Bric à brac de février
Livres, séries, films, musique, lifestyle… Tout ce que j’ai découvert, aimé (ou détesté) ce mois-ci.
Hello,
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👋 Je suis Sophie Gliocas, une millenial de 30 ans, qui est née et qui vit (avec son chat et son amoureux) à Paris. Le jour, je travaille dans la communication social media et la nuit, j’écris des livres que vous retrouvez ensuite en librairies.
✉️ « Gang de Plumes » est une newsletter aux sujets pluriels : j’y parle de mon quotidien d’autrice (mon actualité, ma vision de ce métier, mon rapport à l’écriture), je partage des sujets plus intimes (notamment liés à ma santé mentale et plus généralement, à mon quotidien) et je vous livre aussi mes recommandations (pop)culture et parfois lifestyle.
Si cette (longue) newsletter ne s’affiche pas en entier, tu peux la lire en ligne.
Ce mois de février est passé à une vitesse folle ! Malgré quelques parenthèses ensoleillées, il fait toujours aussi gris (ce qui n’est pas pour me déplaire) et j’ai à peine eu le temps de me poser. J’ai vécu une première moitié de mois où j’ai été pétrie d’anxiété, à devoir courir à droite à gauche car… j’ai fêté mes 30 ans ! J’étais très stressée à l’idée que ma soirée d’anniversaire se passe mal et j’ai eu pas mal la tête ailleurs. Parvenir à rester concentrée jusqu’au Jour-J fut une épreuve, je me suis souvent couchée avec des nœuds au cerveau.
Tout ça pour dire que je n’ai pas fait autant de choses que je l’aurais souhaité et j’espère que le mois de mars m’apportera un peu plus de calme et de sérénité.
J’avais très hâte de vous retrouver pour ce second récap. Vous avez tellement bien accueilli le numéro de janvier que j’étais très pressée de renouveler l’expérience. J’adore découvrir de nouvelles choses et me demander si je vais vous en parler ou non et si oui, comment. Alors, très de bavardages !
📚 Côté littérature
En février, j’ai lu 5 romans ainsi qu’une BD.
J’ai commencé par La cloche de détresse de Sylvia Plath. Pour le contexte, c’est l’un de mes meilleurs amis, Maxime, qui m’a offert ce roman il y a très longtemps, mais je ne m’étais jamais résolue à plonger dedans. J’apprécie beaucoup les poèmes de Plath (son recueil Ariel, loge dans ma bibliothèque) et je me doutais bien que son unique roman parlerait de santé mentale (puisqu’elle s’est suicidée la même année). C’est donc avec beaucoup de précaution que je l’ai enfin lu et il se peut qu’avoir arrêté de consulter ma psychiatre après 2 ans de suivi thérapeutique m’est insufflé un peu de courage.
Qu’en ai-je pensé ?
Il y a de très bonnes choses dans ce roman qui dresse un portrait authentique des aspirations, désillusions et interrogations d’une jeune femme américaine au début des années 60. C’est clairement un livre marqué par son époque et qui en offre une vision très intéressante sur la condition féminine et sur le traitement des maladies mentales. Il est souvent comparé à L’attrape-cœur de Salinger (ce serait son « pendant féminin ») publié 10 ans plus tôt et je rejoins totalement cet avis. Une fois refermé, difficile de ne pas réaliser que Matthew Weiner s’en est certainement inspiré pour créer la mythique série Mad Men. Certains passages m’ont vraiment donné l’impression de plonger dans la série (que ce soit au niveau de la vie new yorkaise ou des interactions entre personnages).
Cependant, j’avoue avoir été très surprise par des éléments qui sont rarement mis en avant... Alors qu’il est considéré comme un monument de la littérature contemporaine, rares sont les critiques qui prennent le temps de souligner les multiples allusions racistes et homophobes qui pullulent tout au long de la lecture. J’ai l’impression qu’il y a une sorte de tabou où il ne faudrait surtout pas aborder ces sujets au risque de détruire le « mythe » autour de Plath. Je ne suis pas d’accord : si ce roman est aussi authentique et représentatif de son époque c’est bien parce que le personnage d’Esther (qui est, on ne va pas se mentir, fortement inspirée de l’autrice) est une femme blanche américaine des années 60 avec tout ce que cela implique. L’idée ici n’est pas de prétendre qu’être raciste et homophobe était quelque chose de tout à fait banal et normalisé (comme si c’était une fatalité à laquelle personne ne pouvait échapper et qui n’aurait aucune gravité), mais que la façon dont Sylvia Plath raconte la condition féminine ne peut pas être détachée de sa position de femme blanche. Et, je dois dire, que la silenciation de ces différents points par la critique mainstream (certains recoins d’Internet étant plus bavards à ce sujet) a participé à faire de cette lecture une lecture en demi-teinte. Je ne sais pas si mon avis est très clair et compréhensible, ce que je veux dire par là, c’est que j’ai eu l’impression qu’en enfouissant/gommant ces différents éléments, on m’avait vendu un autre livre que celui auquel je m’attendais.
Après cette lecture, j’ai poursuivi par A vivre avec d’Alice Posière, son premier roman qui parle de maladie mentale. J’ai beaucoup apprécié comment elle abordait ce sujet, il y a eu une vraie sensibilité et fragilité qui émane entre les lignes, son héroïne est toute en douceur et vulnérabilité. J’ai trouvé l’ensemble convaincant, même j’ai parfois eu du mal à m’y retrouver entre les différents flashbacks et points de vue.
J’ai également lu Queenie de Candice Carty-Williams, que j’ai reçu à mon anniversaire par mon amie Naya. J’ai été enchantée par ce cadeau : je veux le lire depuis qu’il est sorti, mais je ne tombais jamais dessus en librairies (et, pour être honnête, comme je veux lire à peu près 4000 livres, j’ai tendance à ne pas en commander auprès des libraires et à prendre ce que je trouve en rayons). Queenie a été un coup de cœur qui rassemble tout ce que j’aime lire : l’histoire d’une jeune femme dans sa vingtaine qui vit dans une grande ville et qui essaie de naviguer entre son boulot qui ne l’épanouie pas, ses relations amoureuses et amicales compliquées, sa famille dysfonctionnelle ainsi que sa santé mentale (oui, encore ce sujet ! décidément…) qui la met à rude épreuve. La force de ce roman réside dans la plume de l’autrice, à la fois mordante et cynique (on reconnait la « patte » des britanniques), mais aussi plus sérieuse et émouvante quand c’est nécessaire. Certaines scènes qui dépeignent des relations sexuelles sont très dures et m’ont d’ailleurs fait penser à la série I may destroy you de Michaela Coel. Également, Queenie est une jeune femme noire dont la vie est différente de la mienne sur bien des aspects et j’ai aimé lire le vécu d’une femme qui ne correspondait pas totalement au mien.
Après cette belle découverte, je me suis lancée The Secret History de Donna Tartt. Pour être honnête, j’avais beaucoup d’attentes et d’appréhension. Ce roman dort dans ma PàL depuis 1 an ( !) et je souhaite le lire depuis encore plus longtemps. J’ai repoussé pour des tas de raisons. D’abord, parce qu’il est long (plus de 600 pages et croyez-moi, c’est écrit en pattes de mouche) et aussi car je redoutais de le lire après avoir lu If we were villains. Or, IWWV est souvent présenté comme un « héritier » de TSH : le roman a largement été inspiré par celui de Donna Tartt (une ambiance dark academia, des élèves mégalos, un drame qui vient semer le trouble)… Je dois même avouer que j’ai détesté IWWV, j’ai trouvé ça creux, prévisible, mal écrit et prétentieux au possible. Autant dire que c’était mal parti. Mais puisque TSH était désormais en ma possession, il fallait bien que je me lance dedans. Et j’ai été agréablement surprise. Donna Tartt sait écrire, tout simplement. Elle a une plume exigeante et soignée qui m’a bluffé. J’ai eu l’impression de lire un roman à la croisée de Dead Poets Society et Crime et châtiments, un drôle de mélange qui a réussi à me convaincre. Je lui trouve tout de même quelques défauts : des passages un peu lourds et qui tirent en longueur où j’ai eu l’impression que Tartt se regardait écrire plus qu’autre chose. C’était son premier roman, alors on lui pardonne.
➡️Si vous avez lu The Secret History ou que vous souhaitez vous lancer dans cette lecture (en français il s’appelle Le maître des illusions), je vous recommande ce passionnant article sur le phénomène autour de ce roman et sur son autrice.
Pour changer de mes habitudes, j’ai décidé de me plonger dans une BD. Cet été, j’ai loupé Algues Vertes au cinéma et j’étais très frustrée car il a rencontré un beau succès. J’avais donc demandé la BD (dont est tirée l’adaptation) à Noël. Algues Vertes est une histoire vraie, celle d’un désastre écologique (passé sous silence par les autorités et les lobbys) qui a lieu en Bretagne et qui a entraîné la mort de plusieurs personnes et de nombreux animaux. Ça faisait un bout de temps qu’une telle lecture ne m’avait pas mise en colère (la dernière de ce type doit remonter à Sambre, que j’avais dévoré en janvier dernier) et j’ai beaucoup apprécié la lecture, très claire et fournie tout en restant accessible.
Enfin, j’ai terminé le mois en lisant Le silence des pères de Rachid Benzine, que j’avais acheté il y a quelque mois. C’est un roman court, qui se lit vite, et j’ai apprécié la plume de l’auteur, toute en finesse et en pudeur. J’ai cependant été frustrée car j’en aurais aimé plus : il m’a manqué quelque chose, sans doute du côté du personnage principal qui reste beaucoup en retrait et qui, en quelque sorte, reproduit le silence du père. Dommage, mais je ne reste pas fermée à découvrir d’autres ouvrages de cet auteur.
📺Côté séries
Le mois dernier, je vous disais que Geoffroy et moi étions en plein rewatch d’une très longue série. Nous commençons à en voir le bout et nous l’aurons (enfin !) terminé courant mars et j’avoue avoir un peu hâte car nous enchaînons les saisons depuis octobre sans prendre le temps de regarder autre chose. Je pourrais donc vous en reparler à ce moment-là.
De mon côté, je n’ai pas été aussi prolifique que j’aurais aimé. Quand je suis anxieuse, j’ai du mal à regarder de nouvelles séries. Pour cette raison, j’ai regardé quelques épisodes de New York : Unité Spéciale. J’ai un amour particulier pour cette série qui me rappelle les dimanches de mon enfance et de mon adolescence où j’entendais le générique qui passait sur TF1. La série se passe à NYC, la ville n’est pas beaucoup mise en avant et pourtant, je trouve que c’est l’une des séries qui me donnent le plus envie de retourner là-bas (alors que ça parle de crime et de violences sexuelles… je suis bizarre, je sais). La série ayant tout de même plus d’une vingtaine de saisons à son actif ( eh oui !), j’ai tendance à sélectionner des épisodes en me référant à des listes dispos sur Google qui recensent les meilleurs épisodes (c’est aussi ce que je fais pour Esprits Criminels, pour info). Ce mois-ci, j’ai notamment vu l’épisode 1 de la saison 9 (« Alternate ») avec Cynthia Nixon qui m’a tenu en haleine du début à la fin.
J’ai regardé la saison 1 de Percy Jackson et les olympiens (Disney+) et je dois dire que j’ai passé un bon moment. C’est Marie Reppelin, fan de la saga, qui m’a donné envie de me lancer. Je n’ai jamais vu les films ni lu les livres (sorry !), par conséquent je ne peux pas faire de comparaison, mais j’ai trouvé ça très sympa. Les épisodes s’enchaînent vite et le rythme est très soutenu. Cependant, je n’ai pas eu de coup de cœur et sur la fin, alors que j’attendais chaque nouvel épisode chaque semaine, j’étais moins concentrée que lorsque j’ai binge-watch la première moitié. Si je vous la conseille sans hésiter, je ne poursuivrais pas de mon côté (sachez qu’une saison 2 a été signée).
J’ai décidé de poursuivre avec l’un de mes genres préférés (vous commencez à me connaître) : le policier. J’ai regardé Love and Death (Canal+), une mini-série tirée d’une histoire vraie. La série revient sur un fait divers terrible : l’histoire de Candy Montgomery qui, dans les années 80, a assassiné son amie Betty à coups de hache. J’ai été captivée de bout en bout. Elizabeth Olsen est l’une de mes actrices préférées sans compter tout le reste du casting qui joue à merveille. Jesse Plemons (Friday Night Lights) est hyper convaincant, Lily Rape (American Horror Story) est formidable et j’ai adoré revoir Krysten Ritter (Veronica Mars, Jessica Jones). La photographie est top, la réalisation soignée et la soundtrack géniale. J’ai adoré le parti-pris narratif : une série est sortie l’an dernier sur le même sujet (Candy avec Jessica Biel dans le rôle principal) qui n’a pas eu de bons échos. En effet, dans Candy, l’héroïne est dépeinte comme une sociopathe manipulatrice qui avait prémédité son coup. Dans Love and Death, Candy est une jeune femme solaire, joyeuse et amoureuse qui va commettre l’irréparable sans vraiment comprendre pourquoi. Ce choix scénaristique rend l’histoire beaucoup plus captivante et donne une vraie profondeur au jeu d’Elisabeth Olsen. Bref, c’est un grand oui.
Je ne pensais pas y parvenir, mais j’ai trouvé le temps de visionner One Day (Netflix). En bonne millenial, j’avais vu la première adaptation du roman au cinéma (2011… ça ne me rajeunit pas). J’avais adoré et pleuré à chaudes larmes, complètement dévastée par le twist final. J’appréhendais donc beaucoup l’adaptation en série. J’ai passé un très bon moment, je ne connaissais pas Ambika Mod (qui joue très bien) et j’ai redécouvert Leo Woodall (que j’avais beaucoup apprécié dans The White Lotus). Bon, il ne détrônera pas Jim Sturgess dans mon cœur car il ne faut pas abuser. La série est très agréable et se regarde vite, même si j’ai trouvé qu’elle tirait un peu en longueur après le 7e épisode (on aurait pu faire 10/12 épisodes plutôt que 14 sans problème). Bref, le bilan reste très positif et je suis contente que les nouvelles générations découvrent cette belle histoire d’amour sous un nouveau format.
J’ai également DNF (did not finish) 3 séries.
La première, The Gilded Age (HBO), dont j’avais beaucoup aimé la première saison. Je suis très fan de Downton Abbey (je suis allée voir les 2 films qui poursuivent l’intrigue au ciné et croyez-moi, la moyenne d’âge dans la salle devait à chaque fois se situer autour des 60 ans !) et c’est donc avec joie que j’ai découvert la nouvelle série de Julian Fellowes. La saison 1 réunit de belles qualités : des personnages crédibles et intéressants, une capacité à mélanger les intrigues, un univers captivant qui nous plonge dans une toute autre époque… mais elle ne m’avait pas apporté la même joie que Downton Abbey que je trouve bien plus attachante et originale. Donc, quand la saison 2 de TGA est sortie, j’étais très contente, mais pas particulièrement impatiente. J’ai lancé la saison 2 sans me précipiter, le premier épisode m’a plu, mais… toujours pas de coup de cœur à l’horizon. En résumé, je n’ai pas eu l’impression de « retrouvailles », juste de suivre des personnages qui me sont encore étrangers. J’admets que cette critique est très dure puisqu’elle sous-entend que si je n’avais jamais regardé DA, j’aurais plongé dans TGA avec plaisir… mais tant pis. Il y a tant de choses à voir et à découvrir que je préfère écouter mon intuition et m’arrêter là !
J’ai également arrêté la saison 4 de True Detective (Prime Video). Cette série et moi, c’est une longue histoire d’amour… qui s’est stoppée dès la saison 1. En 2014, je suis tombée sous le charme de cette série au duo de flics incroyable (Rust Cohle à jamais dans mon cœur) et à l’intrigue haletante. Sa photographie, sa réalisation, son générique… tout était grandiose du début à la fin. La scène mythique de l’épisode 4 (un impeccable plan séquence de six minutes) restera, à mon sens, l’une des plus grandes scènes de l’histoire de la télévision. Malgré cet avis dithyrambique, je rejoins les critiques faites sur les personnages féminins qui sont globalement assez inintéressants et médiocres. J’attendais donc beaucoup de la saison 2, sensée réparer cette erreur, mais j’ai été très déçue. Pour être honnête, je me suis arrêtée au premier épisode et je n’ai pas voulu poursuivre le calvaire. Cette saison 2 est l’exemple parfait qu’il ne suffit pas de mettre des personnages féminins à l’écran pour qu’une histoire soit réussie. Ces personnages doivent être écrits avec la même finesse et la même rigueur que des personnages masculins. J’ai également fait l’impasse sur la saison 3, dont les avis m’ont paru mitigé. J’ai décidé de me laisser tenter par la saison 4 lorsque je suis tombée sur le trailer. J’aime beaucoup Jodie Foster et le lieu de l’intrigue (l’Alaska et son froid glacial) m’a rappelé un film que j’adore, Wind River, avec Elisabeth Olsen (qui se passe dans le Wyoming). Mais je n’ai pas du tout été convaincue par le premier épisode, trop fouillis à mon goût.
J’ai aussi voulu tenter Expats (Prime Video) car il y avait Nicole Kidman au casting (excellent argument pour regarder n’importe quoi, selon moi). J’ai croisé des avis très opposés et je rejoins la team « pas convaincue ». Le premier épisode repose beaucoup sur les non-dits pour essayer de nous intriguer, mais à part de l’ennui, je n’ai pas ressenti grand-chose.
🎥 Côté films (les sorties récentes)
J’ai commencé le mois de février avec The Iron Claw, un film qui revient sur la vie des frères Von Erich, des catcheurs professionnels dont le parcours fut dramatique, notamment à cause de leur père, un homme très dur (tyrannique, même). J’y suis surtout allée pour Zac Efron et Jeremy Allen White qui font partie de mes acteurs chouchous. Z. Efron est clairement celui qui se démarque le plus. S’il a longtemps été perçu comme l’acteur beau gosse de toute une génération, je dois avouer que son physique m’a toujours laissé de marbre. Par contre, je trouve qu’il se donne beaucoup de mal dans tout ce qu’il joue. Il nous livre ici une performance absolument bouleversante, je suis ressortie très émue. The Iron Claw est un très beau film, les images sont superbes, l’issue dramatique et il y a une vraie réflexion autour de la masculinité et de la virilité qui peuvent initier des discussions intéressantes.
J’ai également vu Anyone but you, que je voulais voir avant tout pour Sydney Sweeney (ma chouchou). Le film se regarde bien, on alterne entre les scènes drôles et les scènes mignonnes, mais l’ensemble reste une comédie romantique très banale et plan-plan qui ne renouvelle pas grand-chose et où l’alchimie entre les deux acteurs principaux ne m’a pas convaincu. Le point positif est la mise à l’honneur de la chanson Unwritten de Natasha Bedingfield qui m’a accompagné durant toute mon adolescence. Quel plaisir de l’entendre partout sur TikTok et de voir que la Gen Z accroche aussi !
Sur une note bien moins légère, je suis allée voir The Zone of Interest. Quel chef d’œuvre ! J’y pense encore très souvent tant j’ai été bluffée par le film du début à la fin. La réalisation est grandiose, avec tout un travail de l’image et du bruit qui se focalise sur ce qui déroule hors-champ. C’est donc notre imagination qui va travailler pour réaliser l’horreur de ce qui se passe à côté de cette charmante maison : la mise à mort des personnes juives qui sont enfermées à Auschwitz. J’ai été époustouflée par les multiples détails, les scènes qui se répètent mais qui n’en deviennent pas monotones puisque chacune apporte un nouvel éclairage et de nouvelles informations sur notre Histoire et sur la responsabilité des nazis. Certaines ont une dimension plus symbolique, par des gestes et des non-dits qui poussent à s’interroger et à réfléchir à ce qu’on voit, ce qu’on peut interpréter. Sans compter certains choix esthétiques surprenants et qui détonnent avec le reste du film. J’avais adoré Sandra Hüller dans Anatomie d’une chute et je l’ai trouvé ici toute aussi épatante. Le travail du corps qu’elle a apporté à son personnage (les postures, les gestes, la démarche) sont fascinants. Je ne peux que vous recommander d’aller voir ce film et de prendre le temps de vous documenter sur la façon dont il a été réalisé, sur les choix narratifs qui ont été faits ainsi que sur la précision et la rigueur historique dont il fait preuve.
➡️Et si vous voulez aller plus loin, je vous recommande 1000 fois de visionner cette passionnante conférence sur le film (mais pas que) qui dure un peu plus d’1h30. Promis, on ne voit pas le temps passer ! C’est Nicolas Patin, historien français spécialiste du nazisme qui intervient et il est absolument passionnant à écouter. Malgré son savoir immense, il vulgarise beaucoup ce qui rend la conférence très accessible. Fanny, si tu passes par là : merci pour le partage. 💖
Dans un registre beaucoup plus poétique, mais tout de même dramatique, je suis allée voir All of us strangers avec Geoffroy. Nous avons tous les deux adoré, nous avons trouvé ça à la fois impeccable en termes de réalisation ainsi que sur les sujets abordés. Le film est court (1h45) et balaye pourtant une myriade de thématiques. Paul Mescal et Andrew Scott forment un excellent duo qui nous a beaucoup ému. Bref, un sans faute !
Enfin, puisqu’apparemment j’aime me faire du mal, je suis allée voir Une vie avec Anthony Hopkins. Le film raconte l’histoire de Nicholas Winton, un courtier britannique ayant sauvé plus de 600 enfants juifs de la Shoah. Vous le connaissez sûrement puisque son passage dans une émission anglaise des années 80 est une vidéo disponible sur Youtube qui a été vue plus de 40 millions de fois (et qui, personnellement, parvient encore et toujours à me faire pleurer à chaudes larmes alors que je la connais par cœur). Si le film est assez convenu au niveau de la réalisation et du déroulé de l’intrigue, l’ensemble reste convaincant. Bref, j’ai beaucoup pleuré et j’en suis ressortie avec le cœur tout chamboulé. Mention spéciale à Anthony Hopkins que j’ai trouvé vraiment super. Mais bon, c’est Anthony Hopkins donc qui ça surprend ?
🎥 Côté films (les déjà sortis)
Pour être honnête, je n’ai pas regardé grand-chose à part 2 films.
Chose promise, chose due, j’ai ENFIN vu The Craft (1996). Eh oui, comme je le révélais dans une lettre précédente, je n’avais jamais vu ce film (même si je savais de quoi il parlait, bien sûr) et j’attendais la fin de la publication des Enchanteresses pour me lancer dedans (traduction : je ne voulais pas être influencée puisque les sujets sont assez similaires). Verdict ? J’ai passé un super moment. Bon, je comprends les personnes qui voient des ressemblances entre ma saga et The Craft, mais ce film est tout de même plus trash (il y a d’ailleurs une scène assez similaire et j’ai trouvé ça rigolo de voir à quel point elle est poussée plus à l’extrême dans le film que dans mon livre). J’ai aussi découvert avec surprise (et plaisir) que la chanson du générique de Charmed est la première chanson qu’on entend dans le film ! Bref, tout ça pour dire que c’était génial, il mérite son statut de teen movie culte et je le reverrais avec plaisir.
Dans un tout autre style, j’ai vu Indiscrétions (1940). On me demande souvent pourquoi j’adore regarder de vieux films en noir et blanc qui commencent à dater et je n’ai pas grand-chose à répondre... Déjà, parce que j’oublie assez vite qu’ils sont en noir et blanc quand je les visionne (traduction -bis-: le manque de couleurs ne me dérange pas plus que ça). Ensuite, car il y a d’excellents films qui n’ont pas beaucoup vieilli, encore plus quand on réalise à quel point le cinéma, comme n’importe quel autre art, reste un éternel recommencement (traduction -ter- : vos comédies romantiques préférées n’ont généralement rien inventé et sont bourrées de ref’ à des films qui ont parfois près de 80 ans d’existence).
Indiscrétions fait partie de ces films cultes que je n’avais encore jamais vu. J’étais convaincue de passer un bon moment car j’aime beaucoup Katharine Hepburn qui est, à mon sens, l’une des actrices les plus modernes de son époque (Dans L’impossible monsieur bébé, sorti en 1938, elle incarne un personnage féminin génial). Il y a aussi Cary Grant (mythique dans La mort aux trousses de 1959) et James Stewart (qui a joué dans deux de mes films préférés, Fenêtre sur cour de 1954 et Monsieur Smith au Sénat de 1939). Je me suis effectivement bien amusée durant le visionnage. Le film reste actuel sur pas mal d’aspects, avec une bonne dynamique entre les personnages et d’excellentes idées scénaristiques. C’est une très bonne comédie/romance. Cependant, il a tout de même quelques longueurs et je pense qu’il aurait pu faire 1h30/1h40 plutôt que 2h.
🎧 Côté podcasts
J’ai été beaucoup plus assidue que le mois précédent.
J’ai commencé le mois en écoutant un épisode savoureux de Absolument Fabuleuses, le podcast d’Elodie Petit et de Paloma. C’est Loïc Prigent qui est invité pour raconter les coulisses de son métier de journaliste de mode et c’est génial. Il est hyper mordant, avec des tas de petites anecdotes super sympas et puis… il sait raconter, tout simplement. J’ai gloussé (beaucoup) et j’ai appris (aussi). Bref, c’était top.
J’ai écouté Loin de l’Iran, près de nos sœurs un formidable podcast en 5 épisodes qui revient sur la révolution iranienne. J’ai trouvé le propos hyper fluide et accessible, il m’a permis de mieux comprendre les enjeux politiques et sociétaux qui ont lieu en Iran, comment la dictature a pu se mettre en place et, plus récemment, comment les jeunes générations en sont arrivées à vouloir se lever contre le pouvoir. J’ai trouvé passionnant d’alterner entre des moments « là-bas » (en Iran) et « ici » (en France) où ce sont des immigrés/enfants d’immigrés iraniens qui prennent alors la parole. J’ai aussi été très émue voire bouleversée par certains passages et je suis ressortie de cette série d’épisodes avec énormément d’espoir pour ce très beau pays.
Par le plus grand des hasards (je vous jure que c’est vrai), j’ai écouté 3 épisodes de podcast sur… Taylor Swift.
Le premier s’intitule « Taylor Swift and the unbearable whiteness of girlhood » (Code Switch) et j’ai beaucoup apprécié comment il rechallenge la figure de Taylor Swift au sein de l’industrie musicale. J’ai parfois eu l’impression que les animatrices prenaient beaucoup de pincettes et j’aurais aimé qu’elles aillent encore plus loin dans leurs propos (en étant peut-être plus cash ?), mais ça reste tout de même très intéressant. Pour info, je suis tombée dessus via une story de Jennifer Padjemi dont j’aime souvent les recos.
J’ai aussi écouté un épisode de « Entendez-vous l’éco ? » sur France Culture (« Taylor Swift : la boss de la pop ») qui explore le sujet, cette fois-ci d’un point de vue économique. C’est Morgane Giuliani qui est au micro pour parler de notre super star préférée et c’est toujours super de l’écouter. J’ai aussi beaucoup apprécié l’intervention de l’économiste qui connait très bien son sujet (ça change des quinquas habituels qui n’ont rien d’intéressant à nous apporter alors c’est important de le préciser).
Enfin, j’ai réécouté Morgane dans un épisode de “Zoom Zoom Zen” cette fois-ci sur France Inter (« Les swifties, les fans de Taylor Swift »). Si j’ai trouvé son intervention toujours aussi super, j’ai moins apprécié le format qui est beaucoup plus informel du côté des animateurs (ça se coupe la parole, ça chahute beaucoup, ça enchaîne les blagues) et qui m’a un peu décontenancé. J’ai beaucoup de mal à rester concentrée quand j’écoute des podcasts et j’avoue que je ne connaissais pas du tout cette émission. Cependant, elle parlera à celleux qui aiment les épisodes un peu détentes où on a l’impression d’être avec sa bande de potes (écoutez, il semblerait que je n’aime pas avoir l’impression d’être entourée de mes ami.e.s).
🎵 Côté musique
Mes découvertes musicales furent bien plus fructueuses que le mois précédent.
Tout d’abord, j’ai -comme tout le monde- visionné en boucle la merveilleuse performance de Miley Cyrus aux Grammys. Je suis tellement contente qu’elle en ait enfin remporté un, c’est tellement mérité ! Je ne suis pas d’accord avec ceux qui trouvent qu’elle mise trop sur la simplicité pour ses shows et que ses choix esthétiques manquent d’originalité. Justement, je trouve ce « minimalisme » hyper rafraîchissant. Miley n’a pas besoin de milliers d’artifices pour faire sensation et c’est toute la preuve de son talent.
Parmi les nouveautés, je me suis (sans surprise) jetée sur le dernier son de Beyoncé, Texas Hold ‘Em. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle chante de la country et c’est finalement très réussi. Le morceau m’a convaincu dès la première écoute.
➡️ Cet article de Konbini contextualiste bien le poids de la country dans l’industrie musicale (et son évolution depuis sa naissance).
J’ai bien aimé Cigarettes & Wines de Del Water Gap. C’est un morceau entraînant et romantique qui se fredonne facilement.
J’ai aussi écouté Talk about love, le morceau de Kate Hudson (eh oui, elle chante) et j’ai beaucoup aimé la vibe 80s qui s’en dégage. Il me donne envie de me mettre à mon balcon et de chanter à tue-tête (c’est un point très positif).
Enfin, j’ai aussi beaucoup aimé le dernier son de Josia, Des gens qui s’aiment, très poétique et ensoleillé. Les paroles sont belles et je ne peux que vous encourager à prendre le temps de l’écouter.
😊 Côté lifestyle
Comme je le disais au début de ma newsletter, ce mois est passé trèèès vite.
Mon anniversaire était début février, je l’ai d’abord fêté avec ma famille, puis avec mes ami.e.s en milieu de mois. On était une vingtaine et j’avais très hâte de cette soirée. Je rêve de cet âge depuis super longtemps donc j’avais envie de les fêter dignement. Ma dernière soirée d’anniversaire remontait à avant COVID (yeah, I know !) alors raison de plus pour mettre les petits plats dans les grands. J’ai vraiment passé une chouette soirée, je suis si reconnaissante d’avoir eu (presque) tou.te.s mes ami.e.s à mes côtés, surtout que certain.e.s étaient venu.e.s de très loin ce qui m’a beaucoup touché.
Pour l’occasion, je me suis fait un (beau) cadeau à moi-même et je me suis offert un super gâteau de chez Candy Paradis qui a ravi nos papilles. Il correspondait totalement à mes attentes autant au niveau de l’apparence que du goût (sur le coup, je l’ai trouvé un poil trop sucré, mais pour l’avoir regoûté le lendemain et trouvé très bon, il semblerait que le fait d’avoir quasiment pas mangé le reste de la soirée alors que j’avais enchaîné les cocktails n’a pas dû aider ahem). Pour tout vous dire, il en reste encore, il est soigneusement emballé et rangé au congélo et avec Geoffroy on sort une part de temps en temps qu’on déguste devant la télé. C’est le meilleur moyen de faire perdurer cette soirée d’anniversaire hihi.
Je vais rester pudique et ne pas parler de tous les cadeaux que j’ai reçus, autant par ma famille que par mes ami.e.s. J’ai été très gâtée et je suis bluffée (ainsi qu’un peu émue) par l’originalité et les efforts dont ils ont fait preuve pour me faire plaisir ! 🫶
Je vais juste faire une entorse et vous parler d’un cadeau en particulier car j’ai eu la joie de sortir pour la première fois avec ma toute nouvelle veste Barbour, cadeau de mes 30 ans par ma belle-mère. En un mot : hiiiiii. J’avais envie d’une veste de la marque depuis super longtemps. Ado, je bavais sur les outfits d’Alexa Chung qui la portait en festivals, et même si je n’ai pas décidé d’aller fouler Glastonbury avec, je me contente de la porter quand je me balade, ce qui me ravit au plus haut point (il m’en faut peu pour être heureuse). Sur la photo, elle ressort bleue marine, mais elle est en réalité d’un très joli vert foncé. Comme elle est toute neuve et encore bien cirée, sa teinte varie selon la lumière (j’adore !).
Côté beauté, j’ai capitulé et j’ai investi dans le spray fixateur Charlotte Tilbury. J’aime beaucoup cette marque mais je trouvais le prix vraiment abusé… jusqu’à ce que je vois une démonstration TikTok par une make-up artist. Bref, j’ai passé commande sur Sephora et depuis que je l’ai reçu, j’avoue être totalement convaincue. Le maquillage ne bouge pas et il laisse un fini top. Ma petite sœur m’a aussi offert à mon anniversaire (oups, je fais une 2e entorse) une encre à lèvres de The Body Shop. Je l’avais repéré dans une vidéo d’Emma Watson où elle raconte que c’est un produit make-up dont elle ne peut pas se passer. Il a d’ailleurs été arrêté pendant un moment (et elle avait racheté tout un stock dispo sur Ebay ?!), mais il est depuis de nouveau en vente. Comme je suis un pigeon et que je suis les recos d’Emma Watson les yeux fermés, je le voulais absolument… et je ne suis pas du tout déçue. Le rendu est très joli, très naturel.
Malgré le froid et la perpétuelle grisaille, je ne me suis pas avouée vaincue et je suis sortie au restau =
Pour mon anniversaire, mon amoureux m’a emmené au Monteverdi à St-Germain des Prés que j’étais très curieuse de tester. Le cadre est hyper chaleureux et romantique, avec un feu dans l’âtre de la cheminée et un pianiste qui joue toute la soirée. La carte des cocktails et des vins est très bonne et nous n’avons pas été déçus par nos plats. Ce n’était pas un coup de cœur, mais ça reste tout à fait correct.
Plus tard dans le mois nous avons aussi découvert les pizzas de La Cantina à Ménilmontant et nous nous sommes régalés.
De mon côté, je suis allée tester Tiger Milk (celui de Sentier) avec mon amie Mélanie. Il y a foule le soir, c’est très vivant et, c’était plutôt bon. Par ailleurs, le lieu est très beau. J’ai aussi découvert Jimmy’s Street Food avec Mélanie et Clara. C’est clairement de la fast food (vegan), ce que je n’avais pas mangé depuis une éternité. J’avoue n’avoir pas été déçue de taper dans un burger qui me rappelait le goût d’un bon vieux Mcdo. Franchement, ça fait le taf.
Enfin, j’ai testé les donuts de The Showroom Bakery (rue du Faubourg Saint-Antoine) et je me suis ré-ga-lée. Ils sont aérés, généreux et bien sucrés comme il faut. Miam !
📰 Côté actu
Je n’ai aucune personnalité et j’ai foncé acheter le numéro de Society qui revient sur la mort du rugbyman Frederic Aramburu, tué par un militant d’extrême droite. Le récit de cette soirée macabre est hyper bien relaté et très prenant à lire. Je l’ai terminé en étant aussi émue qu’inquiète sur ce qu’il dit de notre société actuelle.
Bien déprimant également, j’ai lu cet article effarant sur le retour de maladies victoriennes en Grande-Bretagne (rachitisme, gale, scorbut… oui, vous avez bien lu). Des maladies liées à une extrême pauvreté et qui, selon le Guardian, en disent long sur la crise sociale que traversent le pays (sans surprise, il se pourrait que les politiques conservatrices n’aident pas).
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout !
Sophie G.
Joyeux anniversaire en retard 🎉 J’ai également entendu le plus grand bien de La zone d’intérêt - il paraît que le livre vaut également le détour !
J'étais complètement passé à côté de la recrudescence de ces maladies en Angleterre, c'est fou ! Et pour les Algues Vertes, je crois qu'à la base c'est un émission France Culture qui est devenue une BD, qui est devenue un documentaire et qui est finalement devenu un film - un joli parcours d'adaptation !