opportunité de faire découvrir vos romans… mais sur booktok, on perce parce que des TAS de gens se mettent à parler de notre roman. Vous avez assez peu de contrôle là-dessus.
Les quelques auteurs.trices qui ont des énormes communautés en parlant seulement de leurs romans sont souvent des best-sellers tirés à plusieurs centaines de milliers voire millions d’exemplaires.
Par contre, vous pouvez tout à fait parler d’autres sujets liés à l’écriture et qui ne sont pas directement liés à vos romans, mais là c’est un autre sujet.
J’écris pour la jeunesse, est-ce utile d’être sur les réseaux sociaux alors que mes lecteurs ne sont pas présents ?
Tout à fait. Les touts petits/très jeunes n’achètent pas leurs livres eux-mêmes. Les parents/les adultes les achètent pour eux. Bien sûr, à partir d’un certain âge ils peuvent demander à ce qu’on leur achète le bouquin dont tout le monde parle à la récré… mais, l’adulte est celui qui paye.
À partir de ce que je viens d’expliquer, vous avez normalement compris ma réponse. Votre stratégie ne sera pas tournée vers votre lectorat, mais vers ceux qui achètent pour ce lectorat : les darons !
Faut-il atteindre le marché américain/anglophone ?
Mes réponses précédentes… vous donnent la réponse. Est-ce que vous écrivez en anglais ? Si oui, pourquoi pas. Si non, c’est inutile. Oui, même si vous écrivez une histoire qui se passe par exemple aux Etats-Unis ou en Angleterre.
Si votre roman est prévu pour être publié sur le marché français, ça ne sert à rien de partir à la conquête d’Hollywood. Inutile de faire des plans sur la comète (du type : peut-être qu’en intéressant des abonnés américains, on me proposera une traduction) ! Le marché du livre ne fonctionne pas comme ça.
Que faire si on n’ose pas se lancer ?
Je pense qu’ici le problème n’est pas les réseaux sociaux, mais de se faire confiance. Je ne suis pas psychologue et je ne suis pas hyper à l’aise avec le développement personnel donc je n’ai pas de réponse très pertinente.
J’ai toujours fonctionné avec cette devise : il vaut mieux avoir des remords que des regrets. Laisser le temps s’écouler et se réveiller un jour en se disant « et si… j’avais tenté ma chance ? », c’est un peu dommage… non ?
✨Comment trouver « sa place » ?✨
Faut-il forcément avoir une niche ?
C’est un mot qu’on a beaucoup entendu sur les réseaux sociaux à partir de 2018. Puisque les réseaux sociaux seraient saturés, il faut forcément se créer une « niche », c’est-à-dire trouver un sujet mainstream et creuser jusqu’à choisir un angle plus « micro » qui permettrait de cibler des personnes aux besoins très précis. L’avantage des « niches » c’est qu’elles permettent à l’algorithme de comprendre assez facilement à qui se destine votre contenu et de toucher plus facilement de potentiels abonnés.
C’est une stratégie très futée, mais je ne suis pas sûre qu’elles s’adaptent aux artistes. Par définition, un.e artiste risque d’évoluer, de prendre des chemins différents. Une œuvre littéraire est un produit (dans le sens où il faut bien la vendre pour en vivre), mais on n’est pas du tout sur le même créneau qu’une paire de pompes ou qu’un programme de coaching pour perdre du poids. En tant qu’artiste, vous pouvez estimer que vous êtes votre propre niche. (on reparle plus loin de ce que cela implique)
Je veux parler de plusieurs sujets, comment je fais ?
Déjà, en arrêtant de vous excuser de ne pas parler que de vos romans (ou de tout autre sujet auquel votre compte est dédié). Grosso modo, tout le monde s’en fiche. Au contraire, vous n’êtes pas une entreprise, vous êtes une personne et c’est probablement pour cette raison qu’on s’abonne à vous : votre individualité. C’est ça que vous devez réussir à cultiver : qu’est-ce qui vous rend unique ? Quel(s) trait(s) de votre personnalité et de vos goûts souhaitez-vous mettre en avant ? Vous devez parvenir à lier tout ça en cultivant une patte, une voix, un style.
Si vous floppez en parlant d’un autre de vos sujets habituels, il y a souvent deux raisons :
Vous vous êtes reposé sur un sujet « bankable » qui fonctionne facilement si bien qu’on ne vous perçoit que par ce sujet car vous avez effacé tout le reste.
De ce fait, vous ne parlez pas de vos autres sujets avec la même assurance, la même liberté ou le même enthousiasme. Votre communauté finit par le ressentir et n’est donc pas intéressé.e par ces contenus puisqu’ils n’ont pas l’impression de retrouver la même personne.
Faut-il séparer le pro et le perso ?
C’est possible sans être obligatoire.
Pleins de gens ne veulent pas se lancer sur les réseaux sociaux parce qu’on leur a dit qu’il devait être authentique et qu’ils sont persuadés que cela signifie nous montrer la cuvette de leurs toilettes ou leur tête au réveil. Vous pouvez tout à fait opter pour cette stratégie (je me suis déjà filmée en train de faire mon premier auto-test antigénique et je NE REGRETTE RIEN), mais elle est loin d’être obligatoire.
Etre authentique, c’est montrer une (ou plusieurs) facette de sa personnalité. On peut tout à fait être authentique sans poster des photos de son mariage. En gros, ce qu’on vous demande, c’est de ne pas être lisse.
Par ailleurs, je suis persuadée qu’on peut être plus à l’aise pour créer du contenu si on n’a pas toute notre famille qui est en train de zieuter ce qu’on fait.
✨Comment créer du contenu ?✨
Le contenu, c’est le nerf de guerre. Vos posts vont vous permettre d’émerger. Plus un post gagnera de l’intérêt auprès de votre communauté, plus il sera poussé hors de celle-ci et atteindra d’autres personnes susceptibles de s’abonner à votre compte.
Quel est le bon rythme de publication ?
La réponse bête et méchante serait : puisque vous pouvez poster tous les jours, pourquoi ne pas le faire ? Un algorithme aime être nourri et pour qu’il fonctionne bien, il sera très content que vous utilisiez toutes les fonctionnalités mises à disposition. Par exemple, pour Insta : les carrousels, les réels, les stories, les lives, etc.
La réponse raisonnée est plutôt : vous n’êtes pas en train de piquer un sprint, mais de courir un marathon.
Donc l’idéal est de tenir sur la durée. Poster 5 fois par semaine pendant 3 semaines et puis arrêter pendant 2 mois… c’est pas ouf. J’ai tendance à conseiller un post par semaine au minimum. Au moins ça, quitte à choisir un jour précis dans la semaine où vous postez afin de ne pas oublier.
Concernant le jour et l’heure de publication, vous pouvez avoir accès à une multitude de données concernant l’activité de votre communauté depuis le back-office de votre profil. Cela vous permettra de choisir le bon moment. Le bon sens est d’éviter de poster à 2h du matin sauf si votre communauté est aussi insomniaque que moi (*oui bonjour il est actuellement 4h du matin*).
Dois-je poster différemment selon le réseau social ?
Oui… et non.
Très clairement les plateformes social media essaient de se concurrencer les unes des autres. Elles proposent donc de plus en plus de fonctionnalités très similaires. On adore nous répéter que les vidéos Tik Tok qui fonctionnent ne sont pas forcément les mêmes que les réels Instagram… dans les faits, bof. Y a quand même beaucoup de doublons et des tendances qui marchent très bien (elles sont juste en décalées).
On nous rabâche que Tik Tok est le nouveau réseau social des jeunes (c’est vrai !), mais sa croissance est tellement incroyable qu’on ne peut plus dire qu’ils sont les seuls dessus.
Je suis une partisane du test : publier le même contenu d’une plateforme à l’autre, voir si ça prend et surtout, quel(s) type(s) de personnes s’abonnent à votre compte (et si ce sont ces personnes là que vous souhaitez viser).
Vous pouvez aussi « recycler » un contenu. Par exemple, si vous avez fait une vidéo, mais que ce type de contenu performe mal sur votre autre réseau alors que les carrousels cartonnent, vous pouvez l’adapter en carrousel en reprenant les idées majeures.
Comment trouver l’inspiration ?
Il y a différents types de comptes à suivre :
Ceux liés à la communauté à laquelle vous appartenez. Par exemple, des auteurs.trices dont vous appréciez les contenus. Plus vous les suivez régulièrement, plus vous réaliserez qu’il y a des récurrences, des sujets et des angles qui reviennent et qui vous donneront envie de créer vos propres contenus. Vous comprenez aussi les codes de cette communauté et c’est ce qui vous permettra de vous intégrer.
Mais il faut aussi éclater la « bulle » informationnelle dans laquelle vous évoluez (l’algorithme est forcément biaisé, il se cale sur ce qui nous ressemble) en suivant des comptes loin de vos thématiques. Idéalement, des comptes dont le contenu est beau, qualitatif, intéressant… même si ça n’a rien à voir avec votre domaine.
Prenez le meilleur des deux et créez à partir de ça.
⚠️ Mon seul warning est de ne pas franchir la limite entre s’inspirer et copier. Il y a de plus en plus de trends où on nous encourage à reprendre des concepts, des blagues etc. et à les adapter à notre sauce. C’est génial et c’est clairement l’ADN d’Internet ! Cependant, la frontière est fine (mais pourtant claire) avec le plagiat.
🚫Ne pompez pas la charte graphique, tous les sujets, les angles, la tonalité d’un compte que vous appréciez. Vous vous tirez une balle dans le pied. Déjà, vous écornez votre image, c’est franchement la honte, hein. Ensuite, pourquoi est-ce qu’on s’abonnerait à vous alors que vous reproduisez (en moins bien) ce qu’un compte fait en mieux ?
De quoi parler sur un compte d’auteur.e ?
La réponse simple : de vos romans à venir, de ceux passés, de ceux en cours, de vos dédicaces, de vos inspirations, etc. Ca fait déjà pas mal de choses.
En réalité, on suit un.e auteur.trice parce qu’on aime ses écrits. Ce qui signifie qu’on aime (au choix) : son univers, sa plume/sa voix, la façon dont il/elle raconte des histoires. Peu importe ce que vous postez, c’est ça qu’il vous faut rendre visible.
Qu’est-ce qui ressort le plus de votre écrits ?
Quels sont les points forts de votre écriture ?
Qu’est-ce qui vous démarque des autres écrivain.e.s ?
Utilisez vos réponses pour développer votre propre voix, pour vous démarquer. À partir de là vous pouvez parler d’à peu près tout ce que vous voulez.
Dois-je forcément montrer mon visage ?
L’avantage du visage c’est que votre contenu est plus facilement incarné (un mot très important dont on reparlera… plus bas, haha). C’est beaucoup plus simple pour les individus de se fier à vous et de créer un lien (c’est tout con, mais l’empathie passe beaucoup par nos expressions faciales).
Cependant, un contenu ne s’incarne pas seulement par un visage. La preuve avec ce que j’ai expliqué précédemment (sur le fait de développer sa propre voix). Il y a plus de 15 ans, c’était encore hyper courant de cacher sa tête. Pleins de blogueuses mode postaient tous les jours leurs tenues sans montrer leur visage.
Qu’est-ce qui leur permettait de se démarquer ?
Leur style vestimentaire sur les photos
Leur style d’écriture dans leurs articles
Bref, on en revient à un élément crucial : le style (ou la voix, la personnalité, la plume… 😉)
✨Comment avoir de la visibilité ?✨
Peut-on croire ce que les plateformes disent au sujet de leurs algorithmes ?
Comprendre comment fonctionne un algorithme vous permet de créer un contenu pertinent et qualitatif. Chaque algorithme fonctionne différemment et il existe pas mal de vidéos ou d’articles de site qui peuvent vous les expliquer selon le réseau social qui vous intéresse.
La majorité du temps, on se fie au taux d’engagement d’un post pour savoir s’il fonctionne bien. Parfois, on choisit d’autres indicateurs de performance (les KPIs) selon l’objectif qu’on s’est fixé. Cet article est assez complet sur le sujet (pas besoin d’avoir un compte sur Hootsuite, hein ; les statistiques et analyses depuis votre back-office sont, à votre niveau, suffisantes pour suivre vos performances).
Suivre ses performances est un réflexe à prendre afin de tirer des leçons de ce qu’on créé et d’ajuster en fonction.
Cependant, ces plateformes restent des multinationales qui ne sont pas totalement transparentes. Elles répondent à des logiques business et cherchent d’abord à servir leurs intérêts financiers. Rappelons la class-action contre Facebook accusé d’avoir manipulé ses chiffres d’audience pour engranger davantage de revenus publicitaires.
Il y a donc la théorie et la pratique. Plus vous publierez, plus vous analyserez vos performances et plus vous en tirerez des leçons concrètes pour émerger.
Faut-il privilégier la quantité à la qualité ?
Quand vous créez un contenu, demandez-vous toujours quel est l’objectif de ce post. Un contenu doit avoir une la valeur ajoutée. Posez-vous cette question : une fois qu’on a terminé de « consommer » ce contenu, qu’est-ce qu’on en retire ? Quel est le bénéfice ?
Si un de vos contenus est simplement posté pour remplir votre feed et pour nourrir l’algo, ça ne sert à rien. Je parlais précédemment de tenir sur la durée et ce critère en fait partie. Il vaut mieux poster moins, mais mieux.
Par contre, si vous souhaitez être un minimum sérieux.se, vous ne pouvez pas vous cacher derrière cette excuse pour poster une seule fois par mois !
D’ailleurs, utilisez les trend Tik Tok (qui vous font miroiter des croissances très rapides) avec parcimonie.
Les abonné.e.s que vous gagnez sont souvent moins “qualitatifs” (plus “volages”). C’est pour cette raison qu’on dit souvent qu’un.e abonné.e Instagram a plus de valeur qu’un.e abonné.e Tik Tok (ce qui est de moins en moins vrai puisque les reels Insta permettent de croître très rapidement, mais bon, vous avez l’idée).
Ces abonné.e.s là ne sont pas forcément attentif.ves et réceptif.ves à votre contenu, il sera donc très difficile de les convertir si vous vous cantonnez à ce contenu très rapide et éphémère. Le contenu divertissant et humoristique (s’il ne fonctionne qu’à partir de trends) n’a qu’un impact minime sur la durée. Vous finissez par gonfler, mais sans les fidéliser.
Exploitez la vidéo (même courte) pour vous exprimer face caméra. Mais ayez quelque chose à raconter.
Comment faire pour exister dans un marché saturé ?
Un marché est-il forcément saturé quand les places ne sont pas limitées ? Vous avez 4 heures.
Bien sûr, tout le monde aimerait avoir eu le flair de commencer à l’âge d’or. Même si je pense qu’être pionnier dans un domaine peut se révéler un cadeau empoisonné…
Pour émerger, l’enjeu va être d’apporter quelque chose de nouveau. Et c’est là où votre style (votre voix, votre plume, bref zavé compris) rentre en jeu. Ça, on en reparle plus bas (ça va devenir un sketch, cette phrase !!)
Est-ce qu’on peut vraiment être shadow ban ?
Aaaah, la question à un million ! Le fameux shadow ban : dès qu’on commence à perdre en visibilité, dès qu’on flop… c’est forcément que l’algorithme nous pénalise ! On a bien dû faire quelque chose de terrible pour qu’on décide de réduire notre visibilité…?
Ou alors, l’algorithme a changé et voilà, pas de chance pour nous, le nouvel algorithme ne nous aime plus. Snif, snif.
Bon.
D’abord, un algorithme ne change pas toutes les semaines, hein.
Ensuite, la modération (très imparfaite) sur ces plateformes ainsi que les dérives qui existent sur certains sujets très sensibles (au hasard, la guerre), n’aident pas à ne pas avoir de soupçons. Il y a effectivement des sujets plus « touchy » que d’autres (parce que soumis à une plus forte modération) et qui peuvent impacter votre visibilité. Mais il est rare que ce soit sur l’ensemble du compte et encore plus rare si vous ne faites que repartager et que vous ne créez pas directement du contenu sur le sujet. Egalement, le shadow-ban ne dure pas éternellement. Bref, ce sont des exceptions.
Ces explications de shadow-ban sont bien pratiques parce qu’on se persuade que ce n’est pas de notre faute. Pourtant, il faut savoir admettre qu’un post peut flop parce qu’il n’était pas assez bon.
Je vais résumer grossièrement.
L’algorithme passe son temps à tester votre contenu. S’il suppose qu’un post est intéressant (grâce aux premières interactions reçues sur votre post), il le pousse donc à d’autres personnes et il continue jusqu’à ce que les interactions ne lui semblent plus suffisantes pour qu’il le pousse plus loin. Au bout d’un moment, vous atteignez donc une sorte de « plafond » où l’algorithme estime que votre post a atteint son seuil maximal de visibilité. Les précédentes interactions sur vos précédents posts l’aident aussi à estimer ce plafond pour les prochains. C’est donc à la fois un cercle vertueux et vicieux. Chaque post a une chance de mieux fonctionner que le précédent et en même temps, l’algorithme ne repart pas de zéro à chaque fois. Malheureusement, on peut supposer que si l’algorithme vous a privilégié pendant un certain temps, il peut aussi décider au bout d’un moment que les résultats obtenus n’étaient pas aussi performants que d’autres posts issus d’autres comptes qu’il a poussé de la même manière. Et donc, il vous poussera moins par la suite. Je sais, c’est cruel.
*j’ai prévenu que je résumais très grossièrement, hein.*
À savoir, Tik Tok et Linkedin sont un peu différents et plus sympas en termes de visibilité, mais concernant Tik Tok vous aurez remarqué que certains comptes reviennent très souvent dans vos « pour toi » alors que vous n’y êtes pas abonné.e.s… tout simplement parce que vous avez déjà interagi avec un précédent contenu issu de ce compte.
J’ai l’impression que mon compte ne marche plus.. que faire ?
Si vous avez laissé votre compte en jachère pendant longtemps et que votre communauté n’est plus que composer que de comptes inactifs… il est peut-être temps de repartir de zéro et d’en créer un autre !
Les hashtags, c’est utile ?
Partez du principe que si une fonctionnalité existe, c’est pour une bonne raison et qu’elle ne peut que vous permettre de grandir. Par contre, c’est rarement magique (sauf quand le réseau social change clairement de stratégie et ne s’en cache pas *tousse* Instagram et les réels *tousse*) ! Donc inutile de vous attendre à des résultats fulgurants ou de caler 30 hashtags sous tous vos posts.
Pourquoi mon post ou ma vidéo ne marche pas ?
La plupart du temps, c’est parce que votre post est illisible et mal adapté aux réseaux sociaux.
➡️Veillez à utiliser les bons formats
Prenons Instagram : un post en 1080x1350px est bien plus lisible sur portable qu’un post carré. Je ne vous parle même pas des posts horizontaux dont l’usage s’est perdu pour une bonne raison.
C'est valable pour les vidéos.
➡️Soyez quali
On pense souvent qu’authenticité rime avec amateurisme. Or, il y a des limites. La mode est peut être au “DIY” et au “fait maison”, mais un contenu spontané n’est pas un contenu bâclé. Personne n’a envie de regarder une vidéo floue et mal cadrée, avec un son nul ainsi qu’un montage qui tire en longueur.
Partez du principe que personne ne regardera votre contenu juste pour vous faire plaisir. On regarde un contenu parce qu’il retient notre attention au milieu de tout un tas d’autres contenus très cools aussi.
➡️ Mettez-vous à la place de vos abonné.e.s
On vous lit majoritairement sur un petit écran. Donc, arrêtez d’écrire trop petit. 🔎
Bannissez les typos trop stylisées dures à déchiffrer. Elles fatiguent les yeux.
Arrêtez de centrer votre texte. On n’est plus dans les années 2000. Alignez-le à gauche. Idem pour les mises en formes courbées. Comme dit mon mec “ils se sont crus sur WordArt ?”
Evitez les jeux de couleur foireux qui piquent les yeux. Il vaut mieux une association sobre qu’un effet sapin de Noël qui colle la migraine.
Faites.des.tests : checkez ce que votre contenu donne sur portable. Généralement, un texte se lit très mal par-dessus une image d’illustration. Donc si les gens n’arrivent même pas à lire votre première page (encore plus quand elle apparaît en minuscule dans l’Explorer d’Instagram, par exemple), pourquoi est-ce qu’ils cliqueraient pour lire le reste ?
Evitez les pavés hypra longs : vous n’êtes pas sur un blog ni sur une newsletter (hé coucou). A chaque plateforme ses codes. Soyez synthétique et efficace.
Dans le même esprit, n’essayez pas de tout caser dans un seul et même post. Choisissez un angle.
En parlant d’efficacité : travaillez vos titres. Par exemple : « pourquoi je fais appel à une beta-lectrice pour relire mon roman ? » est un titre sans intérêt, où la moitié de la réponse est déjà présente, trop jargonnant et auto-centré. Idem « j’ai une astuce géniale à vous partager… » une astuce à quel sujet ? pour quoi faire ? Un titre ne doit pas être trop long, mais il doit être catchy et interpeler avec des éléments concrets. Un titre annonce une promesse. Il existe pleins de contenus en ligne (Google, Insta, Linkedin) pour vous apprendre à écrire des “hook” qualitatifs.
Evitez les captions un peu cryptiques avec seulement deux mots et deux emojis. Ca, c’était cool y a genre 10 ans. Votre caption est un moyen stratégique de placer des mots clés et un champ lexical rattaché à votre sujet et qui permet à l’algorithme de comprendre le sujet de votre post. Travaillez-la.
Enfin, vous avez peut-êtreflop car vous rebondissez sur une trend 10 ans après tout le monde : juste, pourquoi ? C’est trop tard, apprenez à lâcher prise !
Que faire face aux commentaires négatifs ?
Don’t feed the trolls, comme on dit ! La fonction « bloquer » existe pour une bonne raison, utilisez-la. La vie est trop courte pour s’écharper avec des personnes malveillantes.
Au milieu de ce bruit constant, il y a aussi des personnes qui cherchent à apporter des critiques constructives. À vous de décider si vous souhaitez les prendre en compte ou non.
Surtout, arrêtez de vous justifier en permanence sur tous les choix narratifs de votre livre… notamment si des lecteurs vous les reprochent. Je sais que vous pensez bien faire, que c’est votre manière de défendre vos écrits et que vous ne voulez pas avoir tort car il s’agit de votre travail… Je suis aussi autrice et je connais ce sentiment. Mais un bon livre n’a pas besoin de ça. Ce qui est fait est fait ! Lâchez prise !
Que faire si on essuie un bad buzz ?
Il y a tellement de types de bad buzz différents qu’il est délicat de répondre à cette question. Je pense qu’il y a deux choses à ne surtout pas faire : réagir trop vite et ne pas réagir du tout. Internet adore la (sur)réactivité et sauter sur tout et n’importe quoi. Egalement, Internet n’oublie jamais rien, même si cela signifie tout déformer, amplifier et faire preuve d’une mauvaise foi terrible. Comme on dit « il faut 2 minutes pour répandre un mensonge et 20 ans pour rétablir la vérité ».
Donc, si besoin, on laisse une personne de confiance gérer nos comptes sociaux à notre place pour qu’elle modère le torrent de m*rde qui nous tombe dessus.
On prend un peu de recul, on n’hésite pas à se confier à des proches. Et puis on réfléchit. On essaie de faire preuve de discernement et de bonne foi. La malhonnêteté intellectuelle ne vous apportera rien de bénéfique, par contre le but n’est pas de se comporter comme un paillasson et de courber l’échine face à des gens qui se sentent pousser des ailes.
J’en ai marre des réseaux sociaux : je fais quoi de mon compte ?
Le pire est de poster pour poster.
Quelqu’un qui se force et qui fait preuve de mauvaise volonté est visible à des kilomètres. Je préfère encore quelqu’un qui ne poste pas du tout !
Si cette baisse de régime n’est que temporaire, alors il faut juste faire une grosse pause. Oui, je sais, l’algorithme n’est pas fan. Mais il arrive que l’algorithme nous pousse même après un long silence ! Enfin, puisque l’algorithme n’est déjà pas de votre côté, il vaut mieux prendre soin de soi plus que de se faire du mal.
Vous n’êtes pas obligé.e de préciser que vous faites une pause ou de vous excuser de moins poster. C’est sûrement cruel de le dire ainsi, mais les gens ne s’en rendent pas forcément compte… et il y a rarement de l’intérêt à attirer l’attention sur son absence.
Cela ne signifie pas que vous ne comptez pas aux yeux des gens, mais plutôt que les gens savent bien que la vie continue hors de nos petites appli préférées. Personne ne vous en tiendra rigueur. Les gens seront même très heureux.ses de vous retrouver en pleine forme !
Au secours, je perds des abonné.e.s !
Si vous postez (beaucoup) moins… c’est normal.
Si vous avez changé de ligne édito, de positionnement ou revu de A à Z votre charte graphique : c’est normal aussi.
Pour ces deux points, ce n’est pas très inquiétant, même assez logique et rassurant. Les meilleur.e.s restent comme on dit ! Il vaut mieux ça qu’une communauté inactive.
Si votre but est de conserver votre communauté intacte (ce n’est pas toujours le cas, ça dépend des stratégies de chacun.e), tentez des transitions plus en douceur pour les prochaines fois.
Cependant, si vous ne cochez aucune de ces explications, essayez d’identifier depuis quand la perte d’abonnés a commencé et ajustez votre contenu en conséquence.
✨Comment trouver sa posture ?✨
Depuis le début de cette newsletter, plusieurs mots sont revenus : trouver sa voix, son style, sa patte, sa signature. J’ai parlé d’avoir de la personnalité. J’ai également parlé d’incarner son contenu. Ce conseil, qui peut sembler très nébuleux, est le cœur de votre stratégie de visibilité sur les réseaux sociaux. C’est ce qui vous permettra de durer dans le temps, même sans rebondir sur toutes les tendances. C’est ce qui vous permet d’émerger, de gagner en visibilité. C’est ce qui vous permet de construire une communauté. C’est le gage de votre authenticité et de votre unicité.
On pourrait englober tous ces mots sous un seul : votre posture.
Au quotidien, nous adoptons toutes et tous des postures différentes selon les situations auxquelles nous sommes confronté.e.s. Il peut s’agir d’un environnement (professionnel, par exemple) ou d’un événement particulier qui nous pousse à nous comporter différemment. Attention, cela ne signifie pas que nous gommons qui nous sommes ! Nous choisissons sciemment de valoriser certains de nos traits plus que d’autres selon ce qui est le plus pertinent et adapté sur le moment.
Les réseaux sociaux n’échappent pas à cette logique… même lorsqu’ils ne sont que personnels ! Nous usons et abusons des masques sociaux. Cependant, la posture que vous adoptez sur un compte pro se doit d’être… professionnelle, justement. Cela signifie faire preuve de bon sens, de raison et de recul pour ne pas réagir à chaud. Cela vous permet de procéder aux choix les plus judicieux dans une situation tendue (selon votre propre échelle de valeurs). Bien sûr, tout le monde est humain et peut faire des erreurs… même dans une situation professionnelle.
Mais votre posture ne s’arrête pas à ça.
Ça, c’est juste la base.
En tant qu’auteur.trice, vous avez aussi une posture. Vous incarnez votre métier d’une certaine manière. Autant par l’image que vous choisissez de renvoyer, les valeurs que vous partagez, ou encore par le vocabulaire que vous utilisez. Tous ces éléments disent des choses de vous et il est important de les choisir avec soin. Il n’y a aucune bonne réponse : chaque posture est différente car nous n’envisageons pas notre métier de la même façon.
Votre posture comprend autant des traits de personnalité, que la façon dont vous vous adressez à autrui, que votre langage, votre ton, la manière dont vous formulez vos opinions (et ces opinions en soi, justement !). L’ensemble de ces caractéristiques se retrouve dans votre communication, souvent inconsciemment, mais le but est d’en avoir conscience et d’ajuster en fonction.
Ces éléments feront que les gens vous suivront s’ils apprécient votre posture. Attention : des personnes n’apprécieront pas cette posture et ce n’est pas grave. On ne peut pas plaire à tout le monde. Mais on suit une personne qui a un parti-pris, quelque chose à dire, à raconter (et normalement, ça, vous savez faire 😉). Ce que vous partagez doit être empreint de tous ces éléments.
Pour cette raison, je vous recommande de ne pas vous cantonner à n’être visible « que » via vos romans, en ne vous définissant que par votre dernier bouquin sorti ou à paraître. À l’inverse, je vous recommande de ne pas trop jouer sur la corde de l’auteur débutant/amateur. Vous êtes auteur/autrice, point barre. On s’en moque que vous débutiez.
Il vous faut penser sur le long terme : quand on parle de moi, qu’est-ce que je veux qu’on retienne ? Et pour cela, que dois-je transmettre ? Qu'est ce qui fait écho à mes écrits ?
Cette posture sert votre objectif de visibilité. Elle peut avoir une incidence sur comment on interagit avec vous, sur les opportunités qui s’offrent à vous, sur les contacts que vous pouvez vous créer. Travaillez-la avec soin.
Par exemple : une posture de proximité, ne sera pas la même qu’une posture distancée. Une posture d’experte, ne sera pas la même qu’une posture d’apprenante. Une posture avant-gardiste ne sera pas la même qu’une posture conformiste. Une posture de leader, ne sera pas la même qu’une posture d’équipière. Je peux continuer comme ça encore longtemps, mais vous avez l’idée. Aucune de ces postures n’est meilleure qu’une autre ! Tout dépend de vos objectifs.
Ce qui est agréable, avec la posture, c’est qu’elle permet de prendre du recul. Les réseaux sociaux donnent le sentiment que si notre contenu marche pas, c’est qu’on est nul.le. Et quand on perd en visibilité, on deviendrait inintéressant.e. Le fait d’avoir une posture est aussi une façon de se protéger. « Ici, je parle en tant qu’auteur.trice et par conséquent, je revêts la posture adaptée. C’est une certaine facette de moi-même, que je peux ranger dans le placard quand j’en ressens le besoin. Elle ne me définit pas à part entière. »
La posture permet aussi d’oser. Etre dans une forme de représentation, c’est éviter de se mettre à nu. On est moins vulnérable… et c’est tant mieux.
Mon Dieu, il est 05h30 ! 😱 Paris s’éveille comme on dit. ☀️ Les oiseaux chantent déjà.🐦
Mille excuses pour les coquilles qui traînent et merci de m’avoir lu jusqu’au bout.
Bonne nuit ! 💗
Sophie G.
Merci pour cette masterclass d’insomnie !
Je n’ai pas compté le nombre de mots, mais la rédaction a dû te prendre toute la nuit… merci pour tous ces conseils !