Bric à brac de mars
Livres, séries, films, musique, lifestyle… Tout ce que j’ai découvert, aimé (ou détesté) ce mois-ci.
Vous lisez actuellement la dix-huitième lettre de ma newsletter, vous êtes désormais 1815 à me lire ! Un grand merci, votre fidélité nourrit mon écriture et m’inspire au quotidien.
👋 Je suis Sophie Gliocas, une millenial de 30 ans, qui est née et qui vit (avec son amoureux et son chat) à Paris. Le jour, je travaille dans la communication social media et la nuit, j’écris des livres que vous retrouvez ensuite en librairies.
✉️ « Gang de Plumes » est une newsletter aux sujets pluriels : j’y parle de mon quotidien d’autrice (mon actualité, ma vision de ce métier, mon rapport à l’écriture), je partage des sujets plus intimes (notamment liés à ma santé mentale et plus généralement, à mon quotidien) et je vous livre aussi mes recommandations (pop)culture et parfois lifestyle.
Quel plaisir de vous retrouver pour l’habituel bilan et recommandations du mois qui vient de s’écouler. Décidément, j’adore cet exercice. Le mois de mars est passé aussi vite que celui de février. J’ai cependant été très fatiguée, une fatigue que je traîne depuis janvier et qui n’a fait que s’intensifier. Je ne vais pas vous faire croire que j’ai une vie particulièrement palpitante ou que je vis à mille à l’heure : j’ai simplement une belle carence en fer dont j’aurais dû m’occuper plus tôt, haha ! C’est désormais chose faite et je reprends du poil de la bête petit à petit.
Sans plus attendre, voici tout ce qui m’a nourri ce mois-ci :
📚 Côté littérature
À ma grande surprise, j’ai lu 8 livres en mars alors que je m’attendais à beaucoup moins ! Je ne pensais pas en avoir autant lu, je n’ai pas vu le temps passer. Cela a notamment été possible car la majorité de mes lectures ont été très agréables. Je les ai donc dévorées et, lancée dans cette bonne dynamique, je suis vite passée à la suivante avec toujours plus d’enthousiasme.
J’avais craqué en septembre et je me suis enfin décidée à le lire ! J’ai dévoré Les conditions idéales de Mokhtar Amoudi, un roman quasi autobiographique sur la vie d’un jeune garçon placé en famille d’accueil et qui ne va pouvoir compter que sur sa passion pour les livres pour essayer de s’extraire de son milieu social. La plume est fluide et derrière son apparente facilité, elle est en réalité d’une grande richesse et finesse. L’auteur allie comique et drame avec beaucoup de justesse. Un coup de coeur.
J’ai cependant été beaucoup moins convaincue par L’accusation d’Aïcha Béchir pour lequel j’avais aussi craqué durant la rentrée littéraire. Si la plume est intéressante et prometteuse (c’est un premier roman), j’ai trouvé la narration trop confuse, avec beaucoup d’informations disséminées un peu partout sans que je parvienne à comprendre la direction que prenait le récit. Je n’ai donc pas été convaincue, mais je vais tout de même surveiller ce que fait cette autrice au cas où car il y avait clairement du potentiel.
Dans un tout autre style, j’ai lu L’engrange-temps de ma collègue d’écriture (😉) Nell Pfeiffer. J’avais déjà exprimé à plusieurs reprises mon souhait de le lire pour deux raisons : tout d’abord, sa superbe couverture (eh oui, parfois on juge sur les apparences…) et ensuite parce que l’héroïne s’appelle Sophie (hihi). J’ai beaucoup aimé le roman de Nell qui s’inscrit dans un genre que je lis assez peu (la fantasy).
Avant de partager mon avis plus détaillé, je souhaitais apporter quelques précisions sur mon rapport en tant que lectrice à la fantasy “pure et dure” (différente de la fantasy urbaine ou encore du magic realism, qui -sans surprise haha- sont mes genres de prédilection en littérature de l’imaginaire) : globalement, j’ai beaucoup de mal à rentrer dans des univers complètement inventées, encore plus quand ils reprennent des codes esthétiques de décennies passées. Je ne suis pas une meuf très originale : j’aime m’évader dans des histoires qui ont lieu sur Terre, à des époques bien contemporaines haha. Alors, si vous me mettez plusieurs lieux différents, du vocabulaire inventé etc.. je suis perdue et impossible de m’y retrouver 🤡 ! J’ai besoin que le héros me guide dans son nouveau monde comme si lui aussi était novice (s’il l’est, c’est encore mieux). Le roman de Nell fait donc clairement partie de ces lectures qui me sortent de ma zone de confort.
Alors, verdict ? S’il y a eu quelques passages où j’ai été un peu perdue (mais je pense que cela vient du fait que je suis vraiment une lectrice éloignée de ce genre), l’ensemble est solide et agréable. Le style de son roman et le type d’univers m’ont fait penser à Sorcery of thorns et Enchantment of ravens de Margaret Rogerson. C’est doux, c’est solaire et ça ressemblerait presque à un conte. Quand Nell m’a confirmé qu’elle appréciait beaucoup les romans de cette autrice, je n’ai pas été surprise (même si fière de l’avoir repéré ! 😎). Nell s’inscrit dans la même lignée (ce qui est un compliment), sa plume a aussi ce petit quelque chose de féérique qui apporte beaucoup de charme au récit. Si ça vous intéresse, le tome 2 (le dernier) sort en avril.
Cela faisait longtemps que j’en avais pas lu (peut-être parce que j’ai passé la première partie de ma vingtaine à ne bouffer à peu près que ça, haha ?), mais j’ai dévoré Les revenants du journaliste David Thomson. Publié en 2016 (huit ans déjà ! 🤯), cet essai est une suite d’entretiens et d’analyses de témoignages d’anciens et d’anciennes djihadistes revenu.e.s de Syrie. Le propos est sans langue de bois, pas toujours simple à lire compte tenu du sujet (pas forcément pour les raisons auxquelles on pense), mais hyper riche et invite vraiment à réfléchir. L’essai a d’ailleurs reçu le prix Albert Londres, un des prix de journalisme les plus prestigieux et je comprends tout à fait pourquoi. Mon copain m’avait prévenu : on ne peut pas s’empêcher de cogiter et ruminer une fois qu’on l’a refermé, mais c’est sans regret que je m’y suis plongée.
Ce livre m’attendait depuis plusieurs mois et je me suis dit que le temps était venu de lui laisser sa chance. Vladimir, le premier roman de Julia May Jonas. Ne vous laissez pas avoir par la couverture : ici, ce n’est ni de la romance, encore moins une lecture érotique. Vladimir est un livre satirique, mordant et sans doute un peu insolant, qui raconte l’histoire d’une professeure d’une cinquantaine d’années qui tombe sous le charme d’un prof plus jeune qu’elle, Vladimir. L’intrigue pourrait faire sourire, sauf qu’il y a une ombre au tableau puisque la protagoniste est mariée… à un universitaire accusé d’harcèlement sexuel (et plus) par certaines de ses (jeunes) élèves. Le roman est grosso modo un portrait sarcastique du gap qu’il existe entre les générations sur ce sujet et l’héroïne est clairement une antagoniste qui nous fait osciller entre ricanements et soupirs exaspérés. Malgré ses traits de personnalité un peu caricaturaux, je l’ai trouvée parfois authentique, juste, et même si j’ai été très souvent en désaccord avec elle, j’ai aimé comment ces désaccords étaient racontés et exprimés. Bref, ne lisez pas ce livre si vous n’êtes pas prêtes à grincer des dents. Sinon, foncez.
Mon amie Mélissa m’a donné un livre qui traînait dans sa bibliothèque et qu’elle souhaitait à tout prix m’offrir car elle savait qu’il me plairait : un très beau livre sur la série Mad Men, une de mes séries préférées. Mad Men fait partie de ces séries qui n’ont pas fait exploser les audiences au moment de sa diffusion, mais qui ont eu l’adhésion des critiques et remporté un nombre incalculable de récompenses… si bien qu’elle est devenue, au fil des années, une série culte que n’importe quel.le sériephile a vu/revu/adoré. Peut-être parce qu’elle se passe dans les années 60, peut-être parce qu’elle parle d’un sujet qui nous touche toutes et tous (la publicité), en tout cas elle est parvenue à devenir une œuvre intemporelle qui devient encore plus populaire à mesure que le temps passe. Ce livre a été réalisé après la diffusion de la quatrième saison, il ne prend donc pas en compte toute l’histoire de la série (qui en compte 7), mais il revient sur le contexte de sa création, donne des informations sur les choix artistiques et narratifs, les différentes inspirations etc. Si je connaissais déjà pas mal de choses, il reste une vraie mine d’or. J’ai appris de chouettes anecdotes. Le livre date d’il y a plus de 10 ans (ouch) et je pense que certains sujets seraient depuis traités différemment, d’où une certaine frustration au moment de le refermer. Mais j’ai tout de même adoré le lire, je l’ai dévoré en une soirée, des étoiles pleins les yeux tant il est beau et intéressant ! Mélissa, si tu passes par là…💗
J’ai aussi lu deux thrillers ce mois-ci dont j’avais entendu beaucoup de bien.
Le premier est le cultissime The girl on the train de Paula Hawkins publiée il y a presque 10 ans (!). Je le connaissais de réputation (il y a aussi eu une adaptation en film dont les critiques sont plutôt mitigées), mais je ne m’étais jamais plongée dedans… et quel plaisir ! Pour résumer (très synthétiquement) l’histoire est celle de Rachel qui fait l’aller-retour quotidiennement en train vers Londres et qui, durant son trajet, aime observer à travers sa fenêtre un couple qui vit dans une maison à proximité de son ancien lieu de résidence. Un jour, elle découvre dans les médias que la femme du couple a mystérieusement disparu et elle essaie de découvrir ce qu’il s’est passé. L’intrigue est hyper originale, je l’ai trouvé très intriguante et l’exécution est haletante à tout point de vue. Je trouve que P. Hawkins a une plume sensiblement similaire à celle de Gillian Flynn dont j’adore les romans.
J’ai également décidé de lire Notes on an execution de Danya Kukafka qui dormait dans ma Pile à Lire depuis plus d’un an. Il me semble que je l’ai pris en librairie lors de mon voyage à Oxford début 2023. J’avais vu passer de bonnes critiques sur Tik Tok et Goodreads et c’est cette couverture énigmatique m’a poussé à l’achat. Comme pour The girl on the train, j’ai eu du mal à m’arrêter de le lire. Le choix narratif est hyper intéressant puisqu’on suit les pensées d’un serial-killer dont la mise à mort est dans quelques heures, le tout entrecoupé par les souvenirs de femmes (vivantes) qu’il a croisé sur son chemin au cours de sa vie. La plume est absolument incroyable et mise au service d’un roman à la fois glaçant et nuancé. Bref, j’ai été conquise de bout en bout.
Si ces deux romans vous intéressent, ils ont tous les deux été traduits en français. Par ailleurs, j’ai checké quelques extraits de la traduction du second (qui est plus récente) et je trouve que le travail de traduction est vraiment fidèle au style initial de l’autrice.
On m’a déjà demandé quels sont mes thrillers préférés et, même si ce choix n’a jamais été conscient de ma part (comme quoi !), je trouve les thrillers écrits par des femmes bien plus palpitants que ceux de leurs collègues masculins.
Je ne sais pas quelle est la raison, s’il s’agit des thématiques évoquées, des points de vue choisis ou, plus simplement, de la plume, mais je m’y retrouve bien plus. J’ai aussi l’impression que les autrices de thrillers sont plus à l’aise dans mon genre préféré à savoir le thriller psychologique. Pour celles et ceux qui aimeraient se lancer dans des thrillers, voici donc ma liste des incontournables, ceux qui m’ont (au choix) retourné le cerveau/chamboulé/fait crier :
Gone girl de Gillian Flynn (en vf : Les Apparences)
Sharp Objects de Gillian Flynn (en vf : Sur ma peau)
We need to talk about Kevin de Lionel Shriver (en vf : Il faut qu’on parle de Kevin)
A flicker in the dark de Stacy Willigham (en vf : Une lueur dans la nuit)
The push d’Ashley Audrain (en vf : Entre toutes les mères)
Notes on an execution de Danya Kukafka (en vf : Une exécution)
Chanson douce de Leïla Slimani
La seconde femme de Louise Mey
📺Côté séries
Je lève enfin le mystère ! Cela fait déjà deux lettres “bric à brac” où je vous dis que j’ai regardé une looongue série avec Geoffroy sans en révéler le titre. J’attendais d’avoir terminé la série pour l’inclure dans cette lettre (ça me semblait plus logique), ce que nous avons réussi à faire (enfin !!!) tout début mars.
Mais alors, qu’avons-nous décidé de rewatch (pour ma part) et de découvrir (pour Geoffroy) ?
🥁Le suspense est à son comble…🥁
Gilmore Girls !
Pour les millenials, cette série vous dit sûrement au moins quelque chose puisqu’elle a été diffusée à la télé entre 2000 et 2007, sans compter la fameuse saison supplémentaire diffusée en 2016 sur Netflix. Pour la Gen Z, cette série est aussi très populaire grâce à Tik Tok. L’algorithme la met en avant chaque automne ! Personnellement, je me suis mise à Gilmore Girls sur le tard. J’avais déjà vu passer quelques épisodes quand j’étais enfant/ado sans que cela ne m’attire (j’étais bien plus team Charmed ou Un Dos Tres haha). Je l’ai redécouverte alors que je terminais la fac, donc vers 2015. J’ai été enchantée par les premières saisons et… je me suis stoppée aux alentours de la cinquième sans jamais reprendre. Lorsque nous sommes rentrés de Montréal, nous étions tellement plongés dans une ambiance automnale cosy que je me suis dit qu’un rewatch (complet cette fois-ci) serait une bonne idée. Geoffroy, qui ne connaissait que vaguement, m’a suivi avec curiosité.
Alors, notre avis ?
Pour commencer, il y a de très bonnes choses dans Gilmore Girls :
je pense que les shows de ce type, hyper réconfortants et “good vibes”, sont devenus trop rares alors qu’ils sont essentiels encore plus en temps de crise. On associe souvent leur légèreté avec une mauvaise qualité, ce qui est complètement faux. Gilmore Girls a son propre univers et il est absolument charmant (même s’il a de nombreux défauts, notamment en termes de diversité et représentation. Ah, les années 2000…). Par ailleurs, ma théorie concernant Stars Hollow est que c’est une ville de gros libertariens : excusez-moi mais quand vous préférez faire des ventes de pâtisseries pour réparer un pont plutôt que d’augmenter les impôts, vous avez un problème !!! Et puis, l’autre indice est lorsque Rory conseille à Jesse de lire Ayn Rand (grosse penseuse libertarienne américaine).
L’une des marques de fabrique d’Amy-Sherman Palladino est de faire parler ses personnages très très vite et c’est très cool de voir les débuts de son “style” par cette série. Les personnages accélèrent leur débit de paroles au fur et à mesure des épisodes, et même si on est loin du niveau dans The Marvelous Mrs Maisel, c’est un vrai délice à suivre. On se croirait au théâtre, c’est génial.
les personnages féminins sont top. La série a plus de 20 ans et pourtant j’ai été agréablement surprise par leur diversité, leur justesse et leur force de caractère. Les personnages n’ont pas complètement mal vieilli, c’est un bon point.
le casting est tout de même remarquable et ce qui m’a notamment le plus bluffé est le talent des jeunes acteurs. Alexis Bledel (Rory Gilmore) est incroyable et depuis que Geoffroy m’a fait remarquer qu’elle est une Audrey Hepburn aux yeux bleus, je ne vois plus que ça. On retrouve également Chad Michael Murray, Jared Padalecki et Milo Ventimiglia dans leurs premiers rôles “d’envergure”. La meilleure révélation reste Melissa McCarthy, une actrice que j’adore et dont on sent déjà l’énorme potentiel.
j’ai adoré les multiples références littéraires glissées un peu partout, notamment dans les livres que lisent les personnages (les couvertures sont souvent mises en évidence à l’écran). C’est un vrai jeu de chercher à lire les titres en entier et de les reconnaître : cela dit souvent beaucoup de l’intrigue en cours et encore plus du personnage qui le lit.
Cependant, quelques éléments m’ont moins plu. En revisionnant la série, j’ai vite compris pourquoi j’avais arrêté la première fois en cours de route :
c’est une série long format (on est quand même sur des saisons de 24 épisodes et de plus de 40 minutes) donc il arrive que ça tire en longueur, voire qu’il y ait des incohérences. Certains arcs narratifs disparaissent pendant plusieurs épisodes avant de revenir comme un cheveu sur la soupe. J’essaye de ne pas en tenir rigueur car je sais que pour l’époque, le show reste tout de même très bien écrit… mais avec notre regard actuel, c’est frustrant !
certaines évolutions de personnages ne me plaisent pas du tout. Je sais qu’il y a un consensus concernant Rory qui serait insupportable. Je comprends pourquoi, mais je pense aussi qu’elle a des excuses, notamment parce qu’elle est une enfant extrêmement intelligente et clairement précoce qui se met beaucoup de pression pour plaire à tout le monde. J’ai l’impression que les gens se mettent à la détester quand elle commence à s’affirmer, ce qui me gêne. Personnellement, le gros point noir pour moi est sa mère, Lorelai. Si je la trouvais très fun et drôle dans les premières saisons, j’ai eu énormément de mal avec son personnage qui ne cesse de faire des mauvais choix, de reculer à la moindre difficulté voire d’abandonner. Au début de sa trentaine, c’est amusant et rafraîchissant. Dans la dernière saison, alors qu’elle approche des 40 piges, elle a juste l’air d’être complètement stupide et elle m’a consterné à de multiples reprises (notamment sur sa manière de traiter Luke, qui est clairement un homme capable ?!?!). Bref, j’ai fini par la trouver immature et à la mépriser.
j’aime beaucoup moins les dernières saisons à cause de leurs ressorts scénaristiques un peu grossiers. Tout est bon pour créer du drama et des embrouilles. J’ai eu le sentiment qu’on intensifiait les traits de personnalité et les défauts de certains pour convenir à l’histoire, si bien qu’on se retrouve avec des situations too-much. Egalement, si Rory et Lorelai sont clairement présentées comme des outsiders dans les premières saisons, elles perdent ce statut au fur et à mesure si bien qu’on a de plus en plus de mal à s’identifier à elles.
enfin, je n’ai pas du tout aimé la dernière saison, celle parue en 2016. Avec Geoffroy, on a eu l’impression d’assister à du fan service de long en large. La série avait perdu son charme, sans compter que les personnages sont là aussi souvent too-much (par contre je comprends que Rory soit perçue comme insupportable dans cette saison-là, l’évolution de son personnage est N U L L E). Bref, à fuir.
➡️ Si ça vous intéresse, voici un article de Vulture publié en 2016, à la sortie de la nouvelle saison et (qu’on soit d’accord ou non avec l’ensemble de l’article) il est hyper intéressant à lire, compte tenu du contexte politique dans lequel il a été écrit.
Après ce beau morceau enfin terminé, nous avons donc regardé de nouvelles séries :
Nous avons visionné Mr & Mrs Smith. Pour être honnête, je n’ai jamais vu le film (scusez-moi mais à chaque fois qu’on m’en parle, je pense au fait que Brad Pitt a trompé Jennifer Aniston sur ce tournage et que la Terre entière fut au courant ce que je trouve terrible !!) et j’ai avant tout regardé pour Donald Glover (hihi). Incapable donc de comparer avec le film, mais sachez qu’on a dévoré les 8 épisodes. J’ai adoré la vibe seventies qui s’en dégageait alors qu’elle se passe à notre époque. Cette série a un parti-pris qui m’a beaucoup plu : plus que de suivre deux agents secrets en mission, on suit les différentes étapes de leur relation amoureuse. Au final, les scènes d’action ne sont qu’un prétexte pour parler d’un sujet plus profond et universel. Vous savez mon amour pour les genres hybrides, c’est d’ailleurs ce qui anime mon écriture. Je ne pouvais qu’être convaincue.
➡️Et vous connaissez ma passion pour la mode, les fringues, les costumes… Si vous avez vu la série, voici un super article de QG qui revient sur le style très retro des deux acteurs principaux. Leurs tenues sont toujours de bon goût et hyper bien choisies, un vrai régal pour les yeux !
En parlant d’époque seventies et de retro, nous avons enfin rattrapé la saison 2 de Minx. On avais beaucoup aimé la saison 1 qui raconte le parcours d’une journaliste féministe dans les années 70 qui se retrouve à la tête de la création d’un magazine… p*rno, haha ! La première saison m’avait convaincu : l’énergie qui s’en dégage, l’humour, les dynamiques entre les personnages, son côté un peu subversif… Il y a des tas de clins d’oeil faits à cette époque, ce qui m’avait beaucoup emballé. Malheureusement, la saison 2 a failli être annulée et a finalement été diffusée sur une autre chaîne qu’HBO. Cette deuxième saison était plus fouillis avec beaucoup de sujets différents pour une poignée d’épisodes. Dommage, surtout que ce sera la dernière ! Je lui ai quand même mis 4 étoiles rien que pour le plaisir des nombreuses références, des costumes et du casting.
➡️Si vous vous demandez si le magazine Minx a vraiment existé en son temps, cet article pourrait vous intéresser.
Avec Geoffroy, on a ensuite enchaîné sur la série documentaire Choir qui suit les jeunes choristes de la chorale de la ville de Detroit. Même si le story-telling est hyper américain (“you can do it” blah blah), j’ai été super émue et bluffée par leur talent. Surtout que je ne sais pas sortir une seule note juste donc je vous laisse imaginer mon émerveillement face à cette ribambelle d’ados ultra talentueux ! J’adore ce type de documentaires, dans le même genre j’ai dévoré il y a quelques années les deux saisons de Cheer sur Netflix.
On a aussi dévoré la série Le problème à 3 corps de Netflix. Je vous parlais précédemment de ma difficulté à lire de la fantasy, eh bien… la science-fiction, ce n’est pas du tout mon truc non plus ! Un comble pour une fan des premiers films de Star Wars, haha. La seule type de SF que j’aime est la hard science fiction autant dire une forme de SF qui se veut très vraisemblable et crédible. Cette série s’inscrit dans ce style, donc j’ai beaucoup apprécié. Bon, je dois admettre que Geoffroy a quand même dû m’expliquer 2-3 trucs scientifiques (et il paraît que les livres sont bien plus denses !). La série a été réalisée par les créateurs de Game of Thrones et je trouve qu’on retrouve bien la tension et le gore qui les caractérisent. Mon gros bémol est sur le personnage de Auggie Salazar : si j’ai bien tout suivi, Auggie n’existe pas dans les livres, elle est basée sur un personnage masculin et je trouve que cela se ressent beaucoup. J’ai aussi eu un peu de mal avec l’actrice : son jeu est meilleur dans les derniers épisodes, mais j’ai franchement eu l’impression qu’elle avait du mal à oublier que la caméra était là. On dirait qu’elle avait “conscience” de jouer et ça m’a beaucoup agacé.
Enfin, par curiosité (et parce que je me demandais ce qu’il était devenu), on a regardé Où es-tu Jérôme ?, un super documentaire sur Jérôme Jarre. Ne vous fiez pas à la bande-annonce : regardez la série, elle est très courte et hyper intéressante. Elle démontre ce qu’un ego surdimensionné peut causer comme dommages, même avec les meilleures intentions.
Enfin, j’ai également DNF (did not finish) 3 séries.
NUDES, pour laquelle je triche un peu. En fait, je ne l’ai pas regardé en mars, mais bien avant et il me semble avoir complètement oublié de vous en parler… Pour résumer, je trouvais le sujet prometteur, mais les répliques manquaient d’authenticité et ça m’a sorti de l’intrigue. Je n’ai pas poursuivi après l’épisode 1. Avec Geoffroy, on a aussi regardé The regime et on est venu (très difficilement) au bout de l’épisode 1. Je ne sais pas trop quoi dire à part que j’ai trouvé ça hyper confus et franchement pas convainquant. On a aussi arrêté (à regret) Tokyo Vice. La première saison nous avait charmé, c’est une série entre le thriller et le policier qui se passe au Japon dans les années 90. J’ai été fan de bout en bout de la saison 1… qui est parue il y a 2 ans. Vous voyez où je veux en venir, impossible de se souvenir correctement de l’intrigue. Et comme je ne rewatch que mes énormes coups de coeur, on a laissé de côté. A voir si on reprendra quand la série sera totalement terminée ?
🎥 Côté films (les sorties récentes)
Ce mois-ci, j’ai vu 5 films.
J’ai regardé American Fiction sur Prime Video, l’histoire d’un auteur quinqua un peu dépassé par son époque. Je n’en révèle pas plus pour vous laisser le découvrir. J’ai trouvé qu’il y avait pleins de choses intéressantes, mais j’ai aussi trouvé que ça restait trop en surface en voulant créer plusieurs storylines. J’ai aussi trouvé la fin un poil trop “facile”. Malgré ces quelques défauts, j’ai quand même passé un bon moment.
Si vous l’avez vu, voici un article intéressant sur la fin du film.
J’ai également vu Dune 2 au cinéma. Bon, vous l’avez compris en lisant cette newsletter, ce n’est clairement pas mon genre de prédilection. Ici, on est pile sur le genre de SF qui me fait décrocher et auquel je ne comprends rien. J’avais à peu près suivi ce qu’il se passait dans le premier film, mais je ne l’avais pas revu depuis (faut pas pousser, hé). Bon, grosso modo, j’ai fait ce que j’ai tendance à faire pour ce genre de films : je viens pour en prendre plein les yeux niveau réal et pour le reste, je ne suis pas très attentive. Oups.
Je suis allée voir La salle des profs, un thriller allemand très chouette. Je sais que tout le monde n’a pas été convaincu par l’absence de parti-pris, mais j’ai trouvé le rythme si haletant que j’en suis ressortie hyper enthousiaste.
Mon coup de coeur va à Il reste encore demain, un film merveilleux sur les violences conjugales, tout en finesse, poésie et justesse. Le film reprend les codes du noir et blanc des films néo réalistes des années 40 (époque à laquelle se passe le film). J’ai été ravie de ce choix, puisque l’un de mes films préférés, Le voleur de bicyclette (1948), fait partie de ce courant. Le film a cartonné cet été en Italie, il a même détrôné Barbie (sortie à la même période et, comme vous le savez, au marketing bien plus agressif) et je n’en suis pas du tout étonnée.
Enfin, on a terminé le mois avec un formidable film indépendant québécois Vampire humaniste cherche suicidaire consentant. Un petit bijou d’humour noir sur les tourments de l’adolescence que j’ai trouvé aussi drôle que savoureux.
🎥 Côté films (les déjà sortis)
Toujours dans mon envie de découvrir ou redécouvrir des films, 5 ont retenu mon attention :
Les hommes le dimanche (1930), dont une scène en particulier a servi de référence pour la scène d’ouverture de La Zone d’Intérêt (film dont je vous parlais dans ma précédente lettre bric à brac). L’originalité du film est qu’il n’est composé que d’acteurs amateurs. Pour le coup, ce film n’a pas grand intérêt en soit, il a quasiment 100 ans (!!), je l’ai donc regardé pour découvrir un morceau d’Histoire avant tout.
J’ai aussi vu Sueurs froides (1958) de Hitchcock absolument captivant et haletant. James Stewart est décidément l’un de mes acteurs favoris de cette période.
J’ai beaucoup aimé All about Eve (1950) qui était fascinant, notamment sur la rivalité entre les deux protagonistes. J’ai trouvé le film encore très actuel.
J’ai aussi vu Sunset Boulevard (1950) qui m’a un peu moins captivé, si bien que je l’ai regardé d’un seul œil.
Enfin, j’ai découvert Rio Bravo (1959). Les westerns ne sont franchement pas ma tasse de thé… j’ai vu Alamo (1960) avec John Wayne il y a 15 ans et à l’époque ça m’avait suffi haha. Je me suis donc un peu forcée et je ne regrette pas du tout. Les répliques de John Wayne font toujours mouche, sans compter la merveilleuse scène où Dean Martin se met à chanter. Quel grand moment de cinéma !
🎧 Côté podcasts
Honte à moi qui fut beaucoup moins assidue en termes de podcasts (visiblement, j’ai préféré les livres à l’audio !).
J’ai cependant écouté Le tueur de DRH d’Affaires sensibles qui revient sur un fait divers survenu en 2021 et qui m’avait beaucoup choqué à l’époque. J’y ai souvent repensé sans oser me demander ce qu’était devenu le coupable et surtout, la raison profonde de ses motivations. L’épisode a répondu à mes attentes.
🎵 Côté musique
Bon, comme je ne vis pas dans une grotte, j’ai écouté le dernier album de Beyonce. Je ne connais pas très bien sa musique donc je ne pourrais pas vous faire de grandes dissertations dessus, je peux juste vous dire que j’ai apprécié pas mal de morceaux. Et puis quelle joie (et surprise) de la retrouver aux côtés de Miley Cyrus pour un super duo !
➡️ J’avais déjà partagé sur le sujet, mais voici un article plus long et étoffé paru dans The Conversation : Avec son album country, Beyoncé questionne la dimension raciale des genres musicaux aux États-Unis
😊 Côté lifestyle
Le printemps est enfin là ! Je le préfère nettement à l’été, et il m’a donné envie de renouveau (malgré la pluie et le ciel gris qui persistent 2 jours sur 3).
Je me suis offert un nouveau jean Levi’s sur lequel je lorgnais depuis un petit moment. C’est le modèle 94’baggy wide leg et il se pourrait que le fait qu’il porte mon année de naissance fut une très bonne excuse pour passer à l’achat haha. Plus sérieusement, j’adore sa coupe, baggy sans être trop loose. Je suis super heureuse de mon achat qui ne fait que renforcer ma passion pour le style normcore.
Je me suis aussi fait un petit cadeau make-up, avec un blush Rare Beauty. J’aime bien cette marque car je trouve qu’elle a un bon rapport qualité prix. J’ai déjà un primer, un gloss et un highlighter et je n’ai rien à redire dessus. Pour le blush, j’ai choisi la teinte Bliss, d’un rose très doux qui me change de mes deux autres blush liquides (l’un tire un peu sur le rouge-rose et l’autre sur un rouge-violine, des teintes clairement plus froides et hivernales).
Vous me connaissez, je suis allée au… restau. Bon, avec Geogeo on a été un peu flemmards ce mois-ci et on est retournés à deux adresses qu’on connaissait déjà. Idem, je suis sortie dans un bar avec un pote auquel j’ai l’habitude d’aller.
J’ai tout de même fait quelques découvertes sucrées : je suis passée chez Pépite dans le XIe et je me suis régalée avec leurs pâtisseries. J’aime jouer dangereusement et j’ai pris une de leur pâtisserie à la pistache (je n’aime pas du tout cette saveur) et j’y pense encore tant c’était bon ! Je suis également allée prendre le thé chez ChouchouTHE dans le XIIe (eh oui, y a pas que les coiffeurs qui aiment les jeux de mot) et c’était un délice. J’ai pris la pâtisserie “Ecureuil” au caramel et j’ai dû me réfréner pour ne pas en prendre une deuxième hihi. J’ai aussi goûté les makis de chez Yayami (toujours dans le XIe) qui étaient top.
Et puis, je le glisse ici parce que même si c’est pas un restaurant, c’est (souvent) encore mieux : Geoffroy m’a régalé avec ses petits plats. En haut à droite, vous pouvez admirer ses œufs Benedicte. 🥰
📰 Côté actu
J’ai lu pleeeins de choses intéressantes, donc difficile de faire une sélection qui rende justice.
🧬J’ai lu cet article bouleversant de The Atlantic sur les personnes adoptées qui recherchent leurs parents biologiques grâce à l’ADN et qui découvrent la véritable raison de leur naissance : DNA tests are uncovering the true prevalence of incest. Grow TW, donc. C’est très dur, très émouvant, mais ça donne aussi beaucoup d’infos.
🧒J’ai également lu ce long article de Cosmopolitan, sur les jeunes enfants qui se retrouvent créateurs de contenus, souvent de force. Hyper intéressant, mais aussi un peu déprimant.
💕Comme je suis une bonne élève (😉), j’ai lu l’article de France Inter “New Romance, ce que veulent les femmes”. L’article accompagne un épisode de l’émission Zoom zoom zen, que je n’ai pas écouté cependant.
💌Enfin, j’ai aussi lu cette lettre d’Eliza Mclamb “Everyone’s writing sounds the same now” qui m’a donné beaucoup à réfléchir sur ma propre newsletter.
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout !
Sophie G.
Merci pour toutes ces recommandations et critiques!!! Je n'ai pas du tout les mêmes gouts en matière de livres ou de serie et j'avoue que j'ai bien envie de sortir de mes routines culturelles!!!
J’ai adoré “Les revenants”. C’était une lecture perturbante qui m’a a la fois touchée et glacée. Quant à ton avis sur la fantasy avec un important “world building”, je suis comme toi. Si je dois me référer à un glossaire pour me rappeler de qui est qui… je note donc le roman de ton amie d’écriture !