Aujourd’hui on parle de monts et merveilles, de campagne pas si endormie que ça, des fantômes en pierres et du trajet qui compte plus que la destination finale.
Cette newsletter résonne tant ! La maison de ma grand-mère est restée dans la famille, mais a été complètement rénovée. C’est à la fois une bonne chose - les maisons ont plusieurs vies- mais en même temps, une forme de tristesse de voir ses souvenirs disparaître de manière aussi visible ainsi que la réalisation qu’ils se comptent en décennies.
Effectivement, ma mère a beaucoup changé la décoration de notre maison (où j'ai vécu plus de 20 ans) après le COVID et ça m'a toujours fait tout drôle d'y perdre mes repères...!
J'ai adoré lire cette lettre. Je crois qu'elle m'a particulièrement touchée, ayant connu moi aussi, une maison de campagne qui était devenu le centre névralgique de notre famille, jusqu'au divorce de mes parents. Divorce qui a tout emporté, la maison de famille qui était dépouillée de la moitié de ce qui l'animait autrefois et où tous les souvenirs d'enfance avaient désormais un goût amer. Mais aussi ma maison, celle dans laquelle j'ai grandi avec mes parents et mes sœurs, et à qui je n'ai même pas pu dire au revoir. Je me souviens avoir été absente le jour où tout devait être vidée pour la vente, avoir demandé à ma mère et mes sœurs de prendre en photo chaque pièce avec "tout en place" avant que tout ne soit balayé par les disputes et la rancœur. Elles ont oublié et quand je suis revenue aider mon père, tout était vide et froid. Sans saveur, presque sans aucune valeur. J'en ai voulu à mes parents de ne pas avoir gardé la maison, de ne pas avoir trouvé une solution pour ne pas m'arracher ce repère si important à mes yeux. Le pire, c'est qu'à chaque fois que je vais chez ma mère, qui habite toujours dans ce même village mais un peu plus loin, je repasse à chaque fois devant cette maison. Pas le choix, elle est à l'entrée du village, et à chaque fois j'ai un pincement au cœur tant j'y vois mon enfance perdue que je n'ai pas su retenir du bout des doigts. Ta maison est bien différente de la mienne, tes souvenirs également et pourtant, je retrouve tant d'émotions similaires à travers tes mots. C'est beau et triste à la fois, mais ça fait du bien quand même. Merci pour ça ✨
Je suis désolée que tu aies dû subir ça plus jeune et je n'ose imaginer ta peine et le déchirement que tu as pu ressentir. Parfois (souvent) les parents ne se rendent pas compte que leurs actions déraisonnables ont des répercussions.
C'est adorable, je te remercie. Le divorce était une bonne chose en soi, je regrette juste la façon dont ça s'est passé. Et ça, oui, les parents ne se rendent pas forcément compte des répercussions sur les enfants :/ ou alors c'est secondaire à ce moment-là. Le mal est fait de toute manière et j'apprends toujours à considérer que "ma maison" se trouve davantage dans les gens que dans les murs.
Pffiou ça m'a tellement émue ... :'/ J'ai connu ce foyer dont il a fallu vite se débarrasser pour des histoires d'adultes et d'argent. Ca a vraiment touché un truc profond chez moi . Merci pour ce partage qui résonne beaucoup beaucoup.
Quel voyage spatio-temporel 🥹 Dès "La moyenne d’âge a toujours tiré vers le ciel." tu m'as eue. Cette lettre vient directement dans mon top 3 de tes lettres que je préfère, merci pour ton talent 🌷
Tes mots résonnent en moi, même si "ma" maison était plutôt banale. ^^
Mais c'est la maison dans laquelle j'ai grandi de mes 6 ans à mes 19 ans. J'y ai tous mes souvenirs d'enfance. Et ils sont tous si limpides... Mes parents n'y étaient que locataires et ont fait construire dans les mois qui ont suivi mon départ pour la fac. Comme je ne rentrais pas le week-end pour des raisons pratiques, je n'ai pas revu cette maison après mon "déménagement" dans un petit studio d'étudiant le 16 septembre 2002. Je me rappelle encore la date (et je m'en rappellerai sans doute toute ma vie) parce que je m'en veux terriblement depuis.
Je m'en veux de ne pas avoir eu conscience ce jour-là que ce serait la dernière fois. Je m'en veux de ne pas avoir su lui dire au revoir et la remercier pour cette enfance/adolescence insouciante et pleine de joie. Je m'en veux de ne pas avoir jeté un dernier regard dans cette chambre remplie de posters des Hanson, de Buffy, etc.
Je n'ai aucune photo d'elle (si ce n'est l'extérieur, comme toi sur Google Street View). Je n'ai aucune vidéo non plus. Elle ne vit que dans mon souvenir et celui de ceux qui l'ont connu.
Souvent, j'aimerais y retourner. Rentrer à l'intérieur et revoir la lumière dorée du soleil qui baignait le séjour à travers les stores de l'immense baie vitrée. Mais aujourd'hui, c'est la maison de quelqu'un d'autre, et je sais que, dedans, plus rien n'est comme dans ma mémoire.
Alors tout ce que je peux faire, c'est m'arrêter quelques instants dans sa rue à chaque fois que je rends visite à mes parents (par bonheur, ils habitent toujours la même commune) et l'observer de loin, la gorge serrée.
J'ai aussi grandi dans la même maison pendant plus de 20 ans et je sais à quel point ce sera un déchirement quand mes parents en partiront
Sache qu'il ne faut jamais dire jamais, je connais des personnes qui y sont allées au culot et ont toqué à leur ancienne maison pour pouvoir y la revisiter... et on leur a dit oui !
Effectivement souvent l'intérieur a changé depuis, mais ça fait quand même quelque chose... :)
Ha elle pique cette lettre de si bon matin. C'est fou comme malgré nos vies complètement différentes on est beaucoup à avoir de souvenirs communs. Cette lettre fait tellement écho à la maison de mon grand père et mes souvenirs d'enfance (le poulet roti du dimanche, le village pleins de vieux, les livres datant d'on ne sait quand mais utilisés par plusieurs générations, les jeux de société délavés, les fauteuils défoncés, ... seigneur T_T ). Et pareil, les disputes familiales. Contrairement à toi, je n'ai pas pu y aller une dernière fois. Je repense à cette maison avec beaucoup d'amertume aujourd'hui.
« Le foyer s’était envolé d’entre les murs » Aussi triste qu’elle soit, cette phrase est absolument magnifique.
Il m’arrive de revenir sur les lieux qui ont marqué mon enfance, et j’ai aussi ce mélange de déception due à mon regard d’adulte désabusé, et d’émerveillement quand les souvenirs jaillissent de lieux, d’objets, de noms. Merci beaucoup, l’espace de quelques instants, de m’avoir replongé en enfance !
Je crois qu'effectivement l'âge adulte nous fait perdre une forme de candeur qui rend tout moins fun et merveilleux... mais qui permet aussi de tirer des leçons et de mieux comprendre ce qu'on ne voyait pas à l'époque !
Cette newsletter résonne tant ! La maison de ma grand-mère est restée dans la famille, mais a été complètement rénovée. C’est à la fois une bonne chose - les maisons ont plusieurs vies- mais en même temps, une forme de tristesse de voir ses souvenirs disparaître de manière aussi visible ainsi que la réalisation qu’ils se comptent en décennies.
Merci beaucoup Marion !
Effectivement, ma mère a beaucoup changé la décoration de notre maison (où j'ai vécu plus de 20 ans) après le COVID et ça m'a toujours fait tout drôle d'y perdre mes repères...!
Définitivement l'une des plus "belles" lettres que j'ai pu lire, quoi que cela veuille vraiment dire...
Ce texte 🥹🥹 on y est avec toi, on aimerait courir à tout rompre à tes côtés, rire et crier !
Magnifique hommage
merci infiniment Julia 🫶🫶
Une très belle lettre 🫶
Merci infiniment Morgane !
J'ai adoré lire cette lettre. Je crois qu'elle m'a particulièrement touchée, ayant connu moi aussi, une maison de campagne qui était devenu le centre névralgique de notre famille, jusqu'au divorce de mes parents. Divorce qui a tout emporté, la maison de famille qui était dépouillée de la moitié de ce qui l'animait autrefois et où tous les souvenirs d'enfance avaient désormais un goût amer. Mais aussi ma maison, celle dans laquelle j'ai grandi avec mes parents et mes sœurs, et à qui je n'ai même pas pu dire au revoir. Je me souviens avoir été absente le jour où tout devait être vidée pour la vente, avoir demandé à ma mère et mes sœurs de prendre en photo chaque pièce avec "tout en place" avant que tout ne soit balayé par les disputes et la rancœur. Elles ont oublié et quand je suis revenue aider mon père, tout était vide et froid. Sans saveur, presque sans aucune valeur. J'en ai voulu à mes parents de ne pas avoir gardé la maison, de ne pas avoir trouvé une solution pour ne pas m'arracher ce repère si important à mes yeux. Le pire, c'est qu'à chaque fois que je vais chez ma mère, qui habite toujours dans ce même village mais un peu plus loin, je repasse à chaque fois devant cette maison. Pas le choix, elle est à l'entrée du village, et à chaque fois j'ai un pincement au cœur tant j'y vois mon enfance perdue que je n'ai pas su retenir du bout des doigts. Ta maison est bien différente de la mienne, tes souvenirs également et pourtant, je retrouve tant d'émotions similaires à travers tes mots. C'est beau et triste à la fois, mais ça fait du bien quand même. Merci pour ça ✨
Kimberley,
Je suis désolée que tu aies dû subir ça plus jeune et je n'ose imaginer ta peine et le déchirement que tu as pu ressentir. Parfois (souvent) les parents ne se rendent pas compte que leurs actions déraisonnables ont des répercussions.
Bien à toi
Sophie
C'est adorable, je te remercie. Le divorce était une bonne chose en soi, je regrette juste la façon dont ça s'est passé. Et ça, oui, les parents ne se rendent pas forcément compte des répercussions sur les enfants :/ ou alors c'est secondaire à ce moment-là. Le mal est fait de toute manière et j'apprends toujours à considérer que "ma maison" se trouve davantage dans les gens que dans les murs.
Pffiou ça m'a tellement émue ... :'/ J'ai connu ce foyer dont il a fallu vite se débarrasser pour des histoires d'adultes et d'argent. Ca a vraiment touché un truc profond chez moi . Merci pour ce partage qui résonne beaucoup beaucoup.
Avec grand plaisir, je crois qu'hélas mon histoire fait écho à celle de beaucoup d'autres...!
Quel voyage spatio-temporel 🥹 Dès "La moyenne d’âge a toujours tiré vers le ciel." tu m'as eue. Cette lettre vient directement dans mon top 3 de tes lettres que je préfère, merci pour ton talent 🌷
Merci infiniment Pauline 🥲
C'est si beau.
Tes mots résonnent en moi, même si "ma" maison était plutôt banale. ^^
Mais c'est la maison dans laquelle j'ai grandi de mes 6 ans à mes 19 ans. J'y ai tous mes souvenirs d'enfance. Et ils sont tous si limpides... Mes parents n'y étaient que locataires et ont fait construire dans les mois qui ont suivi mon départ pour la fac. Comme je ne rentrais pas le week-end pour des raisons pratiques, je n'ai pas revu cette maison après mon "déménagement" dans un petit studio d'étudiant le 16 septembre 2002. Je me rappelle encore la date (et je m'en rappellerai sans doute toute ma vie) parce que je m'en veux terriblement depuis.
Je m'en veux de ne pas avoir eu conscience ce jour-là que ce serait la dernière fois. Je m'en veux de ne pas avoir su lui dire au revoir et la remercier pour cette enfance/adolescence insouciante et pleine de joie. Je m'en veux de ne pas avoir jeté un dernier regard dans cette chambre remplie de posters des Hanson, de Buffy, etc.
Je n'ai aucune photo d'elle (si ce n'est l'extérieur, comme toi sur Google Street View). Je n'ai aucune vidéo non plus. Elle ne vit que dans mon souvenir et celui de ceux qui l'ont connu.
Souvent, j'aimerais y retourner. Rentrer à l'intérieur et revoir la lumière dorée du soleil qui baignait le séjour à travers les stores de l'immense baie vitrée. Mais aujourd'hui, c'est la maison de quelqu'un d'autre, et je sais que, dedans, plus rien n'est comme dans ma mémoire.
Alors tout ce que je peux faire, c'est m'arrêter quelques instants dans sa rue à chaque fois que je rends visite à mes parents (par bonheur, ils habitent toujours la même commune) et l'observer de loin, la gorge serrée.
Merci beaucoup pour ton partage
J'ai aussi grandi dans la même maison pendant plus de 20 ans et je sais à quel point ce sera un déchirement quand mes parents en partiront
Sache qu'il ne faut jamais dire jamais, je connais des personnes qui y sont allées au culot et ont toqué à leur ancienne maison pour pouvoir y la revisiter... et on leur a dit oui !
Effectivement souvent l'intérieur a changé depuis, mais ça fait quand même quelque chose... :)
Ha elle pique cette lettre de si bon matin. C'est fou comme malgré nos vies complètement différentes on est beaucoup à avoir de souvenirs communs. Cette lettre fait tellement écho à la maison de mon grand père et mes souvenirs d'enfance (le poulet roti du dimanche, le village pleins de vieux, les livres datant d'on ne sait quand mais utilisés par plusieurs générations, les jeux de société délavés, les fauteuils défoncés, ... seigneur T_T ). Et pareil, les disputes familiales. Contrairement à toi, je n'ai pas pu y aller une dernière fois. Je repense à cette maison avec beaucoup d'amertume aujourd'hui.
Très belle lettre :)
Merci beaucoup Hélène
Je suis très heureuse qu'elle résonne en toi 🫶
Une de mes lettres préférées 🥹
Eh bien ça me fait très plaisir merci Ève 🥰
Très beau ! J'en ai connu aussi, des maisons comme ça... les souvenirs restent là, et j'espère ne jamais les perdre.
Merci beaucoup Chris.
Oui, les souvenirs sont tellement ancrés !
« Le foyer s’était envolé d’entre les murs » Aussi triste qu’elle soit, cette phrase est absolument magnifique.
Il m’arrive de revenir sur les lieux qui ont marqué mon enfance, et j’ai aussi ce mélange de déception due à mon regard d’adulte désabusé, et d’émerveillement quand les souvenirs jaillissent de lieux, d’objets, de noms. Merci beaucoup, l’espace de quelques instants, de m’avoir replongé en enfance !
Hello Maxime,
Je crois qu'effectivement l'âge adulte nous fait perdre une forme de candeur qui rend tout moins fun et merveilleux... mais qui permet aussi de tirer des leçons et de mieux comprendre ce qu'on ne voyait pas à l'époque !