Mon corps a peur pour moi
Aujourd’hui, on parle de (beaucoup de) doutes, d’un chapitre qui se clôt (enfin) et de températures négatives.
✨ Hello,
Vous lisez actuellement la dixième lettre de ma newsletter, vous êtes désormais 1650 à me lire ! Merci à celles et ceux qui sont abonnés depuis déjà quelques temps et merci aux nouveaux et nouvelles arrivantes. Votre fidélité nourrit mon écriture et m’inspire au quotidien.
👋 Je suis Sophie Gliocas, une millenial de 29 ans, qui est née et qui vit (avec son chat et son amoureux) à Paris. Le jour, je travaille dans la communication social media et la nuit, j’écris des livres que vous retrouvez ensuite en librairie.
✉️ « Gang de Plumes » est une newsletter aux sujets pluriels : j’y parle de mon quotidien d’autrice (mon actualité, ma vision de ce métier, mon rapport à l’écriture), je partage certains sujets plus intimes (notamment liés à ma santé mentale et plus généralement, à mon quotidien) et je vous livre aussi mes recommandations (pop)culture et parfois lifestyle.
Dans cette lettre, je vous raconte :
💔 Vie de plume : Mes adieux à ma saga littéraire
🧠 Derrière la plume : L’anxiété qui me joue des tours, encore et toujours
Bonus :
👀 5 infos insolites sur les Enchanteresses (garantie sans spoil héhé)
❄️ Paris et ses nuits froides
💔 Mes adieux à ma saga littéraire
Ma première newsletter de l’année fut l’occasion de vous annoncer cette formidable nouvelle : la sortie du tome final des Enchanteresses…
…Il fallait bien qu’il y ait un couac, puisque malgré mes multiples relectures (plus que d’habitude !), je n’avais même pas remarqué que j’avais écrit que la date de publication serait le 31 décembre au lieu du 31 janvier. Oupsie ! Merci aux yeux attentifs qui ont vu la faute à ma place. J’ai pu rapidement corriger la version accessible depuis l’appli, mais la version dans vos boîtes mails ne peut pas être magiquement rectifiée.
Bon, le titre de cette partie de la newsletter annonçait que le roman sortait dans moins d’un mois (donc, en janvier) et l’annonce officielle avait été faite quelques jours plus tôt sur Instagram = ce n’était donc pas une news exclusive, haha, et la majorité d’entre vous connaissait déjà la date. Sans compter que vous êtes des lectrices (pardonnez-moi d’utiliser le féminin, mais vous êtes largement majoritaires) très futées donc vous aviez bien compris que c’était une erreur assez courante, liée au changement d’année ainsi qu’à la période des vacances de Noël où on perd toute notion du temps.
OK, ça aurait pu être pire comme boulette.
Le plus intéressant est que cette erreur m’a fait réfléchir à mon rapport à l’écriture et notamment à cette newsletter. Comme je l’expliquais (dans la précédente, justement), j’adore écrire mes lettres à la dernière minute. Je me répète, mais j’aime le sentiment d’urgence et la frénésie qui m’habitent durant la rédaction. D’ailleurs, celle que vous êtes en train de lire a été commencée peu avant minuit pour une publication le jour-même.
On ne se refait pas.
Marie, dans sa gentillesse habituelle, m’a proposé de relire de futures lettres (si je décidais un jour de les écrire un peu plus en avance). Cette adorable attention m’a fait réaliser que je suis incapable de faire relire bon nombre de mes écrits.
Pire, je l’évite au maximum.
Mon amoureux est journaliste, il a donc des capacités de relecture assez poussées et les coquilles n’ont (presque) aucun secret pour lui. Pourtant, je ne lui demande que rarement de me relire. Je crois que je suis mal à l’aise avec l’idée de prendre du temps à quelqu’un, de le solliciter pour relire des écrits qui n’ont pas beaucoup d’enjeux (une manière polie de dire « aucune valeur »). Bien évidemment, je n’ai cette vision de la relecture que lorsqu’il s’agit de mes écrits. J’ai déjà accepté de relire les écrits (amateurs ou dans un but de publication) de mon entourage et j’y mets toujours beaucoup de plaisir et d’application !
On pourrait croire que sur le plan professionnel, je n’ai pas ce même rapport… ce qui est faux : lorsque j’ai fait relire le manuscrit du tome 1 des Enchanteresses à des proches, j’étais très embarrassée à l’idée de leur faire perdre leur temps. Lorsque j’envoie un nouveau manuscrit à mes éditrices, je ronge mon frein pendant quelques jours en me demandant si cette version n’est pas trop médiocre à lire, corriger et annoter.
Je crois que je n’aime pas prendre trop de place.
J’ai du mal avec le fait qu’on me porte de l’intérêt et de l’attention, notamment dans mon travail. Une fois que le côté flatteur se dissipe, j’angoisse beaucoup. J’ai l’impression d’accaparer les autres et je trouve ça égoïste. Une part de moi a du mal à accepter qu’elle mérite qu’on lui dédie du temps, encore plus quand il est question d’écriture. Oui, même après 4 ans d’écriture professionnelle.
Ces mots ne me mettent pas dans une position particulièrement valorisante, mais ce n’est pas grave. Je pense que c’est important d’admettre que l’écriture peut nous rendre vulnérable, même quand on a coché quelques cases qu’on pensait inatteignables.
Bref.
Je ne vais pas vous cacher qu’après cette erreur de date, j’ai passé toute une journée à me flageller, à pester sur mon étourderie et à la considérer comme impardonnable (oui, oui, je suis une drama queen). Mon amoureux a essayé tant bien que mal de relativiser la situation, il m’a (gentiment) rappelé que l’une de mes résolutions était d’être moins dure envers moi-même, mais j’étais trop fébrile pour réussir à prendre du recul.
Finalement, vos messages enthousiastes m’ont aidé à oublier cette bourde et puis les jours passant, j’ai fini par vraiment comprendre que ce n’était pas la fin du monde (il était temps !). Depuis, je suis ravie de votre impatience concernant la sortie de ce roman. J’en profite pour vous remercier du fond du cœur.
C’est étrange, mais ressens de plus en plus de fierté.
N’était-ce pas déjà le cas avant ? Eh bien, non. Ou du moins, pas avec autant d’intensité.
Mon exigence joue sûrement un rôle là-dedans, mais j’avais beaucoup de mal à être fière. Je parle souvent des Enchanteresses avec beaucoup de joie et j’avais conscience de tout le travail abattu… pourtant il manquait quelque chose à l’équation. Parce que j’avais encore le nez dedans, que je cravachais, qu’il fallait garder la tête baissée pour gratter le papier encore et encore. Ce n’était jamais terminé, il y avait toujours le tome suivant à écrire.
Mais là, je réalise tout ce que j’ai donné en seulement 4 ans.
4 ans.
J’ai commencé la rédaction en mars 2020 durant le confinement. Je voulais être publiée, j’écrivais dans cette optique. J’étais pétrie de doutes et puis… c’est arrivé.
En novembre 2020, je signais les deux premiers tomes chez Hachette Romans.
En septembre 2021, le premier tome était publié.
Le second tome est sorti en mars 2022, soit 6 mois après.
En février 2023, moins d’un an plus tard, le tome 3 était disponible.
Et maintenant, voilà le tome 4, qui sort fin janvier 2024 !
Je me souviens d’un commentaire sur le compte Instagram d’Hachette Romans lors de la sortie du tome 3, de la part d’une personne qui était impressionnée par ce rythme soutenu. Cela m’avait fait plaisir que l’ampleur de la tâche soit remarquée. Mais ce n’était pas encore fini et j’ai laissé cette émotion de côté. Je n’avais pas le temps de la savourer.
Maintenant, c’est le cas.
Je n’éprouve pas beaucoup de tristesse avec la fin des Enchanteresses. Il y a quelques semaines, j’étais encore la première à dire que sa publication officielle allait sûrement être le coup de massue qui allait me faire prendre conscience que c’était la fin. Mais depuis quelques jours, je réalise (enfin !) que c’est bel et bien la fin. Seulement, je ne suis pas triste. J'ai même très hâte d'avoir ce roman dans mes mains.
Tout simplement.
Et je crois que j’accepte cette idée que je n’avais pas envisagé :
Je n’ai pas à être triste de la fin des Enchanteresses. Ce n’est pas une situation inéluctable.
Lorsque j’avais parlé de la fin qui approchait et des émotions difficiles que j’avais peur de ressentir, quelqu’un m’avait dit « Tu n’es pas obligée de tirer un trait définitif ! Tu peux écrire un prequel ou même une suite ! ». Je n’ai envie de l’un ni l’autre. Certes, il y a matière à exploiter cette saga, il y a des tas de branches pourvues de bourgeons qui ne demandent qu’à éclore, mais je ne le souhaite pas. Ca ne m’intéresse pas, tout simplement.
Je ne suis pas une grande nostalgique, vous savez. C’est peut-être pour ça que j’ai du mal à réaliser le temps qui passe et tout ce que j’ai réalisé en quelques années. Je suis plutôt portée vers l’avenir, la nouveauté, et je sais depuis le début que les Enchanteresses n’aura que 4 tomes. Il y a des taaaas d’intrigues parallèles qui vivent dans mon esprit, mais je n’ai aucune envie de les poser sur le papier. Ça ne m’intéresse pas (bis).
Donc, oui. C’est la fin. Une vraie fin.
Et je peux être heureuse, soulagée et fière quand je songe à cette fin.
C’est tout nouveau pour moi, vous savez.
Je n’éprouve aucune amertume pour ce roman.
Est-il parfait ? J’en doute.
Est-il bon ? Je l’espère.
Mais mon humeur a décidé de me laisser un peu de répit.
Du moins, c’est ce que je pensais.
🧠 L’anxiété qui me joue des tours, encore et toujours
Car même si je dors (plutôt) bien, que je suis d’humeur joyeuse, que je parviens à rester concentrée sans trop de difficultés… mon cerveau a décidé de manifester son anxiété autrement.
Tout un tas de symptômes sont apparus dès début janvier. Je ne vais pas les énumérer en détails car il y en a des plus intimes que d’autres (et j’aimerais que cette période passe pour en discuter plus sereinement), mais mon corps ne me laisse pas beaucoup de répit.
Je le vois qui se rebelle, je le sens qui glisse entre mes doigts.
Ce qui est terriblement frustrant avec le fait de somatiser, c’est qu’on n’a jamais l’assurance que c’est bel et bien l’anxiété qui entre en jeu. A part si les symptômes apparaissent à chaque fois de la même façon et dans une situation précise, on ne peut qu’émettre des hypothèses.
C’est ce que je vis.
La somatisation fait partie de mon quotidien :
Petite, j’avais mal au ventre sans trop savoir pourquoi. Mon estomac se tordait dès qu’une situation m’était désagréable. Je sentais mes entrailles qui se mettaient à bouillir, j’avais le ventre plié en deux. Ça me dévorait de l’intérieur.
En grandissant, j’ai eu tout un tas de symptômes un peu bizarres, comme me mettre à saigner du nez sans aucune raison apparente. Ca arrivait d’un coup, j’en avais partout et je ne pouvais qu’attendre que ça passe tout en gaspillant des paquets entiers de Kleenex.
Ado, j’ai commencé à faire des malaises. J’avais les tempes qui bourdonnaient, mon rythme cardiaque s’accélérait, mon souffle devenait haché, j’étais prise de vertige, je ne comprenais plus ce qu’on me disait, je voyais les gens sans avoir l’impression qu’ils existaient vraiment. Dans mes périodes les plus dépressives, j’avais la sensation tenace que les gens marchaient plus vite autour de moi et que je ralentissais, comme si je vivais sur un tempo différent.
On a mis tout ça sur le compte de carences alimentaires, mais la réalité c’est que c’était la dépression et l’anxiété qui vampirisaient mon énergie et avaient provoqué les carences. En ne soignant pas le mal principal, je ne faisais que créer un cercle vicieux.
Etudiante, il m’arrivait d’être prise de crises de démangeaisons incontrôlables. Le plus souvent, ça m’arrivait la nuit. Mon corps était intact et pourtant je me mettais à me gratter des orteils jusqu’au cou sans pouvoir m’arrêter. Ça me rendait dingue. Je passais mon corps à la loupe et il n’y avait rien. Pas un bouton. Pas la moindre plaque. Ma peau allait bien, elle n’avait aucun problème. Tout était dans ma tête.
J’ai toujours vécu avec les mains moites. Durant une table ronde ou une conférence, je redoute de devoir empoigner un micro pendant trop longtemps s’il doit ensuite être tendu à un.e invité.e. Et, forcément, cette simple idée ne m’aide pas à garder mes paumes au sec, haha.
Je suis une habituée des insomnies. Rester les yeux rivés sur mon plafond pendant des heures entières est monnaie courante. Je ne m’en plains même plus (sauf quand j’enchaîne les nuits du genre). Je suis devenue une habituée du manque de sommeil.
A l’âge adulte, j’ai commencé à développer du psoriasis, ce qui est un symptôme habituel chez les personnes dépressives. On me demande souvent si c’est contraignant. Pour moi c’est juste un symptôme en plus qui s’ajoute au reste de la (longue) liste.
Je me tape des contractures musculaires plusieurs fois dans l’année. Les périodes où ces contractures se déclenchent sont toujours les mêmes = c’est souvent le premier jour d’un long week-end ou alors au début de mes vacances. Mon corps sent qu’il peut se relâcher, qu’il va pouvoir souffler : il désactive le pilote automatique. Je ne compte même plus tout l’argent que je mets dans des patchs chauffants que je colle un peu partout, de mes trapèzes, à mes lombaires, à ma nuque.
Tous ces symptômes, je les connais déjà. Ils font partie de mon quotidien. Ils m’emmerdent, mais j’en ai l’habitude.
J’observe à présent de nouveaux symptômes qui apparaissent, qui s’intensifient.
Ils me dévorent, ils me rongent, je n’ai aucune maîtrise sur eux.
A part patienter, espérer que ça passe, que je ne me trompe pas et que ce n’est pas autre chose, je ne peux rien faire. Rien. Je déteste cette sensation. J’ai toujours eu besoin de tout contrôler pour me sentir en sécurité. Et là, (presque) tout m’échappe.
Alors que puis-je faire ? Je prends mon mal en patience ce qui est un beau progrès. Cependant, ce corps qui me trahit assombrit mes journées et me chagrine. Mon cerveau reste un traitre.
Même quand je suis heureuse, il ne suit pas !
Parfois, je m’interroge.
Ma joie n’est-elle que de passage ? Mon esprit s’est-il mis en mode survie pour m’éviter de sombrer ? Vais-je exploser le 31 janvier ?
Je ne veux pas y croire.
Je ne peux pas y croire.
J’essaie de me dire que tout ne va pas mal, justement.
Pour une fois, je ne déprime pas. Je me sens bien. Je vois du monde, je ne ronge pas mon frein jusqu’au 31 janvier.
Je vis.
C’est un beau progrès.
C’est important pour moi de l’écrire. Malgré cette newsletter qui est tout en grisaille, j’apprends à inscrire les moments positifs et lumineux, à poser les petites victoires sur papier. Je peux le faire avec ma vie, pas seulement avec mes personnages et leurs histoires fictives.
👀 5 infos insolites sur les Enchanteresses (garantie sans spoil héhé)
Pour fêter le dernier tome des Enchanteresses (J-10 hiiii), je profite de cette newsletter pour vous partager quelques confidences. J’adore ce genre de révélations qui ont un petit côté « backstage » = elles ne changent rien à la compréhension d’une œuvre, mais elles sont toujours sympas à découvrir.
Avant de commencer, je vous repartage quelques infos insolites que j’avais déjà révélées concernant cette saga. Ces infos ont été partagées il y a déjà plusieurs années sur Instagram, je doute que vous vous en souveniez (ou que vous les ayez vu passer à l’époque) donc je me permets de les réécrire.
1) On pense souvent que Les Enchanteresses est inspirée de The Craft. J’aimerais vous dire que c’est le cas, mais ce serait vous mentir. Je n’ai jamais vu une seule minute de ce film (même si je le connais de nom et que je sais de quoi il parle). Et j’ai fermement décidé de ne pas le regarder jusqu’à ce que le dernier tome de ma saga soit publié ! Pourquoi ? Par peur d’être influencée et aussi par… superstition haha.
2) J'ai changé quelques prénoms durant les corrections avec Hachette Romans afin de les adoucir un peu. Il y avait trop de prénoms bretons et/ou de prénoms atypiques. Ça a été un crève-cœur de devoir les modifier, mais avec le recul je suis très contente de ces choix (et je ne révèle pas les anciens prénoms car ils me resserviront certainement pour d’autres histoires, hihi).
3) Le lieu où vivent les personnages est complètement fictif, mais avec un peu de vigilance sur les détails partagés durant le récit, il n'est pas compliqué de deviner dans quel coin géographique j'imagine mon intrigue... Et ce de manière assez précise.
4) Les grosses soirées où vont mes personnages sont librement inspirées de mon adolescence. Je remercie ma meilleure amie dont les souvenirs de l'époque sont sûrement plus intacts que les miens (on reconnaît celles et ceux qui ont grandi avec Skins... 🙈)
5) Initialement, Bleuenn devait être celle ayant subi le revenge p*rn dans le tome 1, mais je trouvais ça plus intéressant de lui donner le rôle de l'observatrice afin de montrer comment on peut soutenir les victimes de ce genre de délits et être une bonne amie dans une telle situation.
6) Mes héroïnes/héros sont rarement mes personnages préférés. Par exemple, dans les Enchanteresses, j'adore… Alice Jonzac (qui est une c*nnasse, mdr).
7) La relation (je ne parle pas forcément d’une relation sentimentale, hein) entre Antoine et Bleuenn est librement inspirée d’une fanfiction Harry Potter (sur la « Next Generation », c’est-à-dire sur les enfants d’Harry, Hermione et Ron) que je n’ai jamais eu l’occasion d’écrire (par manque de temps et aussi parce que je savais le travail titanesque qu’elle allait me demander). J’ai toujours adoré les fanfics qui imaginent ce qu’aurait donné les interactions entre Rose Weasley et Scorpius Malefoy. Bon, cette info ne vous donne donc aucun indice sur ce qui attend Bleuenn et Antoine puisqu’on ne sait rien sur Rose et Scorpius dans Harry Potter et qu’on ne peut que l’inventer (héhé), cela vous permet juste de comprendre pourquoi l’une est rousse et l’autre est blond polaire !
8) Antoine Le Bihan est un mélange de plusieurs personnages masculins que j’aime beaucoup (pour des raisons très différentes), à savoir Drago Malefoy et Logan Echolls de Veronica Mars. Concernant Hoel Cadiou, il est inspiré de Wesley Rush (The Duff) et Aaron Samuels (Mean girls). Pour Malo Duval, la dégaine de Jess Mariano (Gilmore Girls) a eu une certaine influence.
9) J’ai visité spécialement Carnac pour l’écriture du tome 3. Je savais que je voulais que l’intrigue se passe dans cette ville, mais je n’avais aucune idée d’à quoi elle ressemblait (à part ses fameux menhirs et dolmens !). Merci à mon amie Claire qui m’y a emmené.
Et donc, les 5 nouvelles infos :
10) Pour écrire les Enchanteresses, il m’a fallu me remémorer mes années-lycée. Le journal intime que j’ai tenu durant toute mon année de terminale (le seul journal que j’ai tenu avec régularité et que j’ai conservé !) m’a beaucoup aidé à me souvenir des émotions qui nous traversent quand on est ados. Par exemple, qu’on peut changer d’avis comme de chemise au sujet d’une personne et donc qu’on peut, du jour au lendemain, détester quelqu’un comme on peut l’adorer (les ados sont des girouettes, sorry not sorry).
11) Toujours concernant mes années-lycée, j’avoue avoir parfois cherché des gens que je côtoyais au lycée sur Linkedin ou même Instagram pour me rappeler de leurs visages. J’ai une bonne mémoire visuelle et je suis très physionomiste. Une simple photo peut me faire voyager dans le temps et c’est de cette manière que j’ai puisée dans mes souvenirs. Parfois, ça a remué pas mal de choses. Mais c’était globalement marrant comme exercice !
12) A la base, Lizig devait s’appeler Louise, ce qui est d’ailleurs un prénom beaucoup porté par les filles de sa génération. En fait, j’ai simplement décidé de switcher pour… la version bretonne haha.
13) Je n’ai aucun crush pour Antoine, Hoel, Malo ou Kamal (oui, même mon moi-ado). Encore moins pour Lucas ou Armand. Le seul qui aurait pu faire chavirer mon cœur au lycée est Damien Caradec (cela explique donc beaucoup de choses sur le regard que je porte sur ce personnage). Par contre, je suis complètement folle de Stéphane Legrall. Je n’ai aucune objectivité le concernant, je le trouve parfait de bout en bout, même quand il fait de la merde (c’est pas simple d’être parent solo, ok ?!).
14) Sans surprise, Bleuenn Legrall est très fan de Taylor Swift car je le suis moi-même (AH BON ? JE SUIS FAN DE TAYLOR SWIFT ?! PREMIERE NOUVELLE !). Mais sachez que Flora Caradec cite à un moment John Irving, qui n’est nul autre que mon auteur préféré. Concernant Lizig, ses cheveux colorés sont un clin d’œil à mes propres cheveux en première année de fac (j’avais fait des pointes roses ce qui était très tumblr-core à l’époque).
❄️ Paris et ses nuits froides
Depuis plus d’une semaine, la France est gagnée par une vague de froid. Après plusieurs années à vivre des hivers doux (qui n’ont rien d’étonnant quand on a conscience de l’urgence climatique), nous avons de nouveau expérimenté ce qu’étaient les températures négatives.
J’adore cette météo. J’aime sortir en pleine nuit et voir la buée qui s’échappe de ma bouche. J’aime avoir le bout du nez congelé. J’aime plonger les mains dans mes poches tandis que je marche très vite pour me réchauffer. J’adore sentir la maille chaude de mon pull contre ma peau et glisser un collant thermique sous mes pantalons afin de vivre dans un cocon bien tiède. Vous l’avez compris depuis le temps : je suis une fille de la pluie, du froid et des jours qui raccourcissent.
L’hiver est ma saison préférée après l’automne et assister à la disparition de cette période de l’année pour des températures beaucoup trop élevées est un crève-cœur.
Mais j’ai aussi conscience qu’on aime le froid lorsqu’on a les moyens de le vivre confortablement. Un appartement qui est une passoire thermique, une facture d’électricité délirante ou encore l’incapacité de se loger sont des réalités pour encore beaucoup (trop) de personnes en France.
Si vous en avez les moyens, pensez à faire un don à Utopia56, une association qui œuvre pour les personnes à la rue.
Egalement, n’oubliez pas que Les Restos du Cœur ont plus que jamais besoin de vos dons pour venir en aide aux plus pauvres.
Rappelez-vous qu’on ne meurt ni de froid ni de faim, mais d’indifférence.
Merci pour ce témoignage sincère, c’est impressionnant (et flippant) de découvrir toute la variété de symptômes physiques qui peuvent se déclencher à cause du stress / du mal-être / de la dépression. Le travail que tu as accompli en seulement 3 ans et demi est impressionnant, félicitations pour la sortie du dernier tome 👏 Est-ce que tu t’accordes une récompense pour fêter ça ? (Et est-ce que tu l’avais fait pour les 3 premiers ?)
J'ai découvert ta newsletter récemment (ainsi que Substrack 😜) et j'aime beaucoup te lire. Tes textes sont touchants de sincérité... J'espère que tu parviendras à surmonter ton anxiété 🤍