Bric à brac de janvier
Livres, séries, films, musique, lifestyle… Tout ce que j’ai découvert, aimé (ou détesté) ce mois-ci.
✨ Hello,
Vous lisez actuellement la douzième lettre de ma newsletter, vous êtes désormais 1660 à me lire ! Un grand merci, votre fidélité nourrit mon écriture et m’inspire au quotidien.
👋 Je suis Sophie Gliocas, une millenial de 29 ans, qui est née et qui vit (avec son chat et son amoureux) à Paris. Le jour, je travaille dans la communication social media et la nuit, j’écris des livres que vous retrouvez ensuite en librairies.
✉️ « Gang de Plumes » est une newsletter aux sujets pluriels : j’y parle de mon quotidien d’autrice (mon actualité, ma vision de ce métier, mon rapport à l’écriture), je partage des sujets plus intimes (notamment liés à ma santé mentale et plus généralement, à mon quotidien) et je vous livre aussi mes recommandations (pop)culture et parfois lifestyle.
Si cette (longue) newsletter ne s’affiche pas en entier, tu peux la lire en ligne.
Avant de commencer, je suis très heureuse de vous annoncer que le tome 4 des Enchanteresses est paru ce 31 janvier… Quelle joie et que d’émotions ! Vous pouvez désormais l’acheter en ligne ou dans votre librairie la plus proche. Merci à toutes et tous pour votre soutien, votre enthousiasme et pour les premiers retours (très) positifs ! Si ça vous intéresse, j’ai écrit sur cette journée si particulière sur mon compte Instagram.
Bref.
Quel plaisir de vous retrouver pour la première édition de ce tout nouveau format ! J’en parlais dans le premier numéro de janvier lorsque je vous partageais mes ambitions et projets concernant cette newsletter. N’étant jamais parvenue à vous parler de mes coups de cœur (et coups de gueule) de façon satisfaisante dans mes précédentes lettres, j’ai décidé de rédiger chaque mois une lettre supplémentaire qui revient sur toutes mes découvertes.
Chaque première semaine du mois, vous aurez désormais à disposition un débrief de tout ce que j’ai découvert (côté culture, actu ou lifestyle) le mois précédent. L’idée est de revenir de façon plus développée sur ces différents sujets : ce sera donc aussi éclectique que spontané.
Alors… c’est parti !
📚 Côté littérature
En janvier, j’ai lu 4 livres et j’en ai abandonné 1.
J’ai d’abord terminé 18.3 Une année à la PJ (débuté fin décembre), un témoignage qui a inspiré le film La nuit du 12 (7 César en 2022) et qui m’avait beaucoup questionné. J’ai été moins convaincue par le roman : si j’ai apprécié la plume de l’autrice au début de ma lecture, je me suis parfois lassée et j’ai aussi été frustrée car l’enquête (qu’on retrouve dans le film) ne représente qu’une petite partie du livre.
Cependant, j’ai dévoré Les enfants endormis, le premier roman d’Anthony Passeron, une autobiographie où il revient sur les ravages du SIDA et de la drogue dans les années 80/90 et leur impact sur sa famille. Son écriture est poignante et ce récit nécessaire ; c’est un énorme coup de cœur dont je ne suis pas sortie indemne et où j’ai versé de nombreuses larmes.
J’ai poursuivi le mois de janvier avec I’m sorry you feel that way. La maladie mentale est traitée avec autant d’humour que de justesse et j’admire les britanniques pour savoir conjuguer cynisme avec délicatesse. Si vous avez aimé Sorrow & bliss, vous ne pourrez qu’adorer ce roman qui s’inscrit dans la même lignée (et si vous n’avez toujours pas lu Sorrow & bliss, qu’attendez-vous ?!).
J’ai été beaucoup moins convaincue par Puzzle, mon premier Thilliez. J’avais beaucoup d’attentes, mais j’ai trouvé le style très générique voire monotone, au service d’une intrigue inutilement compliquée qui m’a donné l’impression de vouloir marcher sur les traces de David Fincher sans y parvenir. Dommage !
Enfin, j’avais acheté 4th wing cet été (j’ai découvert après coup les diverses polémiques autour de l’autrice). J’ai longuement repoussé sa lecture et j’ai finalement décidé de me lancer en ce début d’année. Si on rentre très vite dans l’intrigue, on en ressort également… très vite. J’ai décroché à de nombreuses reprises, pas convaincue par les dynamiques entre les personnages ni par les dialogues (et de manière générale, pas par l’écriture non plus). J’ai préféré stopper.
📺 Côté séries
Avec Geoffroy, nous sommes en plein rewatch d’une (très) longue série qui nous prend beaucoup de temps (j’en reparlerais lorsque nous l’aurons terminé !). Mais voici ce que j’ai regardé en entier (comprenez, dont j’ai visionné au moins une saison complète) :
Nous avons commencé janvier en regardant Lessons in Chemistry (Apple TV). Je trouve Brie Larson très talentueuse et j’ai adoré cette série hyper originale, aussi émouvante que lumineuse. Vous me connaissez, je suis une grande fan des esthétiques retro et celle-ci est un véritable plaisir pour les yeux puisque l’intrigue se déroule dans les années 50.
➡️ Si vous avez vu la série, je vous recommande vivement cette interview de la costumière Mirren Gordon-Crozier pour Harpers Bazaar.
J’ai enchaîné avec Such Brave Girls (BBC), une mini-série qui m’a fait mourir de rire et qui reprend les codes de l’humour « border » anglais comme j’aime. J’ai ricané tout le long, c’était top même si trop court à mon goût. Puis, j’ai enfin tenté Tulsa King (Paramount+) avec l’iconic Stallone. Si je comprends les critiques très positives (c’est rythmé, ça se regarde bien et vite), j’ai trouvé ça parfois cliché et sans originalité. J’ai donc terminé la saison 1 et n’irais pas plus loin.
J’ai abandonné The woman in the wall (Paramount+) dès le premier épisode. J’ai beaucoup de mal avec les thrillers décalés et les premières scènes ne m’ont pas donné envie de lui laisser sa chance. J’ai également abandonné A murder at the end of the world (Disney+), dont le premier épisode m’a donné l’impression que la série essayait à tout prix d’arriver au niveau de films brillants comme Le Menu ou encore Triangle of Sadness, sans y parvenir.
📽 Côté films (les sorties récentes)
Mon premier film en salle fut Priscilla, le dernier de Sofia Coppola. Je suis une grande fan de son travail (quoique inégal) et je dois dire que son dernier film m’a beaucoup plu. J’ai trouvé Jacob Elordi absolument bluffant en Elvis (il suffisait que je ferme les yeux pour l’imaginer !). J’ai beaucoup aimé le parti-pris de la réalisatrice : je trouve que les rapports de domination et la relation d’emprise dans la relation entre Elvis et Priscilla sont hyper bien amenés. Certaines scènes (qui n’ont besoin d’aucun dialogue) m’ont donné envie de pleurer à chaudes larmes. Je suis tombée amoureuse des costumes et l’esthétique est, comme toujours, très bien maîtrisée : Sofia Coppola manie les films contemplatifs comme personne. On sent ici qu’elle est convaincue par son propre travail (et cela faisait longtemps que je ne l’avais pas ressenti !). Mon seul reproche est qu’elle nous fait « du Sofia Coppola ». Traduction ? J’aimerais bien qu’elle nous surprenne un peu plus. Quand on aime son travail, tout devient vite convenu.
J’ai également vu Foe (Prime Video) dont j’avais beaucoup d’attente, notamment à cause du duo Paul Mescal/Saoirse Ronan. Si j’ai trouvé l’intrigue très originale et le jeu des acteurs plutôt bon, l’ensemble ne m’a pas ébloui avec beaucoup de longueurs, de fouillis et un manque d’alchimie entre les acteurs.
J’ai poursuivi avec Mean girls : Lolita Malgré Moi. Vous connaissez mon amour pour les teen movies ! Mean Girls fait partie des incontournables du genre et je mourrais d’impatience de découvrir la comédie musicale. J’adore Reneé Rapp, découverte dans l’excellente série de Mindy Kaling The Sex Lives of College Girls et j’ai écouté en boucle son premier album. Je l’ai trouvé très convaincante en Regina George, elle a une vraie présence et un talent de dingue. Bref, j’ai passé un bon moment et j’ai beaucoup ri.
Je repoussais le visionnage et puis je me suis lancée dans Le Cercle des Neiges (Netflix). La réalisation est top, le film très bien rythmé et les acteurs très bons. J’ai apprécié le parti-pris, à savoir qu’on se focalise assez peu sur le cannibalisme (sujet certes fascinant de cette histoire vraie, mais avec laquelle on nous bassine sans arrêt) pour parler du vrai sujet : leur survie au bout du monde dans des conditions inhumaines.
J’ai vu Pauvres Créatures de Yórgos Lánthimos, que je rangerais dans la catégorie des « expériences ». J’ai trouvé la réalisation bluffante, maîtrisée de bout en bout avec des choix esthétiques hyper intéressants. Si la façon dont les corps sont filmés (notamment celui d’Emma Stone) ont été parfois critiqués et accusés de male gaze, j’ai trouvé que cela faisait sens lorsqu’on prend en compte ce qu’est Bella Baxer, à savoir (au départ) une sorte de poupée désarticulée qui est une myriade de morceaux essayant de ne faire qu’un. Les sujets évoqués (l’émancipation, la découverte de la sexualité, du désir et de l’amour) le sont avec beaucoup d’absurdité et d’humour, ce que j’ai trouvé rafraichissant. Je n’ai pas été d’accord sur tout (la représentation de la prostitution ne m’a pas convaincu, surtout que cette partie du film s’accompagnait de quelques longueurs), mais c’est un film qui a le mérite d’exister. J’ai aussi découvert l’actrice Suzy Bemba dont j’ai adoré le personnage. Cependant, Pauvres Créatures ne détrônera pas dans mon cœur The Lobster (du même créateur).
Enfin, j’ai vu May December de Todd Haynes, tirée d’une histoire vraie. Portman et Moore forment un duo saisissant et j’ai découvert l’acteur Charles Melton qui est, à mon sens, THE revelation du film. Au-delà du casting, c’est un film où la tension qui s’accumule de minute en minute nous empêche de respirer. Le choix surprenant de la musique et la façon dont elle apparaît et disparaît sans crier gare nous invite à changer de perspective… sans qu’on ne se prépare totalement au drame qui se déroule sous nos yeux.
➡️ Si vous avez vu le film et que les choix artistiques de Marcelo Zarvos vous intéressent, n’hésitez pas à lire cet article de Variety.
📽 Côté films (les déjà sortis)
J’ai pris plaisir à (re)découvrir quelques films dont certains sont loin d’être récents.
J’ai notamment vu Du Barry was a lady (1943), un film musical qui m’a vaguement amusé, aux acteurs extrêmement talentueux, mais qui n’est pas parvenu à me happer. J’ai également vu À l’Est d’Eden (1955), l’adaptation culte du roman de Steinbeck avec James Dean et réalisé par Kazan. Je préfère Dean dans La fureur de vivre, mais le plaisir de le voir à l’écran reste inaltérable. Plus récent, j’ai vu Spotlight (2015), un brillant thriller qui revient sur une histoire vraie (la longue enquête menée par plusieurs journalistes aux débuts des années 2000 et qui a permis de révéler les scandales de pédophilie de l’église catholiques aux Etats-Unis). Je n’ai pas décroché un seul instant, c’est un coup de cœur. Enfin, j’ai vu Palmer (2021), un film aussi dur que touchant où Justin Timberlake livre une très bonne prestation.
🎧 Côté podcasts
Vous commencez à avoir l’habitude, les podcasts ne sont pas le format que je consomme le plus. Cependant, j’ai écouté 2 épisodes du podcast de France Inter « J’étais dans le film » qui porte sur la représentation de certains corps de métier au cinéma. Sans surprise, j’ai écouté l’épisode sur Les écrivains, qui a plutôt fait écho à ma vision de ce beau métier (notamment lorsque l’autrice Lola Lafon intervient). J’ai poursuivi avec l’épisode sur Les journalistes, très sympa également, même si je déplore le manque de diversité parmi les trois intervenants.
🎧 Côté musique
Prise dans le tourbillon de la rentrée, je ne me suis pas beaucoup penchée sur les nouvelles sorties musicales. Merci donc à Titkok qui m’a fait découvrir « Beautiful Things » de Benson Boone, très sympa.
😊 Côté lifestyle
Si les températures recommencent à devenir plus clémentes, Paris a vécu un peu plus de deux semaines d’un froid intense. J’apprécie beaucoup cette période de l’année et le mauvais temps/le manque de luminosité n’est pas du genre à me déprimer. J’ai tenu ma résolution pour cette année et je suis beaucoup sortie… et mes papilles m’ont dit merci !
Avec Geoffroy, on a commencé par Biglove, une très bonne adresse italienne dans le IIIe à l’ambiance joyeuse et chaleureuse et où j’ai mangé un délicieux risotto. Dans le XIe (sûrement l’un de mes arrondissements préférés), on a dévoré une excellente pizza chez Louie Louie dans un cadre aussi bruyant que convivial. On aussi brunché chez Papilles dans le IXe, un lieu très lumineux et plutôt spacieux où j’ai pu manger de l’halloumi (moins fréquent d’en trouver à Paris qu’à Londres donc ça me tenait à cœur de le préciser haha).
Un peu plus tard dans le mois, je suis allée tester avec mon ami Matthias Come a Casa, du côté de Ménilmontant. L’ambiance est un peu plus intimiste, les prix un poil élevés pour le quartier, mais la carte s’est révélée très bonne, donc aucun regret. J’ai aussi rejoint mon amie Mathilde autour d’un bon burger vers République chez les Tontons Veg. C’était en fin de semaine et ils n’avaient plus grand-chose en stock, mais les burgers étaient à la hauteur de leur réputation. Je me suis régalée.
Enfin, je suis allée prendre un verre avec mon amie Naya au Vieux Carré, un chouette bar qui propose des cocktails délicieux. Je n’ai pas fait Dry January car je bois assez peu et je suis très contente de profiter de chouettes occasions de la sorte pour le faire. La carte est très originale et à découvrir.
En termes de cosmétiques, j’ai usé et abusé du Benetint de Benefit (que je prends en teint “play tint”) que j’ai appliqué sur mes joues et mon nez façon « coup de soleil / masque de ski » et qui m’a donné bonne mine malgré la grisaille.
Niveau mode, je suis une grande fan des looks chics et minimalistes de Carolyn Bessette Kennedy durant toutes les 90s (j’ai même reçu à Noël un livre qui décortique son style). Les photos des paparazzis alors qu’elle se balade dans un New-York glacial en combo bottines noires à talons / jean flare / manteau long sont mon Romain Empire. J’avoue que je la copie totalement en cette saison (j’assume).
📰 Côté actu
Comme beaucoup d’entre vous, j’ai suivi avec consternation les révélations concernant notre nouvelle Ministre de l’Education Nationale et je suis encore perplexe par le discours d’Emmanuelle Macron sur le « réarmement démographique ». Les débats et propos haineux autour de la loi immigration m’inquiètent et me découragent quant à l’avenir de l’humanité.
Dans cette actualité anxiogène, certains articles et faits ont retenu mon attention :
- la longue enquête de France Info sur l’eau en bouteilles contaminées : Nestlé et d’autres industriels ont caché au public que l’eau qu’ils pompaient était contaminée… alors que le gouvernement était au courant.
- le nouveau règlement des César : les mis en examen ou condamnés pour violences seront privés de remise en prix. Une avancée encourageante.
- enfin, on y pense assez peu (moi la première), mais il existe en Palestine des organisations qui viennent en aide aux animaux abandonnés / blessés / en danger. C’est le cas de Sulala Animal Rescue que vous pouvez suivre sur Instagram et dont vous pouvez soutenir financièrement les bénévoles qui font tout leur possible en ces temps de guerre.
➡️ Cet article de The Guardian de 2022 revient sur la mission de cette association.
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout !
Sophie G.
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Très très chouette ta newsletter (que je découvre aujourd'hui) :)